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Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

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RUBÉN GUARDA TATÍN<br />

172<br />

30 ans; entre les <strong>de</strong>ux, <strong>de</strong>s professionnels peu nombreux. Du fait <strong>de</strong> l’augmentation récente<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong>rmatologues et du départ à <strong>la</strong> retraite ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong>s anciens,<br />

<strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rmatologues sont actuellement âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 ans, ce qui représente<br />

un potentiel capital pour le progrès <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie chilienne.<br />

Par ailleurs, tandis qu’avant 1960 il n’y avait pas <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> sexe féminin, <strong>de</strong><br />

nos jours une nette majorité <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologues sont <strong>de</strong>s femmes, non seulement parce<br />

qu’elles ont <strong>de</strong> meilleures qualifications que les hommes dans les étu<strong>de</strong>s supérieures, ce<br />

qui leur permet d’accé<strong>de</strong>r aux bourses/résidanat (plusieurs femmes furent les meilleures<br />

élèves <strong>de</strong> leurs écoles <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine respectives), mais encore parce que, comme nous<br />

l’avons déjà dit, l’exercice <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécialité est très compatible avec les responsabilités familiales.<br />

Plusieurs femmes se distinguèrent dans différents domaines <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie<br />

et dans <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> direction : quatre <strong>de</strong>s six <strong>de</strong>rniers prési<strong>de</strong>nts, six <strong>de</strong>s sept <strong>de</strong>rniers<br />

vice-prési<strong>de</strong>nts et les huit <strong>de</strong>rniers secrétaires généraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> SCDV sont <strong>de</strong>s femmes.<br />

La légitimation approximative <strong>de</strong>s spécialistes dans un passé proche<br />

Le manque <strong>de</strong> normes juridiques, définissant les spécialités médicales et leur exercice,<br />

est commun aux pays sud-américains, et il en est certainement <strong>de</strong> même pour le<br />

Chili. N’importe quel mé<strong>de</strong>cin peut s’attribuer une spécialité, même s’il <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus<br />

en plus difficile <strong>de</strong> <strong>la</strong> soutenir face à ses pairs, aux patients et à <strong>la</strong> communauté. De nos<br />

jours, les droits <strong>de</strong>s patients et certaines raisons juridiques (poursuites pour mauvaise<br />

pratique, <strong>de</strong>s erreurs, entre autres) justifient et nécessitent une formation consistante et<br />

soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécialité.<br />

Étant donné le manque <strong>de</strong> spécialisation à travers les bourses ou le résidanat jusqu’en<br />

1966, et l’inexistence d’un système national <strong>de</strong> certification fiable jusqu’en 1991,<br />

<strong>la</strong> qualification d’un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>rmatologue compétent fut essentiellement estimative et<br />

informelle. Son affiliation précé<strong>de</strong>nte — payée ou pas — à un service ou une unité <strong>de</strong>rmatologique<br />

dans un hôpital public ou universitaire, par un système appelé au Chili « entraînement<br />

à <strong>la</strong> pratique », intervenait jusqu’à présent dans sa légitimation. En fait, tous<br />

les professionnels qui avaient travaillé pendant plusieurs années au sein <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>rmatologie <strong>de</strong>s grands centres hospitaliers furent acceptés en tant que <strong>de</strong>rmatologues<br />

qualifiés (hôpitaux San Luis, San Vicente <strong>de</strong> Paul — appelé plus tard José Joaquín<br />

Aguirre —, San Juan <strong>de</strong> Dios, Barros Luco, Régional <strong>de</strong> Concepción et autres) ; plus encore<br />

si ces hôpitaux étaient associés à l’enseignement médical. Néanmoins, dans certains<br />

cas, <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s passages dans les centres <strong>de</strong>rmatologiques était très courte (entre un<br />

et six mois) ; dans d’autres cas (plus rares), seules <strong>de</strong>s visites occasionnelles dans les<br />

centres avaient eu lieu. Comme nous l’avons déjà dit, quelques mé<strong>de</strong>cins obtinrent leur<br />

autolégitimation grâce aux soins prodigués aux patients atteints d’affections <strong>de</strong>rmatologiques<br />

ou <strong>de</strong> MST dans les provinces ou certains quartiers métropolitains.<br />

L’accréditation formelle en tant que spécialiste dans le passé immédiat<br />

Plusieurs pas directs et indirects furent faits en faveur <strong>de</strong> l’accréditation au Chili d’un<br />

mé<strong>de</strong>cin en tant que spécialiste en <strong>de</strong>rmatologie et vénéréologie. Le premier fut <strong>la</strong> fondation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Société chilienne <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmato-syphiligraphie (SCDS), qui changea son nom en<br />

1938 pour celui <strong>de</strong> Société chilienne <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie et <strong>de</strong> vénéréologie (SCDV). Ses associés<br />

furent alors naturellement légitimés auprès <strong>de</strong> leurs pairs et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Société médicale <strong>de</strong> Santiago, dont <strong>la</strong> SCDS était une filiale au moment <strong>de</strong> sa naissance.<br />

Cependant, le reste <strong>de</strong>s institutions et <strong>la</strong> communauté nationale considérèrent cette affiliation<br />

comme étant une estimation consensuelle (ne suivant aucune norme) du métier<br />

<strong>de</strong> spécialiste. Nous ignorons les conditions requises pour <strong>de</strong>venir membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> SCDS<br />

(plus tard SCDV) pendant sa première phase historique (1938-1980) (cf. infra).

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