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Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

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<strong>de</strong>l Cauca; Mario Ernesto González, <strong>de</strong>rmatologue à l’université <strong>de</strong> Buenos Aires, professeur<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie à l’Université <strong>de</strong>l Cauca pendant plus <strong>de</strong> trente ans; et José Félix<br />

Zambrano Payán, formé à l’hôpital Fe<strong>de</strong>rico Lleras, professeur col<strong>la</strong>borateur <strong>de</strong> l’université<br />

<strong>de</strong>l Valle sur <strong>la</strong> lèpre et <strong>la</strong> leishmaniose 15 . Hugo Corrales Lugo arriva le premier à Córdoba<br />

(Montería) dans les années soixante; il fut formé à l’institut Fe<strong>de</strong>rico Lleras et géra<br />

les programmes sur <strong>la</strong> lèpre, suivi d’Albio Puche. À Sincelejo (Sucre), Hugo Corrales Medrano<br />

(il est en plus un spécialiste en mé<strong>de</strong>cine interne) fut le premier. À Boyacá, Antonio<br />

Morales débuta l’exercice <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécialité à partir <strong>de</strong> 1968, lorsqu’il arriva <strong>de</strong> l’université<br />

<strong>de</strong> Sa<strong>la</strong>manque (Espagne); il exerce toujours <strong>la</strong> spécialité avec réussite et compétence 15 .<br />

MARÍA MÉLIDA DURÁN MERCHÁN<br />

Je considère comme pionniers les mé<strong>de</strong>cins qui commencèrent à exercer <strong>la</strong> profession<br />

avant 1970. Même si María Mélida Durán Merchán (figure 15) obtint son diplôme en<br />

1976 à l’université Javeriana, je veux lui rendre hommage pour le rayonnement qu’elle<br />

offrit à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie colombienne. Adriana Arrunátegui Ramírez dit :<br />

(C’était) une très belle femme, un modèle et une in<strong>la</strong>ssable voyageuse, le g<strong>la</strong>mour<br />

était son signe distinctif ; elle se dép<strong>la</strong>çait avec élégance et délicatesse dans<br />

tous les domaines. La <strong>de</strong>rmatologie colombienne trouvait en elle son ambassadrice<br />

<strong>la</strong> plus importante, car elle était un membre notable […] <strong>de</strong> l’Organisation<br />

mondiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ligue internationale <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie<br />

[…], <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société internationale <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie pédiatrique […], <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société<br />

ibéro-<strong>la</strong>tino-<strong>américaine</strong> […] ; elle fut vice-prési<strong>de</strong>nte et secrétaire exécutif <strong>de</strong><br />

l’International Society of Dermatology, ainsi que coéditrice <strong>de</strong> sa revue. […] Elle<br />

organisa <strong>de</strong>s congrès en Colombie, en In<strong>de</strong>, en Australie et en Égypte… Sa vie<br />

fut une recherche constante, l’excellence était son objectif et elle l’atteignit en<br />

étant exigeante envers elle-même. Elle pensa toujours à ses engagements jusqu’à<br />

<strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière minute <strong>de</strong> son existence ; c’est ainsi que nous <strong>la</strong> vîmes inaugurer<br />

et clore le XVIII e Cours d’actualisation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologues <strong>de</strong> l’International<br />

Society à Bogotá sans penser que le len<strong>de</strong>main — le 26 juin 2000 — elle partirait<br />

pour toujours. Elle souriait délicatement et chaleureusement, elle était très calme.<br />

Rien ne <strong>la</strong>issait présager un dénouement aussi rapi<strong>de</strong>.<br />

Descriptions cliniques originales<br />

<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie en Colombie<br />

La Colombie a suscité nombre <strong>de</strong> témoignages sur les ma<strong>la</strong>dies <strong>de</strong>rmatologiques <strong>de</strong>puis<br />

l’époque <strong>de</strong> <strong>la</strong> Conquête, tout comme <strong>de</strong>s techniques diagnostiques et chirurgicales,<br />

que nous détaillons ci-<strong>de</strong>ssous :<br />

Piqûres : « Certaines araignées ou moustiques… qui soulèvent, suite à leur piqûre, <strong>la</strong><br />

chair avec une gran<strong>de</strong> douleur et une brûlure persistant pendant trois ou quatre heures »<br />

(Père Aguado, Sabandija, près <strong>de</strong> Neiva) 9 .<br />

Nuche (myiase) : « Un catap<strong>la</strong>sme en diachylon appliqué sur l’enflure et <strong>la</strong> chair<br />

molle force <strong>la</strong> chair et enlève le ver : <strong>la</strong> bosse dure se défait, <strong>la</strong> peine et <strong>la</strong> douleur sont<br />

sou<strong>la</strong>gées » (Juan <strong>de</strong> Castel<strong>la</strong>nos) 9 .<br />

Altérations sensitives et motrices <strong>de</strong> <strong>la</strong> lèpre: « L’absence <strong>de</strong> sensibilité chez le Lazare<br />

est le véritable symptôme <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et ce qui détermine son existence. » ;<br />

« L’examen <strong>de</strong>s patients doit se faire sans que le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> s’en ren<strong>de</strong> compte, en le blessant<br />

avec un instrument aigu sans qu’il le voie ni ne sente <strong>la</strong> blessure; en lui <strong>de</strong>mandant<br />

<strong>de</strong> prendre une pièce <strong>de</strong> monnaie avec ses doigts dépourvus <strong>de</strong> cors et apparemment<br />

sains, il ne peut pas <strong>la</strong> prendre, car n’ayant plus <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> toucher, il ne perçoit pas<br />

le corps <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce. Si en marchant ils s’arrachent un doigt du pied, ils ne le reconnaissent<br />

pas quand ils ne le voient pas… » (José Joaquín García, 1842) 23 .<br />

129<br />

Figure 15.<br />

María Mélida<br />

Durán Merchán

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