Livret pédagogique L'Histoire de Babar - Cndp

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auprès du Grand Théâtre de Reims
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Livret pédagogique L’Histoire de Babar Page 2

Table des matières
LE SPECTACLE ............................................................................................. 4
I. LA PRODUCTION ............................................................................................. 4
1. La distribution ............................................................................................ 4
2. Biographies ............................................................................................... 4
II. BIOGRAPHIE DU COMPOSITEUR : Francis POULENC 1899-1963 ................................... 5
1. Sa Vie ...................................................................................................... 5
2. Son œuvre................................................................................................. 6
III. BIOGRAPHIES DE LA FAMILLE BRUNHOFF : CREATEURS ........................................... 6
IV. L’HISTOIRE DE BABAR : TEXTE ET MUSIQUE ......................................................... 7
1. Le texte de Jean de Brunhoff......................................................................... 7
A. Le point de départ ................................................................................... 7
B. L’histoire ............................................................................................... 7
2. L’adaptation musicale pour piano de Poulenc ..................................................... 8
A. Les circonstances de la composition musicale .................................................. 8
B. Le jugement du compositeur sur son oeuvre .................................................... 9
PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES ........................................... 10
I. LE POINT DE VUE LITTÉRAIRE ........................................................................... 10
1. Le personnage de Babar .............................................................................. 10
2. Un univers maternel et sécurisant pour les enfants ............................................. 10
II. LE POINT DE VUE PICTURAL .......................................................................... 10
1. La mise en page ........................................................................................ 10
2. Les couleurs ............................................................................................ 10
3. Le choix d’une écriture cursive ..................................................................... 11
4. Le goût du détail et de la précision ................................................................ 11
III. LE POINT DE VUE MUSICAL ........................................................................... 11
1. La relation texte / musique ......................................................................... 11
2. L’imagination enfantine des compositeurs ........................................................ 11
IV. LES ÉCOUTES PÉRIPHÉRIQUES : PETIT BESTIAIRE CHRONOLOGIQUE .......................... 12
1. Musique de la renaissance ........................................................................... 12
2. Les clavecinistes français du 18 ème siècle ......................................................... 12
3. XIXème siècle ........................................................................................... 12
4. XXème siècle ........................................................................................... 12
V. POUR EN SAVOIR PLUS ................................................................................ 13
1. Bibliographie ........................................................................................... 13
A. Babar et ses aventures par Jean de Brunhoff ................................................. 13
B. Babar et ses aventures par Laurent de Brunhoff .............................................. 13
C. Francis Poulenc ..................................................................................... 13
2. Webographie............................................................................................ 13
3. Filmographie ............................................................................................ 13
4. Discographie ............................................................................................ 14
A. Versions pour piano et récitant de L’Histoire de Babar ..................................... 14
B. Versions pour orchestre et récitant ............................................................. 14
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I. LA PRODUCTION
1. La distribution
Direction musicale : Mark Foster
Piano : Mark Foster
Récitant : Daniel Mesguich
LE SPECTACLE
2. Biographies
Mark Foster : Né à Melbourne en 1957, il y entreprend des études
de piano et de composition. Lauréat de la Deutscher Akademischer
Austach Dienst, il obtient une bourse et se perfectionne de 1978 à
1980 à Munich, où il dirige, compose et orchestre certaines
musiques de films.
A partir de 1980, Mark Foster devient assistant de direction à l’Opéra de Zurich,
puis de 1981 à 1983 à l’Opéra de Berlin. Il collabore étroitement avec Giuseppe
Sinopoli, Daniel Barenboim, Ferdinand Leitner, Jesus Lopez-Cobos, Heinrich
Hollreiser, Armin Jordan… En 1983, il est nommé directeur des études musicales
de l’Opéra de Lyon. Il seconde ensuite Emmanuel Krivine à l’Orchestre Français
des Jeunes et fonde en 1985 à Lyon, l’Ensemble Forum, dont le but est de
promouvoir toutes les musiques du XX ème siècle.
Très vite, il est amené à diriger des orchestres et des formations
importantes tels que : l’Orchestre Symphonique du Westdeutscher Rundfunk à
Cologne, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre de la RAI de
Turin et de Milan, le Radio Sinfonie Orchester de Berlin, le Collegium Musicum
de Zürich, l’Ensemble ASKO d’Amsterdam, le RCO d’Hilversum, l’Ensemble
Inter-contemporain, l’Orchestre de Monte Carlo, les Orchestre Nationaux de
Lille et de Lyon …
Il est également l’invité des Festivals tels que : Musica à Strasbourg, le Festival
de Radio-France et de Montpellier, le Festival Antidogma de Turin, les Züricher
Festwochen, le Festival Ars Musica de Bruxelles, les Festivals d’Alicante, de
Porto et de Macau, le Festival de Jazz de Lugano…
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Daniel Mesguich : Après des études d'art dramatique au
conservatoire de Marseille, Daniel Mesguich entre au Conservatoire
National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, où il deviendra
professeur à partir de 1983. Il commence sa carrière de comédien
avec des rôles de jeune premier dans des pièces classiques
(Hamlet, Platonov), puis il fait ses premières apparitions à la télévision et au
cinéma à la fin des années 70. D'abord acteur au théâtre, au cinéma, puis à la
télévision, il réduit peu à peu ses apparitions, pour se consacrer à la mise en
scène de pièces de théâtre classiques et contemporaines. Dès 1974, il fonde sa
première compagnie 'le Théâtre du miroir'. Puis, après avoir dirigé le théâtre
Gérard Philipe à Saint-Denis entre 1986 et 1988, il prend la direction du théâtre
national de Lille 'La Métaphore' pendant 7 années, à l'issue desquelles, il fonde
une nouvelle compagnie 'Miroir et Métaphores'. Daniel Mesguich enrichit
progressivement sa palette d'actions avec la mise en scène d'opéras (Prokofiev,
Verdi...), l'écriture de nombreux articles sur le théâtre, d'essais, de traductions
de Shakespeare ou d'Euripide. En outre, il prête régulièrement sa voix à la radio
en tant que récitant. Cette polyvalence artistique fait de lui aujourd'hui, un
homme de scène complet.
II. BIOGRAPHIE DU COMPOSITEUR : Francis POULENC
1899-1963
1. Sa Vie
Musicien français par excellence, Francis Poulenc grandit au cœur de Paris,
entre l’église de la Madeleine « ma ville natale », le Marais « mon village » et
Nogent-sur-Marne « ma campagne », dans une famille où l’on aimait et
pratiquait la musique. Sa mère, délicate interprète de Chopin, Schumann,
Schubert lui transmet son goût pour le piano, instrument qu’il commence à
étudier dès l’âge de cinq ans. Parallèlement à ses études secondaires, il
perfectionnera l’apprentissage et la maîtrise de cet instrument avec Ricardo
Viñes, grand interprète de Debussy et de Ravel. « Je lui dois tout » disait
volontiers Poulenc. C’est chez Vines qu’il rencontre, en 1916, Éric Satie dont il
subit fortement l’influence. Il retiendra notamment son sens de l’ironie, la
simplicité et la pureté de ses lignes mélodiques. Toute sa vie, Poulenc restera
un fervent interprète des œuvres de son aîné.
Le 11 décembre 1917, quelques semaines avant sa mobilisation, il connaît son
premier grand succès auprès du public parisien avec la création de sa Rhapsodie
nègre au théâtre du Vieux-Colombier.
En 1919, il forme avec Auric son « frère spirituel » et Louis Durey, Honegger,
Milhaud, Germaine Taillefer le fameux Groupe des six.
Pour combler ses lacunes techniques, il décide dès 1921, sur les conseils de
Milhaud, d’étudier la composition avec Charles Kœchlin. Il consolide ainsi son
métier et connaît de nouveaux succès avec, notamment, le ballet les Biches
(1924) pour les Ballets russes de Diaghilev. En 1926, il fait la connaissance de
Pierre Bernac qui deviendra le principal interprète de ses mélodies et, à partir
de 1936 jusqu’à la fin de sa vie, il accompagnera au piano le chanteur dans ses
récitals.
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Ses références picturales : Picasso et Braque
Ses références littéraires : Max Jacob, Apollinaire, Eluard, Ronsard
Ses références musicales : Satie et Stravinsky
2. Son œuvre
Pièces pour piano : Cinq Impromptus (1920), Huit Nocturnes (1929-38), Suite
Française (1935)
Mélodies : sur des poèmes de Ronsard, Max Jacob, Eluard, Apollinaire…. dont Le
Bestiaire ou Cortège d’Orphée (1919), Chansons gaillardes (1926)
Oeuvres chorales : liturgiques ou profanes dont les célèbres Litanies à la vierge
noire (1936)
Théâtre lyrique : Les Mamelles de Tirésias (1944), Dialogue des Carmélites
(1953-56)
Ballets : Les Biches (1923), L’éventail de Jeanne (1927), Les Animaux modèles
(1941)
Musique de scène : Les Mariés de la tour Eiffel (1921), Renaud et Armide (1962)
Musique de Film : La Belle au bois dormant (1935)
Orchestration : Deux préludes posthumes et 3 ème gnossienne d’Erik Satie
III. BIOGRAPHIES DE LA FAMILLE BRUNHOFF : CREATEURS
Le père, Jean (1899-1937), le créateur de Babar. Le premier album, L’Histoire
de Babar, le petit éléphant (1931) sera suivi de six autres de sa main.
La mère, Cécile (1904-2003). C’est elle qui a inventé le personnage de Babar,
dont elle racontait l’histoire chaque soir à ses enfants. Elle était aussi pianiste.
Les fils
Laurent (1925) : peintre. Il poursuit
l’histoire des pachydermes après la
mort de son père. Il vit à New York.
Mathieu (1926) : médecin.
Thierry (1934) : pianiste. Il a travaillé
avec Alfred Cortot à l’Ecole Normale de
Musique de Paris et a fait ses débuts à
la salle Gaveau en 1957. Il mènera une
carrière de soliste jusqu’en 1974, date
à laquelle il choisit d’entrer dans les
ordres. Un coffret de 2 CD (« Les
Rarissimes », EMI) contient certains des
enregistrements de Chopin, Schumann
et Weber.
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IV. L’HISTOIRE DE BABAR : TEXTE ET MUSIQUE
1. Le texte de Jean de Brunhoff
A. Le point de départ
C’est l’épouse de Jean de Brunhoff qui est à l’origine de Babar. Elle a coutume
de raconter des histoires à ses deux fils, Laurent et Mathieu. Parmi celles-ci, les
aventures d’un petit éléphant qui s’enfuit pour échapper au méchant chasseur.
Ce récit plaît tellement aux deux garçons qu’ils le racontent à leur père, artiste
peintre. L’idée lui vint alors d’en faire un livre illustré pour usage familial. Son
frère Michel Brunhoff et son beau-frère Lucien Vogel, enthousiasmés, le
publient aux Éditions du Jardin des Modes sous le titre L’histoire de Babar le
petit éléphant.
Le personnage connaît un succès inouï avec quatre millions d’exemplaires
vendus en 1939. Fait rare, Babar rencontre aussi le succès aux Etats-Unis. A la
disparition de son père, Laurent de Brunhoff poursuit les aventures de Babar et
les adapte pour la télévision en 1969.
B. L’histoire
Après la mort de sa maman tuée par un chasseur, Babar, qui a réussi à fuir,
arrive à la ville. Il est recueilli et pris en affection par une vieille dame seule.
Elle le gâte : l’habille avec un beau costume, lui achète une auto. Mais les
éléphants ne sont pas faits pour les villes. Babar se languit de sa forêt natale. Et
lorsque ses cousins Arthur et Céleste viennent le chercher, il les suit, laissant sa
vieille amie triste. Le retour de Babar dans la forêt est triomphal malgré la mort
du vieux roi, après avoir mangé des champignons vénéneux. Après concertation
générale, voilà Babar élu roi des éléphants dans l’enthousiasme. On le
couronne, il se marie avec Céleste. Tout le monde est bien content et danse
avec joie. Quand la fête a pris fin, Babar et Céleste, sous les étoiles du
firmament, songent à leur bonheur.
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2. L’adaptation musicale pour piano de Poulenc
Première esquisse : été 1940
Achèvement : octobre 1945
Première audition : 14 juin 1946 pour la radiodiffusion
française
A. Les circonstances de la composition musicale
L’Histoire de Babar, le petit éléphant a bercé le souvenir de maintes enfances.
Ce livre, déjà très célèbre en 1940, Poulenc le connaîssait bien. Pourtant, l’idée
d’une illustration sonore de Babar naquit grâce à la fille d’un de ses cousins.
Durant l’été 1940, Poulenc, qui venait d’être démobilisé, séjournait alors chez
son amie Marthe Bosredon à Brive-la-Gaillarde où ses cousins vinrent le
rejoindre. Il improvisait au piano quand il fut interrompu par leur fille de quatre
ans : elle trouvait cela bien ennuyeux, et elle lui demanda de lui jouer son livre
: l’Histoire de Babar, qu’elle plaça devant lui. Poulenc s’attela à illustrer
musicalement l’histoire tout en tenant compte de ce qui semblait plaire à
l’enfant. Cinq ans après, la fillette lui demanda : « Et Babar ? ». Poulenc acheva
donc son œuvre.
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B. Le jugement du compositeur sur son oeuvre
- 3 août 1945 : Poulenc à Henri Sauguet :
« J’ai repris à la demande de la BBC et de « la voix de son maître » un
vieux projet dont je viens de terminer l’esquisse. Il s’agit de
L’Histoire de Babar mise en musique pour speaker et piano, genre
Pierre et le loup de Prokofiev, mais avec un texte beaucoup plus
drôle et imprévu. »
- 2 octobre 1945 : Poulenc à Paul Rouart :
« Babar est fini, fini. J’espère que vous l’aimerez. Au point de vue
écriture pianistique j’ai certainement fait un grand pas, étant arrivé
à ne garder que l’essentiel, pour un résultat sonore que je crois
bon. »
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PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES
L’aspect littéraire, pictural, musical, peut donner lieu à une exploitation
pédagogique transversale.
I. LE POINT DE VUE LITTÉRAIRE
1. Le personnage de Babar
Babar est une figure de l’enfance. Il appartient immanquablement au monde
des enfants par la candeur de son regard : il n’a que deux petits points à la
place des yeux. Jean de Brunhoff n’a pas voulu donner à son personnage un
regard critique sur le monde. C’est l’innocence de la première jeunesse. La
souple rondeur de ses formes accentue ce trait de caractère.
2. Un univers maternel et sécurisant pour les enfants
Le monde dans lequel évolue Babar est un monde d’amour et de sagesse, tout à
la fois poétique et nostalgique, composé d’une société libérale d’éléphants qui,
tous, vivent dans une atmosphère familiale et harmonieuse. L’univers de Babar,
tel un cocon, est clos, riche, rassurant, sans violence. Célesteville sera
d’ailleurs la ville du bonheur.
L’univers de Babar est aussi un univers enfantin, plein de délicieuses
nourritures : dans L’Histoire de Babar ici présentée, notre héros emmène Arthur
et Céleste chez le pâtissier.
Le tour de force de Jean de Brunhoff est d’avoir su créer, au sein de cet univers
positif et harmonieux, des évènements et péripéties qui donnent à ces histoires
des éléments de dramatisation pour soutenir l’intérêt du jeune lecteur. Ces
évènements ne sont jamais très graves et l’histoire finit toujours bien.
Ce monde harmonieux plaît aux enfants parce qu’il les rassure. Les valeurs qu’il
transmet sont éternelles : importance de la famille, du travail, des qualités de
cœur…..
II. LE POINT DE VUE PICTURAL
1. La mise en page
L’harmonie et la tranquillité qui transparaissent dans l’histoire, nous les
retrouvons dans la mise en page : album grand et généreux, illustrations larges
et abondantes, formats amples.
2. Les couleurs
L’usage de fonds blancs systématiques fait ressortir les couleurs,
harmonieusement choisies, notamment celles des costumes.
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3. Le choix d’une écriture cursive
L’écriture est ronde, rassurante, comme une figure maternelle et s’intègre
parfaitement au dessin.
4. Le goût du détail et de la précision
La surabondance de détails fascine l’enfant en même temps qu’elle lui permet
de redécouvrir, revisiter l’histoire sans monotonie.
III. LE POINT DE VUE MUSICAL
1. La relation texte / musique
Poulenc illustre musicalement - et dans cette version avec l’aide du seul piano -
les divers épisodes du texte raconté par le récitant. La fidélité du musicien au
sens de ce texte est exemplaire. Chaque moment musical est tout à la fois
illustration, paraphrase, commentaire et prolongement du texte. La technique
du mélodrame est aussi utilisée : le texte récité s’unit alors à
l’accompagnement pianistique qui le soutient délicatement.
Voici quelques exemples éloquents :
- Une mélodie calme, aux harmonies envoûtantes, évoque les bercements de la
maman pour endormir Babar.
- Un violent accord rompt le charme de la balade de Babar sur le dos de sa mère
pour suggérer l’arrivée du méchant chasseur.
- Une profusion de traits brefs, virtuoses et exploitant tout l’espace sonore du
piano peuvent aussi traduire la fuite des animaux à l’approche du chasseur.
- Une musique tout à la fois céleste et séraphique sert de conclusion à
l’ensemble et nous emporte dans cette nuit où le roi Babar et sa reine, face aux
étoiles, « rêvent à leur bonheur. »
2. L’imagination enfantine des compositeurs
La musique de Babar est profondément poétique et tendre : le musicien a
retrouvé son âme d’enfant pour les enfants. En 1936, Poulenc avait déjà écrit
pour la jeunesse sur des poésies de Madeleine Ley, Petites voix. Il s’agissait de
cinq « chœurs faciles a capella » pour trois voix d’enfants. Chacun de ces
chœurs était dédié à des enfants de ses amis.
L’univers si particulier de l’âme enfantine a suscité l’intérêt de nombreux
compositeurs. Parmi les grands chefs-d’œuvre et dans la mouvance de cette
poésie, de cette délicatesse d’un discours musical jamais emphatique, on songe
aux Scènes d’enfants de Schumann ou encore au Children’s Corner de Debussy.
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IV. LES ÉCOUTES PÉRIPHÉRIQUES : PETIT BESTIAIRE
CHRONOLOGIQUE
1. Musique de la renaissance
Janequin : Le Chant des oiseaux
Dans cette œuvre pour ensemble vocal chantant a cappela, le chant des oiseaux
est évoqué par des onomatopées.
2. Les clavecinistes français du 18 ème siècle
C’est l’occasion pour les enfants de découvrir un instrument qu’ils connaissent
généralement très peu : le clavecin. Les pages de ces clavecinistes français du
18 ème peuvent être parfois descriptives.
Francois Couperin : Les Abeilles (1 er Ordre), Les Papillons (2 ème ordre) Le
Gazouillement, Le Moucheron (6 ème ordre), Le Rossignol en amour, Les
Fauvettes plaintives, Le Rossignol vainqueur (14 ème ordre)
Louis-Claude Daquin : Le Coucou, L’Hirondelle
Jean-Philippe Rameau : La Poule, Le Rappel des oiseaux
3. XIXème siècle
Saint-Saëns : Le Carnaval des animaux, grande fantaisie zoologique pour 2
pianos, 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, clarinette, harmonica et
xylopohone. Il remplace des poules et coqs, hémiones, Tortues, Eléphant,
Kangourous, poissons de l’aquarium, divers volatiles, coucou, cygne.
Rimski-Korsakov : Le Vol du bourdon
4. XXème siècle
Respighi : Gli Ucelli « les oiseaux ». Cette suite pour orchestre évoque, dans la
plus libre fantaisie, des chants d’oiseaux. Respighi s’inspire de pièces pour
clavier de compositeurs des XVIIème et XVIIIème siècles : La Colombe, d’après
une musique de Jacques Gallot ; La Poule, d’après la pièce célèbre de Rameau,
Le Rossignol d’après un compositeur anglais du XVIIème, Le Coucou d’après la
Toccatta de Pasquini.
Ravel : Histoires naturelles, cinq mélodies pour chant et piano sur des poèmes
de Jules Renard (Le Paon, Le Grillon, Le Cygne, Le Martin-Pêcheur, La Pintade).
L’Enfant et les sortilèges, « fantaisie lyrique » sur un texte de Colette.
Chabrier : quatre « romances zoologiques » : Villanelle des petits canards,
texte d’Edmond Rostand, La Ballade des gros dindons, texte de Rosemonde
Gérard (femme d’Edmond Rostand) Pastorale des cochons roses (Rostand).
Poulenc : Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée, d’après des poèmes d’Apollinaire
Les animaux modèles, l’argument du ballet est tiré des Fables de La Fontaine
Messiaen : dès son plus jeune âge, il a été attentif à la musique de la nature.
Doué d’une oreille d’une finesse extrême, il est parvenu à identifier le chant de
centaines d’oiseaux différents, chants qu’il a ensuite notés et utilisés dans ses
œuvres comme dans le Réveil des oiseaux ou encore Les Oiseaux exotiques.
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V. POUR EN SAVOIR PLUS
1. Bibliographie
A. Babar et ses aventures par Jean de Brunhoff
1931 : Histoire de Babar
1932 : Le Voyage de Babar
1933 : Le Roi Babar
1936 : Les Vacances de Zéphir
1936 : A.B.C. de Babar
1938 : Babar en famille
1941 : Babar et le Père Noël
B. Babar et ses aventures par Laurent de Brunhoff
1948 : Babar et ce coquin d’Arthur
1949 : Pique-nique chez Babar
1952 : Babar dans l’île aux oiseaux
1954 : La Fête de Célesteville
1956 : Babar et le professeur Grifaton
1961 : Le Château de Babar
1963 : Je parle anglais avec Babar
1966 : Je parle allemand avec Babar
1966 : Babar à New York
1981 : Babar et le fantôme
2001 : Babar et l’oiseau magicien
C. Francis Poulenc
HELL, Henri, Francis Poulenc, Fayard, 1978.
POULENC, Francis, A bâtons rompus, écrits radiophoniques du compositeur,
Actes Sud, 1999.
2. Webographie
- Site officiel de Babar : http://www.babar.com/
3. Filmographie
1990 : Le Triomphe de Babar d’Alan Bunce
1998 : Babar, roi des éléphants
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4. Discographie
A. Versions pour piano et récitant de L’Histoire de Babar
- CD Deutsche Grammophon-Universal avec Jeanne Moreau (récitante) et Jean-
Marc Luisada (piano).
- CD Naxos avec François Mouzaya (récitant), Alexandre Tharaud (piano).
B. Versions pour orchestre et récitant
- CD universal avec Jacques Brel (récitant) et l’orchestre Lamoureux dirigé par
Jean Laforgue.
- CD EMI classics avec Peter Ustinov (récitant) et l’orchestre de la Société des
Concerts du Conservatoire dirigé par Georges Prêtre.
- CD Erato avec Sophie Marceau (récitante) et l’orchestre de l’opéra de Lyon
dirigé par Kent Nagano.
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