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solo. Suit encore un récitatif, puis un superbe choral où violon et solo<br />

annoncent les motifs choraux de doux mouvements ondulants.<br />

La seconde partie de la cantate s’ouvre sur une sinfonia (reprise du Trio<br />

pour orgue, BWV 528), après quoi on découvre un récitatif et aria pour<br />

ténor, cette dernière aria d’une étonnante véhémence. Suit encore un<br />

couple récitatif-aria, cette fois pour alto, accompagnée d’un merveilleux<br />

duo entre viole de gambe et hautbois d’amour. Un dernier récitatif et<br />

l’œuvre s’achève sur une reprise du dernier chœur de la première partie<br />

de l’ouvrage.<br />

La Cantate Meine Seel erhebt den Herren (Mon âme glorifie le<br />

Seigneur), BWV 10, destinée à la fête de la Visitation du juillet 7 4,<br />

est en quelque sorte une version allemande du Magnificat. Le chœur<br />

d’ouverture assez joyeux reprend le motif de joie si caractéristique de<br />

Bach, des sauts d’extase et des traits finement élancés. Sopranos et altos<br />

chantent deux versets de la version du Magnificat en plain-chant. Par<br />

la suite, une vigoureuse aria de soprano chante la puissance de Dieu<br />

de trois appels « Herr ! Herr ! Herr ! ») (« Seigneur ! ») qui ne sont pas<br />

sans évoquer, dans un autre contexte et une autre atmosphère, le début<br />

de la Passion selon saint Jean. Le ténor enchaîne avec un très dramatique<br />

récitatif traitant de fierté et d’arrogance dispersées (cet éparpillement<br />

étant souligné d’un dessin musical bien reconnaissable), après quoi une<br />

aria de basse évoque avec brio la chute des puissants et l’élévation des<br />

humbles. Vient ensuite un très émouvant duo pour alto et ténor, empli<br />

de motifs descendants évoquant sans doute la pitié céleste descendant<br />

sur l’homme. Une trompette en pianissimo énonce l’ancien motif de<br />

plain-chant du Magnificat. Après un récitatif de ténor décrivant la<br />

houle de la mer avec des dessins tout aussi ondulants, le chœur reprend<br />

le thème du magnificat et termine ainsi cet ouvrage.<br />

CD 24 : Cantates, BWV 64, 134 & 105<br />

Sehet, welch eine Liebe hat uns der Vater erzeiget, BWV 64, pour<br />

le 3 e jour de Noël<br />

Ein Herz, das seinem Jesum lebend weiss, BWV 34, pour le 3 e<br />

jour de Pâques<br />

Herr, gehe nicht ins Gericht, BWV 05, pour le 9 e dimanche après<br />

la Trinité<br />

Est-ce dû à cette étonnante figure récurrente sur « Sehet » (« Voyez »)<br />

dans tout le chœur d’ouverture, toujours est-il que la Cantate Sehet,<br />

welch eine Liebe hat uns der Vater erzeiget (Voyez quel amour le Père<br />

nous a montrés), BWV 64 pour le troisième jour de Noël de l’année<br />

7 3 ne manque pas de laisser une trace indélébile dans l’oreille de<br />

l’auditeur. Ces cris « Sehet » viennent violemment s’opposer aux<br />

motifs rapides sur « erzeiget » (« montré », en parlant de l’amour de<br />

Dieu), pour un effet des plus saisissants. Le choral qui suit le chœur<br />

d’ouverture explique comment les hommes sont devenus les enfants<br />

de Dieu : « das hat Er alles uns getan » (« voilà ce qu’Il [le Christ] a<br />

fait pour nous). Le récitatif d’alto, avec ses gammes montantes figurant<br />

la fuite de cette terre, se termine par une sorte de « deux points » :<br />

ainsi le choral suivant poursuit-il l’explication, le renoncement aux<br />

biens de ce monde. La soprano chante ensuite une magnifique aria,<br />

sur laquelle de fines volutes de violons précisent que les biens de ce<br />

monde s’évanouiront en fumée. Encore un récitatif, cette fois à la basse,<br />

mène à la dernière aria qui, à nouveau, souligne la différence entre Ciel<br />

et Terre : « nichts, nichts » (« rien, rien ») semble jeté à terre alors que<br />

« Himmel » et « Ewig » (« Ciel » et « Eternel ») trônent sur de longues<br />

notes. Enfin, le dernier choral se voit rajouter une couleur chaleureuse<br />

par les trombones qui doublent discrètement les parties vocales.<br />

La Cantate Ein Herz, das seinem Jesum (Un cœur qui sait que son Jésus<br />

est vivant), BWV 134, pour le troisième jour de Pâques du avril 7 4<br />

n’est pas une des plus connues, et peut-être ceux qui la connaissent ne<br />

s’en souviennent guère comme l’une des plus glorieuses. Elle s’ouvre non<br />

pas sur un chœur mais sur un très simple récitatif. Quoi que l’on pense<br />

de l’ouvrage, on ne peut nier que le chœur final est un véritable chefd’œuvre,<br />

et que plusieurs autres passages méritent que l’on s’y attarde<br />

un instant. Il s’agit <strong>ici</strong> d’une « parodie » d’une cantate de la période de<br />

Cöthen, qui ne contient aucune référence à la Bible ni à aucun choral.<br />

Le « freuet » du récitatif d’entrée est immédiatement repris par le ténor<br />

dans une étonnante aria, profondément joyeuse, dans laquelle l’appel<br />

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