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du 7 janvier 7 5 n’apparaît que dans les premier et dernier morceaux<br />

de l’ouvrage – les premier et dernier versets donc –, alors que les autres<br />

versets sont évoqués en paraphrase dans les arias et récitatifs. Le chœur<br />

d’ouverture est orné d’une phrase de hautbois d’une grande virtuosité,<br />

en opposition au traitement du choral, tout à fait droit, hormis un<br />

moment lorsque les voix chantent « kleben » (« coller ») qui donne lieu,<br />

comme on l’imagine, à une note longuement retenue. Suit un récitatif<br />

de ténor très classique puis une aria très marquée rythmiquement aux<br />

cordes, avec une ligne de hautbois d’autant plus cantabile et lyrique.<br />

Viennent ensuite un récitatif de basse, puis un duo pour soprano et<br />

alto dans lequel la musique exprime avec vivacité l’empressement du<br />

cœur à quitter ce bas monde pour atteindre les Cieux. Cette courte<br />

cantate se referme sur un choral somptueusement harmonisé, sans<br />

ornementation aucune.<br />

CD 22 : Cantates, BWV 12, 74 & 177<br />

Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen, BWV , pour le dimanche de<br />

Jubilate<br />

Wer mich liebt, der wird mein Wort halten, BWV 74, pour le jour<br />

de la Pentecôte<br />

Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, BWV 77, pour le 4 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Après une sinfonia d’ouverture qui campe l’atmosphère générale de<br />

l’ouvrage, la désolation, le premier chœur de cette Cantate Weinen,<br />

Klagen, Sorgen, Zagen (Pleurs, plaintes, peines, craintes), BWV 12<br />

du Dimanche Jubilate, jouée le avril 7 4, présente une sublime<br />

chaconne que l’on retrouve d’ailleurs dans le Messe en si, preuve que<br />

Bach la tenait en quelque estime. Un tout aussi intense récitatif d’alto<br />

suit ce chœur, tout aussi chargé d’émotions et de dissonances : il faut<br />

passer par tant de tristesse avant d’atteindre le Royaume de Dieu. Mais<br />

son aria offre un moment de répit, ou du moins de sérénité, poursuivi<br />

avec plus de joie par l’aria de basse avec laquelle elle s’enchaîne. Le motif<br />

de « suite » de Jésus, motif de cheminement, est clairement exprimé<br />

par la calme mais inexorable progression du propos musical. Une fois<br />

achevée, cette aria laisse la place à une non moins remarquable aria de<br />

ténor : le soliste, qui nous explique sa quête dans des accents incertains<br />

et hésitants, est aidé par la trompette solo qui, soudain, énonce le<br />

thème du choral « Jesu meine Freude » dans une parfaite sérénité,<br />

immuable, hiératique. C’est encore la trompette qui s’arroge une partie<br />

prépondérante dans le choral final, dont elle ne se borne certes pas à<br />

doubler la partie supérieure : Bach lui offre une éclatante guirlande<br />

délicatement enroulée autour du thème.<br />

La Cantate Wer mich liebt, der wird mein Wort halten (Qui m’aime<br />

conservera ma Parole), BWV 74, destinée au premier jour de la<br />

Pentecôte, reprend en partie la Cantate BWV 29, dont le duo d’entrée<br />

est <strong>ici</strong> transformé en chœur. Cela explique naturellement la raison<br />

pour laquelle ce chœur n’est qu’à deux voix ! L’aria de soprano qui suit,<br />

reprise de la Cantate BWV 29 où elle apparaît à la basse, mène à un<br />

récitatif d’alto puis à une aria de basse énonçant deux idées : « Ich gehe<br />

hin » (« j’y vais »), sur un motif ascendant, et « und komme wieder zu<br />

euch » (« et revient parmi vous »), un motif descendant, tandis que<br />

« freuen » (« se réjouir »), comme il se doit, bénéf<strong>ici</strong>e de traits virtuoses.<br />

Suivent deux magnifiques arias : la première, pour ténor, se singularise<br />

par le mot « eilen » (« se presser »), toujours représenté par Bach par<br />

de rapides mouvements rythmiques. On retrouve d’ailleurs les figures<br />

tantôt ascendantes, tantôt descendantes, sur les paroles « geht er gleich<br />

weg, so kommte er wieder » (« s’il s’en va, il revient bientôt »). Après<br />

un passage central assez furieux, la foi reprend le dessus et donne lieu<br />

à une longue tenue. Le récitatif de basse suivant est certes court, mais<br />

très remarquable, tout autant d’ailleurs que l’aria d’alto suivante dans<br />

laquelle les chaînes de l’enfer, symbolisées par un épouvantable dessin<br />

de violon, ne réussissent pas à ébranler la foi qui, à la fin de l’aria, se rit<br />

des vaines fureurs infernales. Le choral final rappelle que notre victoire<br />

est l’œuvre de Jésus.<br />

Sur de vives lignes de violon solo, le premier chœur de la Cantate Ich<br />

ruf zu dir, Herr Jesu Christ (Je crie vers toi, Seigneur Jésus Christ),<br />

BWV 177 – destinée au quatrième dimanche après la Trinité – laisse<br />

entendre son appel vers Jésus : les sopranos sur la mélodie du choral, les<br />

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