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docteur de nos âmes, ce que souligne le motif mélodique sur « Artzt »<br />

(« docteur »). Un récitatif de soprano mène à une aria doucement<br />

balancée où flûtes et hautbois se prêtent à de joyeux jeux tandis que<br />

la soprano nous rappelle la voix des anges. L’œuvre se referme sur un<br />

choral simplement harmonisé mais accompagné de tout l’orchestre.<br />

Le 30 mai, le nouveau Conseil mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig fut inauguré aux<br />

accents de la Cantate Preise, Jerusalem, den Herrn (Jérusalem, glorifie<br />

le Seigneur), BWV 119. Quatre trompettes rendent hommage aux<br />

conseillers dans une ouverture à la française on ne peut plus typique :<br />

introduction lente, passage rapide, retour de la section lente, dans<br />

les rythmes pointés de rigueur. Le récitatif de ténor suivant présente<br />

une curiosité : la dernière ligne musicale présente la première en<br />

renversement. Son aria comporte de merveilleux accents ondulés,<br />

dépeignant peut-être les « Linden », les nombreux tilleuls dont Leipzig<br />

était si fière. Dans un puissant récitatif de basse, les éclatants appels<br />

de trompette contrastent avec les tendres flûtes accompagnant la voix,<br />

un effet orchestral de toute beauté. On retrouve les flûtes dans l’aria<br />

suivante, tout aussi splendide. Après un avant-dernier récitatif survient<br />

un chœur d’une parfaite sérénité, empli de gratitude pour les bontés de<br />

Dieu. Un tout dernier récitatif mène au bref choral final se refermant<br />

sur le mot « Amen ».<br />

La Cantate Gott fähret auf mit Jauchzen (Dieu est monté au milieu des<br />

cris d’allégresse), BWV 43, célébrant la fête de l’Ascension, fut jouée le<br />

30 mai 7 6 – le catalogue BWV la daterait plutôt de 735 ; la musique<br />

entre sur des accents d’ouverture à la française, une sorte de solennité<br />

royale destinée sans doute à évoquer l’entrée du Christ dans le royaume<br />

des Cieux. Après l’introduction purement orchestrale, le chœur survient<br />

avec des phrases alertes et aériennes, exultant de la joie du chrétien<br />

devant l’événement. Suivent ensuite les arias et récitatifs, tous destinés<br />

à commenter l’Ascension du Christ, avant que l’ouvrage ne s’achève sur<br />

un magnifique choral.<br />

CD 20 : Cantates, BWV 75, 59 & 21<br />

Die Elenden sollen essen, BWV 75, pour le er dimanche après la<br />

Trinité<br />

Wer mich liebet, der wird mein Wort halten, BWV 59, pour le<br />

jour de la Pentecôte<br />

Ich hatte viel Beklümmerniss, BWV , pour le 3 e dimanche après<br />

la Trinité<br />

Etant donné que la Cantate Die Elenden sollen essen (Les pauvres<br />

auront à manger), BWV 75 du 30 mai 7 3 était sa première en capacité<br />

de Kantor de Saint-Thomas, il ne pouvait que donner le meilleur de<br />

lui-même. Le chœur d’ouverture présente la misère du monde sur<br />

« Elenden » (« misérables ») d’une manière presque graphique, même<br />

si le texte rappelle que les pauvres seront enfin rassasiés. Après une<br />

merveilleuse phrase ascendante figurant le questionnement – « und<br />

sie werden nach dem Herrn fragen » (« et ils vont demander après le<br />

Seigneur ») –, le chœur se lance dans une superbe fugue présentant<br />

force longues notes sur « Ewig leben » (« vivre éternellement »).<br />

Suit un beau récitatif accompagné qui mène bientôt à une aria dans<br />

laquelle le ténor, au début, ne tient aucun compte de la superbe phrase<br />

orchestrale avant d’en saisir la beauté et de la reprendre à son compte.<br />

Après un second récitatif, on découvre une aria de soprano sur une de<br />

ces somptueuses phrases de hautbois d’amour. « Freude » et « Leiden »<br />

(« joie » et « peine ») évoquent les tourments de Lazare. Encore un<br />

récitatif, puis le chœur termine la première partie de l’ouvrage – donnée,<br />

traditionnellement, avant le sermon – dans une réalisation débordante<br />

de joie et d’inventivité orchestrale du choral « Was Gott tut dass ist<br />

wohlgetan » (Ce que Dieu fait est bien fait).<br />

Ce même choral sert de base à l’entrée de la seconde partie, mais sous<br />

forme de sinfonia dans laquelle le thème est énoncé tout en douceur à la<br />

trompette. Vient ensuite un récitatif et aria pour alto avec ses figurations<br />

ascendantes sur les paroles « Jesus macht mich geistlich reich » (« Jésus<br />

m’enrichit l’âme »). Bientôt la basse chante un bref récitatif puis une aria<br />

chargée de joyeux appels de trompette solo – les flammes desquelles<br />

parle le texte ? –. Un tout dernier récitatif ramène, note pour note, le<br />

même choral entendu en fin de première partie.

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