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flanquent une aria de soprano qu’accompagne une très diserte ligne de<br />

violon et de plus calmes accords de hautbois. Enfin, la cérémonie en<br />

musique s’achève sur le traditionnel et indispensable choral.<br />

D’entrée, on croit s’être trompé de CD : la Cantate pour soprano Falsche<br />

Welt, dir trau ich nicht (Monde fourbe, je ne te fais pas confiance), BWV<br />

52 du 4 novembre 7 6, vingt-troisième dimanche après la Trinité,<br />

reprend le premier mouvement du Premier Concerto Brandebourgeois<br />

en guise d’ouverture. Aucun lien entre ce moment de réjouissance et<br />

le récitatif qui le suit, une véhémente dénonciation de la fausseté du<br />

monde avec force insistance sur les mots qui fâchent : « Falschheit »<br />

et « falsch » (« fausseté » et « faux »). Même l’aria « Immerhin » ne<br />

dissipe pas l’impression d’irritation, avec son entêtant motif initial aux<br />

violons insistant sans cesse sur trois notes rapidement ascendantes.<br />

Suit un récitatif plus serein menant à un très émouvant arioso dont les<br />

derniers mots Gott ist getreu » (« Dieu est fidèle ») introduisent une<br />

aria dans laquelle trois hautbois égrènent ces merveilleux motifs en<br />

accords parallèles qui semblent l’une des signatures de Bach. Le mot<br />

« halt » s’exprime sur une note longue, et « Spott » (« raillerie ») ne<br />

peut, naturellement, se passer de ses allusions sonores évoquant le rire.<br />

Et lorsque l’on entend « die Welt mag nur alleine bleiben » (« le monde<br />

peut bien rester seul »), il ne reste en effet plus qu’un seul hautbois.<br />

Deux cors viennent enrichir la texture du choral de conclusion.<br />

CD 19 : Cantates, BWV 137, 25, 119 & 43<br />

Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren, BWV 37,<br />

pour le e dimanche après la Trinité<br />

Es ist nichts gesundes an meinem Leibe, BWV 5, pour le 4 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

Preise, Jerusalem, den Herrn, BWV 9, pour l’inauguration du<br />

Conseil mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig en 7 3<br />

Gott fähret auf mit Jauchzen, BWV 43, pour le jour de<br />

l’Ascension<br />

Sur le choral Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren (Loue<br />

le Seigneur, le puissant roi de gloire), Bach composa pour le 9 août<br />

7 5 (?), le douzième dimanche après la Trinité, cette Cantate BWV<br />

137. Le motif choral se retrouve dans tous les cinq mouvements, même<br />

si l’introduction instrumentale de l’ouverture, avec ses trompettes,<br />

timbales, hautbois et cordes, installe d’abord une atmosphère de fête<br />

solennelle : le Roi des honneurs reçoit les hommages bien mérités. Le<br />

dernier verset est pris à la lettre : « lasset die Musicam hören » (« laissez<br />

jouer les mus<strong>ici</strong>ens ») et est effectivement suivi d’un long postlude<br />

purement orchestral. Suit une aria d’alto dans laquelle les mouvements<br />

ascendants et descendants évoquent peut-être les battements des ailes<br />

de l’aigle tandis que l’alto chante une version ornementée du choral.<br />

Soprano et basse prennent le relais, soulignant combien les hommes ont<br />

été créés par Dieu en toute beauté et en toute maîtrise ; le duo lui-même<br />

n’est pas moins « künstlich und fein », « artistique et beau »). L’aria de<br />

ténor suivante comporte une partie chantée très vivante sur un motif<br />

au continuo répété rien moins que 34 fois, alors qu’une trompette en<br />

pianissimo rappelle la mélodie chorale, un effet sonore saisissant. Enfin,<br />

le choral de clôture fait appel aux cuivres et aux timbales, évoquant à<br />

nouveau le caractère royal de l’ouvrage.<br />

La Cantate Es ist nichts gesundes an meinem Leibe (Il n’y a rien de<br />

sain dans ma chair), BWV 25, pour le 4 e dimanche après la Trinité<br />

– celui du 9 août 7 3, vraisemblablement – est l’une de ces cantates<br />

profondément expressives, déchirantes, soulignant un texte qui ne<br />

l’est pas moins. Le chœur d’ouverture évoque le triste état de nos os<br />

et de notre chair corrompue par nos péchés à la face de Dieu. Cordes<br />

et hautbois sanglotent un motif de trois notes répété de bout en bout,<br />

le continuo est incapable de trouver la paix, les dissonances viennent<br />

illustrer les termes tels que « Gebeine » (« ossements »)… La première<br />

ligne chorale, initialement confiée aux altos et sopranos, passe ensuite<br />

aux basses et ténors, avant de se trouver combinée avec un second<br />

thème sur « und es ist kein Friede » (« et il n’y a pas de paix »). Suit un<br />

récitatif de ténor très élaboré, commentant les paroles du chœur : le<br />

monde est un hospice pour les pécheurs, ce que semble questionner le<br />

dernier motif de continuo qui reste en suspens C’est à la basse qu’échoit<br />

de reformuler la question, à laquelle il répond sitôt que Jésus est le<br />

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