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voix de Jésus ; c’est ce que confirme l’aria de basse suivante : « öffnen »<br />

et « Ohren » (« ouvrir » et « oreilles ») bénéf<strong>ici</strong>ent d’un traitement<br />

particulier, que soulignent encore les éclatantes trompettes. En effet, le<br />

message est clair : en portant la Croix sur le long et tortueux chemin,<br />

miséricorde, abondance et vie de joie nous attendent. Le choral final<br />

« O Gottes Geist » reprend un hymne de la Pentecôte.<br />

Conçue pour l’Epiphanie du dimanche 6 janvier 7 4, la Cantate Sie<br />

werden aus Saba alle kommen (Ils viendront tous de Saba), BWV 65<br />

dépeint les trois Rois mages en chemin pour adorer le nouveau-né<br />

Jésus. Serait-ce le pas chaloupé des chameaux que décrivent les douces<br />

vagues de cor dès le début de l’ouverture – Isaïe 60 en fait mention –,<br />

toujours est-il que l’effet orchestral reste saisissant, quelle qu’en soit la<br />

raison d’être ; mais bientôt survient une immense fugue faite d’or et<br />

d’encens, que termine un très impressionnant unisson général. En<br />

contraste marqué avec cette masse sonore, le chœur entonne un très<br />

court choral de Noël simplement harmonisé, qui introduit le récitatif<br />

de basse enjoignant les humains à offrir leur cœur à l’enfant Jésus.<br />

Cette offrande est à nouveau mentionnée dans l’aria de basse où les<br />

« Eitle Gaben » (« dons futiles ») sont écartés à la faveur des cadeaux<br />

qu’apportent les trois Rois mages. Ces cadeaux, justement, sont décrits<br />

dès le récitatif suivant, avant que le ténor ne chante une merveilleuse<br />

aria extraordinairement dansante, accompagné de l’orchestre au grand<br />

complet, reprenant par le menu les vertus des diverses offrandes. Un<br />

second choral referme cette cantate, l’une des plus somptueuses qui<br />

soit.<br />

CD 18 : Cantates, BWV 180, 197 & 52<br />

Schmücke dich, o liebe Seele, BWV 80, pour le 0 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Gott ist unsre Zuversicht, BWV 97, cantate de mariage<br />

Falsche Welt, dir trau ich nicht, BWV 5 , pour le 3 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Les cantates entièrement joyeuses, sans le moindre nuage, sont assez<br />

rares chez Bach, mais la Cantate Schmücke dich, o liebe Seele (Pare-toi,<br />

ô chère âme), BWV 180 du octobre 7 4, vingtième dimanche après<br />

la Trinité, en est un exemplaire parfait. Dieu appelle le fidèle à Sa table<br />

dans la plus grande fél<strong>ici</strong>té. Dans l’introduction, orchestre et chœur se<br />

déroutent délibérément du thème choral réservé aux sopranos, tissant<br />

leur propre toile musicale. Une aria de ténor, ensuite, emprunte son<br />

caractère enjoué au terme « ermuntre » (« réjouis »), tandis que la basse<br />

figure de manière réaliste les coups que le Sauveur frappe à la porte<br />

(« der Heiland klopfet »). Naturellement, le mot « Halbgebrochene<br />

[Worte] » (« [paroles] décousues, brisées ») est dûment brisé sur<br />

plusieurs notes séparées ! Après un récitatif, la soprano énonce le choral<br />

sur de merveilleuses figures de violoncello piccolo. Mais bientôt, l’alto<br />

chante son récitatif, soutenue par les flûtes toutes empreintes de douce<br />

joie. Suit une aria de soprano, elle aussi éclairée d’une radieuse lumière<br />

de fél<strong>ici</strong>té que soulignent les étonnantes syncopes harmoniques de<br />

l’accompagnement. Finalement, à la suite d’un arioso de basse, le choral<br />

final évoque à nouveau le céleste festin sur lequel s’achève cette œuvre<br />

de joie et de bonheur.<br />

C’est une cantate nuptiale que Bach nous offre avec sa BWV 197<br />

« Gott ist unsre Zuversicht » (Dieu est notre espérance) de 736 ou<br />

737 : œuvre de grande maturité donc. L’auditeur est à la fête, avec<br />

trompettes et timbales qui unissent leur voix à celles du magnifique<br />

chœur d’ouverture, l’un des ces grands mouvements choraux à la Bach<br />

en trois parties dont une, centrale, plus douce. Le récitatif de basse qui<br />

suit, annonçant que Dieu est le meilleur don qui soit, se termine sur<br />

un arioso dont les motifs mélodiques reprennent ceux de l’ouverture.<br />

Mais déjà l’alto, dans une aria chargée de dél<strong>ici</strong>euses et amples mélodies<br />

aux cordes que doublent le hautbois, chante l’une de ces inoubliables<br />

berceuses qui sont la signature de Bach. Pendant le sommeil, précise<br />

une phrase centrale, Dieu veille toujours d’un œil. Le récitatif de basse<br />

suivant offre la note la plus aiguë sur « Seigneur » avant de mener<br />

au premier choral final de cette œuvre conçue en deux volets. C’est<br />

toujours la basse qui ouvre le second volet, s’adressant directement aux<br />

époux avec un dél<strong>ici</strong>eux motif qui ne cesse de réapparaître à travers<br />

tout le morceau. Deux récitatifs, respectivement pour soprano et basse,

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