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8<br />

cantate s’achève ; c’est à ce moment qu’intervenait le sermon, la seconde<br />

partie ne survenant qu’ensuite. D’entrée, un récitatif pour basse offre<br />

l’occasion aux hautbois de mêler leurs tendres motifs à la voix chantant<br />

deux octaves plus bas. L’aria qui suit, toujours pour basse, témoigne,<br />

si besoin était, qu’il s’agit là d’une « parodie » (dans le sens historique<br />

et musicologique du terme) : le texte profane du modèle annonce<br />

« Je te tiendrai et irai avec toi » là où l’on entend maintenant « Je veux<br />

désormais haïr Et abandonner tout ce qui te répugne, mon Dieu ».<br />

C’est au soprano que Bach confie le récitatif et l’aria suivants ; dans ce<br />

dernier morceau, il illustre encore une fois son génie à exprimer la hâte<br />

en musique : « eilt, eilt » (« hâtez-vous ») reste un moment inoubliable.<br />

Enfin, un cour récitatif de ténor mène au da capo du chœur d’entrée qui<br />

clôture ainsi cette imposante cantate.<br />

CD 10 : Cantates, BWV 136, 187 & 49<br />

Erforsche mich, Gott, und erfahre mein Herz, BWV 36, pour le<br />

8 e dimanche après la Trinité<br />

Es wartet alles auf dich, BWV 87, pour le 7 e dimanche après la<br />

Trinité<br />

Ich geh und suche mit Verlangen, BWV 49, pour le 0 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Le chœur d’ouverture de la Cantate Erforsche mich, Gott, und erfahre<br />

mein Herz (Sonde-moi, ô Dieu, et éprouve mon cœur), BWV 136<br />

(conçue pour le huitième dimanche après la Trinité) reprend la prière<br />

du Psaume 139 dans une écriture fuguée que précèdent les sopranos<br />

énonçant le thème à proprement parler. Certains commentateurs ont<br />

avancé que ce chœur provenait d’une cantate plus ancienne, mais il<br />

se prête à merveille au sujet présent ; Bach le réutilisa d’ailleurs dans<br />

le Messe en la majeur, BWV 234. Après un très expressif récitatif de<br />

ténor, l’alto chante une aria accompagnée d’une merveilleuse mélodie<br />

de hautbois d’amour dans laquelle le mot « erzittern » (« trembler »)<br />

subit un traitement quasiment visuel. La partie centrale, plus agitée,<br />

évoque la colère de Dieu devant l’hypocrisie. Suit un récitatif de basse<br />

puis un bel arioso confié au duo ténor – basse qu’orne le violon, des<br />

dessins tombants sur les mots « Adams Fall » (« la chute d’Adam »)<br />

et de longues guirlandes sur « Strom » (« courant, fleuve »). Enfin, le<br />

choral de clôture se voit orner d’une gracieuse phrase aux violons.<br />

Le septième dimanche après la Trinité du 4 août 7 6, Bach fit<br />

entendre la Cantate Es wartet alles auf dich (Ils attendent tous de<br />

toi), BWV 187 – dont il reprendrait de larges extraits dans la Messe<br />

luthérienne, BWV 235. Après que le chœur a empli l’atmosphère d’une<br />

calme confiance, on entend une de ces longues fugues, tellement<br />

complexes que l’oreille peine à en percevoir tous les tenants et les<br />

aboutissants. Les différentes voix sont cimentées par l’extraordinaire<br />

texture orchestrale. Suit un récitatif culminant sur la plus haute note<br />

au mot « Berge » (« montagnes »), puis l’aria chargée de l’une de ces<br />

impérissables mélodies de Bach, initialement confiées au violon et<br />

au hautbois – sensés représenter, selon toute probabilité, la couronne<br />

évoquée dans le texte –. La partie centrale du mouvement, sous forme<br />

de variation, reprend des fragments du thème d’ouverture. Par la suite,<br />

on apprend au travers d’un arioso de basse très enlevé les paroles du<br />

Christ selon lesquelles le croyant doit garder confiance. Plus loin, l’aria<br />

de soprano entrelace partie vocale et hautbois dans un doux dialogue.<br />

Enfin, l’œuvre se referme par un choral assez vigoureux reprenant deux<br />

des versets de l’hymne ancien.<br />

Le sous-titre « Dialogus » de la Cantate Ich geh und suche mit Verlangen<br />

(Je m’en vais te chercher avec ferveur), BWV 49, exprime parfaitement la<br />

structure de cette œuvre écrite pour le 3 novembre 7 6, le vingtième<br />

dimanche après la Trinité. Le dialogue en question est celui entre Jésus<br />

et l’âme, tel qu’en présente l’imagerie du Cantique de Salomon. Bach<br />

réutilise un ancien concerto pour clavier en guise d’ouverture ; c’est <strong>ici</strong><br />

l’orgue qui se charge de la partie solo. Assurément le compositeur a-t-il<br />

ainsi souhaité compenser l’absence de chœur. D’entrée, l’aria de basse<br />

qui suit nous expose l’idée centrale : le fiancé Jésus cherche sa fiancée<br />

dans l’Eglise. C’est bien Lui en quête et non le contraire, Lui errant de<br />

gauche et de droite ainsi que l’illustre la partie d’orgue délibérément<br />

« décousue » et indécise. Dans le récitatif pour soprano et basse qui<br />

s’ensuit, la fiancée est invitée aux réjouissances, l’on évoque à nouveau

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