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Johann Jakob Froberger, le format se fraya un chemin jusqu’à Bach qui<br />

connaissait bien les œuvres de son illustre aîné. De fil en aiguille, il se<br />

développa pour devenir la Suite telle que Bach l’écrivait : un singulier<br />

exemple de creuset international. En bref : c’est d’Italie que proviennent<br />

les premiers essais, dès le 6 ème siècle. L’Angleterre a apporté la gigue,<br />

la France un grand nombre d’autres danses (à partir du début du 7 ème<br />

siècle), tandis que l’Allemagne a unifié les tendances et les sources pour<br />

en faire une forme quasiment immuable. Cette forme initiale – une<br />

Allemande, une Courante, une Sarabande, une Gigue – fit les délices de<br />

plus d’un compositeur allemand, qui la complétèrent d’une Ouverture à<br />

la française et de plusieurs danses « modernes » telles que le Rigaudon,<br />

la Marche, la Chaconne, la Bourrée et tant d’autres. On connaît de<br />

telles Suites (souvent appelées « Ouvertures » tout court, même si seul<br />

le premier mouvement en est une) sous la plume de mus<strong>ici</strong>ens tels<br />

que Johann Kusser, Georg Muffat, Johann Kaspar Ferdinand Fischer,<br />

Johann Joseph Fux, Georg Philipp Telemann et naturellement Bach. Ce<br />

dernier transféra la forme vers le clavecin dans son Ouverture française<br />

(« Französische Ouvertüre ») dans son Clavierübung III, mais Georg<br />

Böhm l’avait déjà tenté avant lui.<br />

Les Suites n° 3 et n° 4 de Bach sont toutes deux en ré majeur, et confiées<br />

plus ou moins au même effectif instrumental.<br />

La Suite n° 3, par l’ajout de trompettes et timbales à l’orchestre de base<br />

(deux hautbois et cordes), semblera très solennelle et festive, tandis que<br />

la Suite n° 4 fait appel à ce même effectif plus un troisième hautbois et un<br />

basson. Lorsque le jeune Mendelssohn joua le premier mouvement de la<br />

Troisième Suite à Goethe en mai 830, le poète déclara : « il y une telle<br />

pompe et un tel cérémonial que l’on peut presque voir une procession<br />

d’élégantes personnes descendant majestueusement un grand escalier ».<br />

Bach lui-même réutilisa le premier mouvement, un grand moment de<br />

joie, pour le chœur d’ouverture de sa Cantate de Noël, BWV 110, écrite<br />

sur le Psaume 6, verset . Le passage le plus célèbre – parmi toutes les<br />

Suites, d’ailleurs – est sans doute l’Aria de la Troisième. Les deux Gavottes<br />

qui suivent cet Air dégagent un humour sain et vigoureux, tandis que<br />

l’ouvrage s’achève sur une gigue turbulente et enjouée.<br />

Dans la Suite n° 4, les trois hautbois forment une sorte de trio<br />

indépendant, qui semblent jouer un rôle de solistes du début à la fin<br />

de l’ouvrage. Le trio se trouve fréquemment complété par un basson<br />

facétieux, pour devenir un véritable petit quatuor. En guise de finale,<br />

une pièce très jud<strong>ici</strong>eusement appelée Réjouissance !<br />

Comme dans le disque précédent, l’éditeur a inséré entre les deux Suites<br />

une autre Sinfonia, celle de la Cantate BWV 146 qui est encore une<br />

transcription à l’orgue obligé, cette fois du Concerto pour clavecin et<br />

orchestre, BWV 1052 (lui-même une transcription d’un concerto pour<br />

violon qui ne nous est pas parvenu).<br />

CD 5 : Concertos pour violon, cordes & basse continue,<br />

BWV 04 , 04 , 05 , 056, 064<br />

Concerto pour violon en la mineur, BWV 04<br />

Concerto pour violon en mi majeur, BWV 04<br />

Concerto pour violon en ré mineur, BWV 05<br />

Concerto pour violon en sol mineur, BWV 056<br />

Concerto pour 3 violons, cordes & basse continue en ré majeur,<br />

BWV 064<br />

Si l’on fait abstraction de ses quatorze concertos pour clavier (de un à<br />

quatre clavecins), Bach a composé la grande majorité de ses concertos<br />

dans l’atmosphère tranquille et aimable de la cour du jeune prince<br />

Leopold à Cöthen, entre 7 7 et 7 3. Le prince, de neuf ans plus jeune<br />

que Bach, était un mus<strong>ici</strong>en amateur de grand talent : il jouait non<br />

seulement le violon, mais également la viole de gambe et le clavecin.<br />

Lorsque Bach assuma le poste auprès de la Chapelle Royale de Cöthen,<br />

l’orchestre comprenait 8 mus<strong>ici</strong>ens. C’est à cette occasion qu’il composa<br />

la majorité de ses œuvres pour clavier solo et sa musique de chambre,<br />

mais également ses concertos pour violon ou pour vents et orchestre,<br />

dont la plupart ont hélas été perdus. Les seuls concertos qui nous soient<br />

parvenus dans leur forme originale sont les six Brandebourgeois et les<br />

trois concertos pour violon(s) et orchestre : en la mineur (BWV 04 ),<br />

8

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