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La Cantate Höchsterwünschtes Freudenfest (Fête de joie ardemment<br />

souhaitée), BWV 194 fut composée pour la consécration de l’église et<br />

de l’orgue du village de Störmthal près de Leipzig, le novembre 7 3.<br />

Il semble que l’épouse de Bach, Anna Magdalena, chanta la partie de<br />

soprano solo. Elle fut reprise pour le jour de la Trinité le 4 juin 7 4.<br />

Sans doute la cantate réutilise-t-elle une ou plusieurs œuvres plus<br />

anciennes, puisqu’elle consiste en une série de danses (pastorale, gavotte,<br />

gigue, menuet) que précède une ouverture à la française. Le continuo<br />

particulièrement appuyé du début donne clairement l’impression<br />

d’entendre les timbales, symbole de réjouissances. Le vocable « höchst »<br />

(« hautement ») dans « höchsterwünschtes » (« hautement souhaité »)<br />

est dûment placé haut ; imitations et passages fugués se suivent jusqu’à<br />

ce que soient répétés les premiers accents de l’ouverture. Après un<br />

récitatif d’une étonnante variété, l’aria qui suit déroule de rêveuses<br />

lignes de violon et de hautbois qui jettent un voile de miséricorde sur un<br />

texte assez lourdaud, probablement de provenance assez ancienne. Un<br />

second récitatif mène à une aria de soprano dansante et élégante, avec<br />

de délicats traits sur le mot « dringt » (« pénètre ») : il est <strong>ici</strong> question de<br />

l’histoire du prophète Isaïe dont la bouche a été purifiée par un charbon<br />

ardent avant qu’il ne se lance dans ses prophéties, ardentes elles aussi.<br />

La seconde partie de la cantate (normalement jouée après le sermon)<br />

reprend sur un récitatif et aria pour ténor puis un récitatif et duo entre<br />

soprano et ténor dans lequel les deux hautbois s’enlacent l’un autour de<br />

l’autre. Les deux parties de la cantate s’achèvent sur un choral.<br />

La Cantate BWV Es ist ein trotzig und verzagt Ding um aller Menschen<br />

Herze (C’est une chose entêtée et craintive que le cœur des hommes),<br />

BWV 176, conçue pour la Trinité du 4 octobre 7 3, s’ouvre sur l’une<br />

de ces monumentales fugues de Bach qu’il est impossible de s’ôter de la<br />

tête après l’avoir entendue. Avec colère, le mot « Trotzig » (« entêté »)<br />

est répété à l’envi mais le mouvement est heureusement fort court, une<br />

telle densité de propos musical n’étant pas supportable au-delà d’une<br />

certaine concentration ! C’est donc l’alto qui poursuit le discours : on<br />

nous récite le contraste entre Nicodème qui n’osait pas attendre que le<br />

soleil se levât afin de s’adresser au Seigneur, et Joshua qui avait ordonné<br />

au même soleil d’interrompre sa course afin de pouvoir vaincre ses<br />

ennemis. Suit une aria de soprano tout à fait dél<strong>ici</strong>euse, sur un rythme<br />

de gavotte où les violons illustrent vivement l’expression « hell beliebter<br />

Schein » (« lumière tant aimée »), quand bien même le texte explique<br />

que la clarté peut parfois se voiler de nuages. Bach a lui-même ajouté<br />

au récitatif de basse suivant les paroles de Jean 3: 6. Survient ensuite<br />

une aria dont le thème, d’une beauté radieuse et irréelle, présente les<br />

richesses de la vie prochaine. C’est par un simple choral que s’achève<br />

cette œuvre impressionnante.<br />

C’est par la voix du Christ, une aria de basse, que commence la Cantate<br />

Was soll ich aus dir machen, Ephraim ? (Que dois-je faire de toi,<br />

Ephraïm ?), BWV 89 dédiée au vingt-deuxième dimanche après la Trinité<br />

qui tombait le 4 octobre en cette année 7 4. Le thème de cordes, un<br />

motif ascendant obstiné, semble rester suspendu tel une question alors<br />

que les hautbois poussent leurs soupirs et le cor égrène obstinément ses<br />

appels. Encore et toujours, Bach exprime l’amour que le Seigneur ne<br />

peut s’empêcher de ressentir dans son infinie miséricorde. Mais l’aria<br />

d’alto suivante énonce avec une certaine sévérité le traitement réservé à<br />

Sodome, qu’ont précédemment subi les bourgades de Adma et Zeboïm.<br />

Dans le récitatif de soprano « Wohlan ! », l’on oppose la choquante<br />

prise de conscience des péchés à la foi dans la miséricorde divine. Peu<br />

après une brève aria de soprano toute en légèreté et tendresse, dont la<br />

partie vocale reprend l’introduction de hautbois en la simplifiant, mène<br />

au choral final : <strong>ici</strong>, les basses descendent jusqu’à la note la plus grave<br />

lorsqu’elles évoquent la mort, le diable, l’enfer et le péché qu’on racheté<br />

le sang de Jésus.<br />

CD 8 : Cantates, BWV 100, 108 & 18<br />

Was Gott tut das ist wohlgetan, BWV 00, pour le 5 e ou<br />

e dimanche après la Trinité<br />

Es ist euch gut, dass ich hingehe, BWV 08, pour le 4 e dimanche<br />

après Pâques (dimanche de Cantate)<br />

Gleichwie der Regen und Schnee vom Himmel fällt, BWV 8,<br />

pour le dimanche de la Sexagésime<br />

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