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de l’épouse de Leopold le 30 novembre. La grande majorité de ces<br />

cantates ont hélas été perdues, mais elles ont survécu sous d’autres<br />

formes étant donné que Bach devait par la suite puiser dans les<br />

partitions pour créer certaines cantates sacrées à Leipzig : il lui suffisait<br />

d’échanger les textes, au prix de quelques modifications structurelles.<br />

Deux des cantates contenues dans ce CD suivent ce modèle dit de<br />

la « parodie » : la Cantate BWV 36 « Schwingt freudig euch empor »<br />

et la Cantate BWV 184 « Erwünschtes Freudenlicht ». Dans certains<br />

cas même, Bach n’hésita pas à adapter un ouvrage une seconde fois<br />

s’il lui fallait à courte échéance fournir une pièce pour l’anniversaire<br />

d’un professeur de l’Université ou n’importe quelle autre sommité de<br />

Leipzig. Ainsi la Cantate 36a débuta-t-elle sa pérégrination musicale<br />

en 7 6 comme pièce d’anniversaire pour la seconde épouse du prince<br />

Leopold, Charlotte Frederike Wilhelmine, puis pour l’anniversaire du<br />

Professeur Florens Rivinus (BWV 36b), ensuite pour l’anniversaire ou<br />

l’accession au rectorat d’un professeur de l’Université de Leipzig (le<br />

recteur Gesner, peut-être ; BWV36c), enfin comme la Cantate d’Avent<br />

<strong>ici</strong> enregistrée. On n’est pas même certain de l’ordre dans lequel virent<br />

le jour les versions BWV 36b, 36c et 36…<br />

La présente Cantate Schwingt freudig euch empor zu den erhabnen<br />

Sternen (Elevez-vous avec allégresse vers les astres lointains), BWV 36<br />

pour le premier dimanche de l’Avent de 73 , comporte deux grands<br />

volets de quatre mouvements chacun, que l’on présentait alors l’un<br />

avant, l’autre après le sermon. Chaque volet se termine par un choral.<br />

Dans le cas de la Cantate Erwünschtes Freudenlicht (Lumière de joie tant<br />

souhaitée), BWV 184, pour le troisième jour de la Pentecôte de l’année<br />

7 4, on reconnaît aisément le caractère de cantate d’anniversaire – car<br />

c’était là la destination du modèle initial –, mais la musique se prête<br />

parfaitement à la fête de la Pentecôte. Les tendres figures de flûte du<br />

début de l’ouvrage, de scintillants triolets en tierces parallèles, semblent<br />

évoquer les mots « Erwünschtes Freudenlicht » (« Lumière de joie tant<br />

souhaitée »). On notera particulièrement le rythme de polonaise de<br />

l’aria de ténor n° 4 « Glück und Segen…» (« Joie et bénédiction…»),<br />

dans le tempo réel de la polonaise originale qui est bien moins rapide et<br />

marqué que ce qu’en ont fait les générations futures.<br />

La Cantate Gelobet sei der Herr, mein Gott (Loué soit le Seigneur,<br />

mon Dieu), BWV 129, pour le dimanche de la Trinité, est l’une de ces<br />

cantates que Bach composa pour compléter son cycle de cantates de<br />

l’année liturgique 7 4- 5 ; celle-ci date de 73 selon le BWV, de 7 6<br />

selon d’autres, et elle ne comporte aucun emprunt à quelque œuvre<br />

antérieure que ce soit. Bach utilise sans en changer un mot absolument<br />

tous les vers du texte original de Johann Olearius, de 665, de sorte<br />

qu’elle fait donc partie des cantates « per omnes versum », « pour tous<br />

les versets ».<br />

Clemens Romijn<br />

CD 6 : Cantates, BWV 140, 88 & 79<br />

Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 40, pour le 7 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Siehe, ich will viel Fischer aussenden, BWV 88, pour le 5 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

Gott, der Herr, ist Sonn und Schild, BWV 79, pour la Fête de la<br />

Réformation<br />

La Cantate Wachet auf, ruft uns die Stimme (Réveillez-vous, nous dit la<br />

voix), BWV 140 compte parmi les plus célèbres de Bach, et à juste titre.<br />

Destinée au vingt-septième dimanche après la Trinité, elle fut jouée<br />

pour la première fois le 5 novembre 73 : c’est donc une œuvre de<br />

la très grande maturité, d’autant qu’elle ne fait appel à aucune musique<br />

composée préalablement. Bach utilise les trois stances du chorale<br />

« Wachet auf » auquel il rajoute quelques vers libres dont l’auteur ne<br />

nous est pas connu. Le chœur d’entrée superpose un motif évoquant<br />

de lents pas réguliers et un adorable mélisme ascendant qui cite la tête<br />

de la première ligne du choral. Par la suite, le choral en entier est repris<br />

en valeurs longues aux sopranos tandis que les autres voix lancent<br />

d’incessants appels « Wachet auf ! Wohlauf ! Steht auf ! » (« Réveillezvous<br />

! Hardi ! Debout ! »), avant que l’Alléluia final ne s’élève, hésitant<br />

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