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76<br />

dimanche après Pâques)<br />

La Cantate Tritt auf die Glaubensbahn (Avance sur le chemin de la<br />

foi), BWV 152 appartient à ce groupe de cantates que Bach composa<br />

chaque mois lorsqu’il était Konzertmeister à la cour ducale de Weimar,<br />

une position qu’il occupa de mars 7 4 jusqu’à son départ pour Cöthen<br />

en décembre 7 7. S’il a bel et bien écrit une cantate par mois durant ce<br />

séjour, il devrait en exister une quarantaine mais hélas, on n’en connaît<br />

qu’une vingtaine. La Cantate BWV 152, sur un texte du librettiste favori<br />

de Bach à Weimar, le poète Salomon Franck, était destinée au dimanche<br />

30 décembre 7 4, le premier dimanche après Noël. L’œuvre fait appel<br />

à une soprano, une basse, flûte à bec, hautbois, viole d’amour, viole de<br />

gambe et basse continue, sans l’habituel ensemble de cordes, et sans<br />

chœur. Ainsi, l’ouvrage débute par une Sinfonia plutôt qu’un chœur<br />

d’ouverture, d’abord quatre mesures de lignes richement ornementées,<br />

suivies d’une fugue très vive. Le n° , une aria de basse, ressemble à une<br />

sonate en trio pour basse, hautbois et basse continue ; on remarquera<br />

le subit déluge de doubles-croches sur le mot « Bahn » (« chemin,<br />

voie »). Enfin, le dernier mouvement présente un dialogue entre l’Âme<br />

et Jésus, dans lequel les voix deviennent progressivement canoniques<br />

en illustrant le texte « Ach, ziehe mich, Liebster, so folge ich dich nach »<br />

(« Ah, tire-moi, et je te suivrai ») : les voix, en effet, se suivent main<br />

dans la main.<br />

Toujours pour la période de Noël, vo<strong>ici</strong> la Cantate Christum wir<br />

sollen loben schon (Nous devons louer le Christ), BWV 121. Elle date<br />

de 7 4, dix ans après la cantate précédemment détaillée, et célèbre<br />

plus précisément au second jour de Noël. Elle fait partie de ce cycle de<br />

« cantates chorales », ce qui ne signifie pas qu’elles fassent ou non appel<br />

à un chœur, mais qu’elles sont écrites d’après les thèmes et les textes des<br />

chorals luthériens. Dans le cas présent, il s’agit justement d’un choral de<br />

Luther lui-même. Cette mélodie ancienne a inspiré à Bach l’idée d’un<br />

mouvement d’ouverture délibérément archaïque, dans le style rigoureux<br />

du motet où les instruments doublent aveuglément les parties chantées,<br />

et le thème choral est dûment présenté au soprano. Suivent deux arias<br />

et récitatifs ; la ligne vocale de l’aria pour basse offre quelques étonnants<br />

passages en colorature sur les mots « freudenvolles Springen » (« bonds<br />

joyeux »). L’ouvrage se referme sur un choral simplement harmonisé.<br />

Sept mois plus tôt, pour le dimanche 7 mai 7 4, Bach avait écrit la<br />

Cantate Wo gehest du hin ? (Où vas-tu ?), BWV 166. Ce quatrième<br />

dimanche après Pâques s’appelle justement « Cantata », en référence aux<br />

premières paroles du psaume d’Introït, « Cantate Domino » (« Chantez<br />

pour le Seigneur »). L’œuvre comprend six mouvements, et le chœur<br />

ne se joint aux réjouissances que pour le choral final, mais le thème<br />

choral lui-même se fait déjà entendre en valeurs longues dans l’aria de<br />

soprano n° 3. En guise d’introduction, Bach nous propose une aria de<br />

basse assez touffue accompagnée par le hautbois et les cordes, avec une<br />

nette insistance sur les registres graves. La merveilleuse aria de ténor n°<br />

« Ich will an den Himmel denken » doit sa résurrection aux efforts de<br />

Alfred Dürr qui en a signé la reconstruction à partir du Trio pour orgue,<br />

BWV 584. Bach illustre les mots « Gehen » (« marcher ») et « stehen »<br />

(« être debout, immobile ») respectivement par un motif de gamme<br />

montante et une note longuement tenue, immobile.<br />

CD 5 : Cantates BWV 36, 184 & 129<br />

Schwingt freudig euch empor zu den erhabnen Sternen, BWV<br />

36, pour le er dimanche de l’Avent<br />

Erwünschtes Freudenlicht, BWV 84, pour le mardi de la<br />

Pentecôte<br />

Gelobet sei der Herr, mein Gott, BWV 9, pour la Trinité<br />

Au cours de l’époque qu’il passa au service de la cour calviniste du prince<br />

Leopold von Anhalt-Cöthen ( 7 7- 7 3), Bach composa relativement<br />

peu de musique vocale en comparaison avec les années de Weimar et,<br />

naturellement, celles de Leipzig. Par conséquent, on considère Cöthen<br />

comme une phase d’orchestre et de musique de chambre. Mais à une<br />

poignée d’occasions annuelles, Bach devait fournir des œuvres vocales :<br />

l’anniversaire du prince le 0 décembre, le Nouvel an, et l’anniversaire

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