24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

CD 3 : Cantates, BWV 9, 91 & 47<br />

Es ist das Heil uns kommen her, BWV 9, pour le 6 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Gelobet seist du, Jesu Christ , BWV 9 , pour le jour de Noël<br />

Wer sich selbst erhöhet, der soll erniedriget werden , BWV 47,<br />

pour le 7 e dimanche après la Trinité<br />

La Cantate Es ist das Heil uns kommen her (Le salut nous est venu), BWV<br />

9 fut écrite à l’occasion du sixième dimanche après la Trinité, entre 73<br />

et 735. Le chœur d’entrée et de conclusion exploîtent le même thème<br />

choral, annoncé dans l’ouverture au soprano après 4 mesures d’une<br />

dél<strong>ici</strong>euse introduction orchestrale ; les autres voix imitent les parties<br />

instrumentales tandis que flûte, hautbois d’amour et violon entrelacent<br />

leurs douces mélopées. Toutefois, l’humeur tendre et optimiste du 3/4<br />

en mi majeur s’assombrit lorsque le discours passe au ténor : son aria,<br />

le n° 3 de la cantate, égrène un assez dur / 6 (une mesure rarissime<br />

chez Bach) qui rejette l’humanité dans les profondeurs sur des paroles<br />

telles que « wir waren zu tief gesunken » (« nous avions chu trop<br />

bas »). Cette chute n’est interrompue que brièvement, lorsque quelques<br />

notes plus longues freinent le déluge incessant de doubles-croches. Ce<br />

n’est qu’au duo en la majeur pour soprano et alto que la moralité de<br />

l’homme retrouve vie. La flûte traversière et le hautbois d’amour tissent<br />

une toile délicate autour des deux voix qui chantent « des Herzens<br />

Glaubensstärke » (la force de foi et confiance du cœur »).<br />

C’est la mélodie chorale de Luther Gelobet seist du, Jesu Christ (Loué<br />

sois-tu, Jésus Christ) qui sert de thème au chœur d’ouverture et au<br />

choral final de la Cantate BWV 91, destinée à célébrer le jour de Noël de<br />

7 4 : voilà, en effet, un hymne classique pour ce jour dans l’Allemagne<br />

luthérienne. Le chœur d’ouverture consiste en un impressionnant<br />

nombre de couches mélodiques superposées, l’orchestre jouant<br />

indépendamment sur un effet de « stéréo » qui alterne deux cors et<br />

trompettes d’un côté, trois hautbois et cordes de l’autre, tandis que la<br />

ligne chorale apparaît en valeurs longues aux voix dans une très habile<br />

harmonisation à trois voix. Le numéro suivant combine récitatif et air ;<br />

Bach inverse les rôles habituels, de sorte que c’est la basse continue<br />

qui énonce continuellement la tête du choral alors que la voix tisse<br />

des bribes de mélodie. L’art et la manière dont Bach manie cette<br />

basse improbable et a priori impossible est assez stupéfiante et d’une<br />

modernité folle, qui a dû pousser les fidèles à se pincer d’incrédulité.<br />

Enfin, la fin du récitatif de basse n° 4 comporte un chromatisme sur le<br />

mot « Jammertal » (« vallée de larmes ») d’une telle hardiesse que l’on<br />

en conçoit une curieuse impression d’atonalité.<br />

La Cantate Wer sich selbst erhöhet, der soll erniedriget<br />

werden (Quiconque s’élève sera abaissé), BWV 47, composée pour<br />

le 7 e dimanche après la Trinité du 3 octobre 7 6, s’ouvre sur un<br />

monumental mouvement choral, complexe et infiniment diversifié.<br />

Après une introduction orchestrale longue de 45 mesures, commence<br />

une ample fugue chorale, illustrant vivement les termes « erhöhet » («<br />

élevé ») et « erniedriget » (« rabaissé »). L’aria n° en ré mineur fait<br />

appel à une instrumentation plus modeste : soprano solo, orgue obligé<br />

et continuo, un contraste saisissant avec les proportions symphoniques<br />

de ce qui précède. Dans une version remaniée ultérieurement, Bach<br />

remplacera l’orgue par un violon solo. La partie assez volontaire et<br />

énergique d’orgue semble symboliser les mots « wer ein wahrer Christ<br />

will heissen, muss der Dehmut sich befleissen » (« celui qui se dit<br />

véritable chrétien doit s’appliquer à se déprécier ». La texture de l’aria<br />

de basse n° 4 ressemble curieusement à celle d’un quatuor classique :<br />

basse, hautbois, violon solo et basse continue se tendent la main comme<br />

des partenaires à part égale dans le morceau. L’œuvre s’achève sur un<br />

simple choral.<br />

CD 4 : Cantates, BWV 152, 121 & 166<br />

Tritt auf die Glaubensbahn, BWV 5 , pour le er dimanche après<br />

Noël<br />

Christum wir sollen loben schon, BWV , pour le lendemain<br />

de Noël<br />

Wo gehest du hin ?, BWV 66, pour le dimanche de « Cantate » (4 e<br />

75

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!