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occasions, l’amena-t-elle à parfois réutiliser des œuvres antérieures<br />

ainsi « recyclées ». Tel est le cas pour la Cantate Ärgre dich, o Seele,<br />

nicht (Ne sois pas contrariée, ô mon âme), BWV 186 conçue pour le 7 e<br />

dimanche après la Trinité, en l’occurrence le juillet 7 3 : l’original en<br />

est la Cantate 86a, écrite à Weimar en 7 7, et depuis perdue. Cela dit,<br />

le processus de recyclage n’était pas des plus aisés d’autant qu’il devait<br />

souvent fournir des cantates en deux grandes parties, l’une donnée<br />

avant, l’autre après le sermon ; la présente cantate se présente sous cette<br />

forme, quand bien même les deux parties s’achèvent sur le même choral<br />

chantant deux textes différents…<br />

Deux ans après la Cantate BWV 186, en 7 5, Bach composa la Cantate<br />

Ach, Gott, wie manches Herzeleid (Ah ! Dieu, quelle affliction), BWV<br />

3 pour le second dimanche après l’Epiphanie. Avant de célébrer Jésus<br />

le sauveur des âmes en peine, ladite peine – ainsi que les misères, le<br />

désespoir et même les tourments de l’enfer – est évoquée de manière<br />

exhaustive. D’où la ligne mélodique plaintive des hautbois solo de<br />

l’ouverture, et les poignants chromatismes de l’aria de basse n° 3 sur les<br />

mots « Höllenangst und Pein » (« terreurs de l’enfer et tourments »).<br />

Clemens Romijn<br />

Volume 4 :<br />

Cantates II<br />

CD 1 : Cantates, BWV 198 & 110<br />

Lass, Fürstin, lass noch einen Strahl, BWV 98, ode funèbre<br />

Unser Mund sei voll Lachens, BWV 0, pour le jour de Noël<br />

L’une des plus frustrantes remarques qui soient a été formulée par<br />

Carl Philipp Emanuel Bach dans un hommage rendu à son père après<br />

sa mort : on apprend qu’il a écrit cinq passions, les deux que nous<br />

connaissons, deux autres assez problématiques et une Passion selon<br />

saint- Marc. Bien que la musique en soit perdue, le texte écrit par<br />

Picander a survécu à l’injure du temps. Ce n’est qu’un 860, grâce aux<br />

recherches de Wilhelm Rust qui avait publié les œuvres complètes de<br />

Bach, que l’on prit conscience que Bach avait établi cette Passion en<br />

réutilisant du matériau de cantates antérieures, en particulier l’Ode<br />

funèbre pour Christiane Eberhardine, duchesse de Saxe et reine de<br />

Pologne, l’épouse de Frédéric Auguste I, le 7 octobre 7 7. L’œuvre<br />

est connue sous l’appellation de Cantate BWV 198, Lass, Fürstin, lass<br />

noch einen Strahl (Laisse, princesse, laisse encore un rayon). Bach pilla<br />

sa propre partition non seulement pour la Passion selon saint Marc<br />

mais également pour le chœur d’ouverture de l’Ode funèbre destinée en<br />

7 9 au prince Leopold, son employeur à Cöthen, puis pour la Messe<br />

en si mineur où les premières mesures de l’Ode deviennent l’Adagio<br />

introductif du Kyrie.<br />

C’est l’Université de Leipzig qui commanda l’Ode à l’adresse de<br />

l’électrice, sur un livret de Johann Christoph Gottsched, professeur<br />

de poésie et de philosophie. Le service eut lieu dans la Paulinerkirche,<br />

la propre église de l’Université de Leipzig. Comme à l’accoutumée, la<br />

musique se présentait en deux parties : l’une avant le service funèbre, la<br />

seconde après l’oraison. Bach mit en musique les neuf assez plats versets<br />

en onze numéros distincts, dans le style italien alternant récitatifs et<br />

arias, et une orchestration assez funèbre faisant appel à deux flûtes, deux<br />

hautbois d’amour, deux violes de gambe, luth, cordes et basse continue,<br />

en plus des quatre solistes vocaux et du chœur. C’est le compositeur en<br />

personne qui, du clavecin, présidait aux cérémonies.<br />

En contraste marqué avec la cantate funèbre précédente et sa<br />

douloureuse orchestration, la Cantate Unser Mund sei voll<br />

Lachens (Que notre bouche s’emplisse de rires), BWV 110 offre un<br />

radieux ré majeur soutenu par trois trompettes et timbales. L’œuvre,<br />

écrite pour Noël 7 5, débute sur le texte approprié tiré du Psaume<br />

6 « Unser Mund sei voll Lachens ». Pour cette introduction, Bach<br />

reprend la musique du premier mouvement de sa Suite en ré majeur,<br />

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