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a remanié une pièce antérieure ou l’a reproduite plus ou moins telle<br />

quelle. Selon la tradition, les deux chœurs – l’ouverture et le final –<br />

reprennent la ligne mélodique du choral qui donne son titre à l’ouvrage.<br />

Mais, chose curieuse, on le retrouve également dans l’introduction<br />

lente du récitatif de basse n° , ainsi que dans l’aria de ténor n° 3, puis<br />

encore dans le duo pour soprano et alto n° 4 où il est confié aux violons,<br />

et une dernière fois dans le n° 5, une habile combinaison de choral et<br />

de récitatif dépeignant avec beaucoup de naturalisme les mots « wenn<br />

Blitz und Donner kracht » (« lorsque grondent éclairs et tonnerre »).<br />

Après une aria pour soprano et hautbois solo, la cantate se referme sur<br />

le choral.<br />

On ne sait pas grand-chose de la Cantate Ich lebe, mein Herze, zu<br />

deinem Ergötzen (Je vis, mon cœur, pour ta joie), BWV 145 : peut-être<br />

fut-elle écrite pour le 9 avril 7 9, un jour de Pâques. Elle ne nous<br />

est parvenue que sous forme fragmentaire et semble assemblée à partir<br />

de plusieurs versions différentes. Selon toute probabilité, la version<br />

originale comportait cinq mouvements, mais deux chœurs ont été<br />

rajoutés au début et à la fin, par un autre que Bach. Pourtant, le premier<br />

chœur « Auf, mein Herz, des Herren Tag » est bien de la main de Bach,<br />

mais le second « So du mit deinem Munde bekennest Jesum » est de<br />

Telemann. Selon le spécialiste de Bach Alfred Dürr, il est probable que<br />

l’ouvrage comportait initialement une introduction instrumentale.<br />

Très probablement, la Cantate Gott, wie dein Name, so ist auch dein<br />

Ruhm (Ô Dieu, comme ton nom, telle est aussi ta gloire), BWV 171<br />

fut composée pour le Nouvel an de 7 9. Le chœur d’ouverture, en<br />

style rigoureux et délibérément archaïque, est repris dans le Credo de<br />

la Messe en si mineur de 748/49 pour le « Patrem omnipotentem »,<br />

d’où sa renommée. La première des trois trompettes se voit confier un<br />

véritable rôle de soliste, tandis que les deux autres se bornent à ponctuer<br />

l’harmonie. Si le premier chœur a été réutilisé ultérieurement, l’aria<br />

de soprano n° 4 est, de son côté, une adaptation d’une aria antérieure<br />

extraite de la Cantate d’anniversaire, BWV 05. Quant au choral final,<br />

il est identique à celui de la Cantate 4 .<br />

CD 30 : Cantates, BWV 8, 186 & 3<br />

Liebster Gott, wann werd’ ich sterben ?, BWV 8, pour le 6 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

Ärgre dich, o Seele, nicht, BWV 86, pour le 7 e dimanche après<br />

la Trinité<br />

Ach, Gott, wie manches Herzeleid, BWV 3, pour le e dimanche<br />

après l’Epiphanie<br />

La Cantate Liebster Gott, wann werd’ ich sterben ? (Dieu d’amour,<br />

quand mourrai-je ?), BWV 8 conçue pour le seizième dimanche après<br />

la Trinité, fut jouée la première fois le 4 septembre 7 4. Bien plus<br />

tard, en 740, Bach en écrivit une nouvelle version avec deux violons<br />

solo et cor, transposée de mi majeur à ré majeur. Ainsi que dans les<br />

autres cantates destinées à ce dimanche de la liturgie, le texte relate<br />

l’épisode de l’Evangile dans lequel Jésus ressuscite le jeune garçon.<br />

Le titre lui-même reflète la contemplation de la mort et la nature<br />

temporaire de la vie. L’œuvre débute par un extraordinaire chœur dont<br />

les sopranos énoncent, en cantus firmus, le motif du choral ; l’élément<br />

le plus remarquable reste naturellement l’accompagnement, qui allie<br />

des pizzicatos – représentant sans doute les secondes égrenées – et<br />

d’étonnantes notes répétées à la flûte, une sorte de palpitation d’une<br />

émotion invraisemblable, le tout sous-tendu d’une poignante phrase<br />

au hautbois. Les pizzicatos reviennent, au violoncelle solo, dans l’aria<br />

de ténor suivante, un autre moment d’intense détresse exprimant<br />

clairement la peur de la mort. Plus radieuse, l’aria de basse fait appel<br />

à la flûte, certes, mais celle-ci n’égrène plus les battements du cœur<br />

mourant mais la gaieté du croyant. Le chœur final, assurément, a dû<br />

rassurer les fidèles rassemblés en ce jour de septembre 7 4 qui ne<br />

savaient pas qu’ils venaient d’entendre l’une des œuvres les plus hardies<br />

et merveilleuses de leur Kantor.<br />

Lorsque Bach accepta le poste de Kantor à la Thomaskirche de Leipzig<br />

en 7 3, il savait qu’il devrait entreprendre de sérieux remaniements<br />

dans la vie musicale de l’église. Aussi la tache écrasante qui lui incombait<br />

d’écrire une cantate toutes les semaines, ainsi que pour d’autres

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