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eau milieu de l’aria survient un récitatif accompagné plutôt sombre,<br />

en vif contraste avec le reste du morceau. Le charmant duo n° 4 fait<br />

usage du hautbois d’amour dans une ligne mélodique pastorale en 6/8<br />

extraordinairement bien venue. L’ouvrage se referme sur un choral<br />

simple, sans ornementation aucune.<br />

Destiné au premier dimanche après l’Epiphanie, la Cantate Mein<br />

liebster Jesu ist verloren (Mon Jésus bien-aimé est perdu), BWV 154<br />

fut jouée pour la première fois le 9 janvier 7 4 (premier dimanche<br />

après l’Epiphanie). Encore une fois, Bach emprunte deux chorals<br />

au lieu d’un seul, dans les troisième et huitième mouvements. Selon<br />

toute évidence, l’ouvrage fut écrit pour Weimar puis repris, adapté et<br />

augmenté pour Leipzig. Il est <strong>ici</strong> question du pécheur qui a perdu le<br />

chemin de Jésus et le recherche désespérément, dès l’aria de ténor qui<br />

tient lieu d’ouverture, chargée de lourdes lamentations chromatismes<br />

sur un rythme de chaconne. L’aria d’alto n° 4 semble ramener un peu<br />

le calme dans l’âme, avec son doux mouvement de balancier ; l’absence<br />

de partie de basse rajoute à la magie du moment : Bach peindrait-il<br />

ainsi Jésus (confié à la basse, le plus souvent), dissimulé derrière les<br />

nuages ? Jésus lui-même, dans l’air de basse suivant, revient avec les<br />

paroles « Wisset ihr nicht, dass ich sein muss in dem das meines Vaters<br />

ist » (« Ne saviez-vous pas qu’il faut que je sois là où m’appellent les<br />

préoccupations de mon Père »). Le duo n° 7 présente un saisissant<br />

contraste avec l’aria d’ouverture : l’éclatante tonalité de ré majeur et le<br />

joyeux discours musical illustrent radieusement les mots « Wohl mir,<br />

Jesus ist gefunden » (« Quel bonheur, Jésus est trouvé »).<br />

La Cantate Nun komm der Heiden Heiland (Viens à présent, Sauveur<br />

des païens), BWV 62 destinée au premier dimanche de l’Avent, le 3<br />

décembre 7 4, débute et s’achève sur le célèbre choral éponyme,<br />

la traduction établie par Luther du Veni, redemptor gentium. Le<br />

mouvement d’ouverture énonce le thème du choral aux sopranos et<br />

au cor. Dans le contexte de l’Avent (la venue, l’avènement, l’arrivée),<br />

le mot principal est naturellement « komm » (« viens »). Pour le<br />

récitatif de basse n° 4, Bach fait usage d’une figure de gamme pour<br />

illustrer « laufen » (« courir »), puis une septième descendante sur<br />

« Gefall’ne » (« tombés »). Très illustratif de l’esprit pastoral et de<br />

l’enfant dans sa crèche, le rythme de s<strong>ici</strong>lienne de l’aria de ténor offre<br />

un grand moment de douceur et de tendresse. Dans l’aria de basse n°<br />

4, les cordes à l’unisson, très compactes, font front à la ligne chantée<br />

d’une éblouissante liberté. Suit un merveilleux récitatif accompagné de<br />

cordes obligées, confié à la soprano et l’alto : une telle finesse d’écriture<br />

ne se rencontre pas dans tous les récitatifs. Enfin, un simple choral,<br />

remarquablement bref, termine cet extraordinaire ouvrage.<br />

CD 29 : Cantates, BWV 192, 93, 145 & 171<br />

Nun danket alle Gott, BWV 9 , probablement pour la Fête de la<br />

Réformation<br />

Wer nur den lieben Gott lässt walten, BWV 93, pour le 5 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen, BWV 45, pour le 3 e<br />

jour de Pâques<br />

Gott, wie dein Name, so ist auch dein Ruhm, BWV 7 , pour le<br />

Jour de l’An<br />

Seuls trois mouvements de la Cantate Nun danket alle Gott (Rendez<br />

maintenant tous grâces à Dieu), BWV 192 nous sont parvenus : une<br />

aria de ténor qu’encadrent deux mouvements choraux. La partition<br />

originale est perdue, ainsi d’ailleurs que la partie de ténor des passages<br />

du chœur. L’ouvrage reprend le choral éponyme que l’on peut entendre<br />

aux sopranos dans le chœur final. On pense que la cantate fut écrite pour<br />

le jour de la Réformation du 3 octobre 730, et il est bien regrettable<br />

qu’un tel chef-d’œuvre – si l’on en juge par les quelques pages sauvées<br />

– ne nous soit plus accessible.<br />

La Cantate Wer nur den lieben Gott lässt walten (Celui qui laisse faire le<br />

bon Dieu sans partage), BWV 93, encore une œuvre basée sur un choral,<br />

fut écrite pour le 9 juillet 7 4, le cinquième dimanche après la Trinité.<br />

Elle fait appel à quatre voix solistes, chœur, deux hautbois, cordes et<br />

basse continue, et elle n’existe que dans une version ultérieure reprise à<br />

Leipzig en 73 ou 733. On ignore dans quelle mesure le compositeur<br />

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