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dimanche après la Trinité<br />

Was frag ich nach der Welt, BWV 94, pour le 9 e dimanche après<br />

la Trinité<br />

W. G. Whittaker, qui fut le premier mus<strong>ici</strong>en des temps contemporains à<br />

diriger en public l’intégrale des cantates de Bach à l’Entre-deux-guerres,<br />

et dont les ouvrages sur Bach font encore autorité, déclarait que la<br />

Cantate Mache dich, mein Geist, bereit (Prépare-toi, mon esprit), BWV<br />

115, écrite pour le 5 novembre 7 4 (vingt-deuxième dimanche après<br />

la Trinité), est « l’une des plus parfaites d’entre toutes », à fort juste titre.<br />

Le merveilleux choral d’ouverture, confié à la flûte, au hautbois d’amour<br />

et au violon à l’unisson – une combinaison permettant de créer un son<br />

absolument inouï de tendresse –, fait usage du thème de « Straf mich<br />

nicht in deinen Zorn » (« Ne me punis pas dans ta colère »), une mise<br />

en apposition avec le texte que la congrégation ne pouvait pas ne pas<br />

remarquer. Le rythme assez joyeux de la musique souligne la confiance<br />

du croyant en face du Jugement dernier. L’aria d’alto se présente sous<br />

la forme d’une ample s<strong>ici</strong>lienne dont la mélodie solennelle et calme<br />

évoque le sommeil d’une manière éblouissante, un sommeil dont l’on<br />

peut toutefois se réveiller dans la douleur. Suit un récitatif de basse puis<br />

encore un air miraculeux, confié à la soprano, la flûte et le violoncello<br />

piccolo ; l’on peut imaginer que les sauts d’intervalles montants<br />

soulignent peut-être combien les prières s’élèvent au Ciel, tandis que les<br />

lignes descendantes évoqueraient la congrégation à genoux… Après un<br />

court récitatif, cette extraordinaire cantate s’achève sur un choral tout<br />

en modestie.<br />

Bach n’a écrit qu’une seule cantate pour ténor solo, Ich armer Mensch,<br />

ich Sündenknecht (Moi, pauvre humain, esclave du péché), BWV 55,<br />

entendue pour la première fois le 7 novembre 7 6 (vingt-deuxième<br />

dimanche après la Trinité). C’est par une très expressive aria que s’ouvre<br />

la pièce : flûte et hautbois déroulent une ligne de sanglots tandis que<br />

le pécheur se tord les mains de douleur devant la justice de Dieu. Les<br />

mots « juste » et « injuste » s’opposent dans la ligne musicale : lorsque<br />

l’un monte, l’autre descend, dans la plus pure tradition déclamatoire<br />

baroque, que Bach applique d’ailleurs aussi dans le récitatif suivant<br />

– « Allerhöchste » (« le Très-haut ») est chanté sur la plus haute note,<br />

tandis que le continuo, très immobile, illustre la persistance du péché.<br />

L’aria suivante met en scène la flûte dont les merveilleux mélismes<br />

semblent plaider la cause de l’homme. Finalement, un récitatif avec<br />

violon obligé mène au choral « Bin ich gleich von dir gewichen », rendu<br />

célèbre par la Passion selon saint Matthieu.<br />

Dans la très joyeuse Cantate BWV 94, basée sur le choral Was frag<br />

ich nach der Welt (Que m’importe le monde) et donnée pour la<br />

première fois le 6 août 7 4, neuvième dimanche de la Trinité, le thème<br />

initial est exploité de mille et une manières. Le chœur d’ouverture<br />

présente la ligne mélodique du choral aux sopranos, jusqu’à ce que les<br />

autres voix se laissent entraîner ; la clef de voûte textuelle est le mot<br />

« Wollust » (« bien-être »), illustré sous tous les éclairages possibles.<br />

Paradoxalement, le monde qui est décrit en des termes si glorieux est<br />

également dépeint sous son aspect le moins doux : l’ouvrage semble axé<br />

sur cette opposition. Autre exemple, l’aria de ténor qui célèbre « Lust<br />

und Freud » (« plaisir et joie ») que le texte dénonce pourtant comme<br />

« Eitelkeit » (« vanité »). Un peu avant, la basse avait annoncé que le<br />

monde disparaissait comme un souffle – on notera le dél<strong>ici</strong>eux motif<br />

sur « Rauch » (« fumée ») – avant de se poser la question : pourquoi<br />

s’intéresser à ce bas monde ? Dans l’aria pour alto qui suit, la flûte<br />

semble sauter comme une puce pour illustrer la stupidité humaine. La<br />

dernière aria, confiée à la soprano, offre un aspect assez sévère quand<br />

bien même une partie centrale adoucit le propos. L’ouvrage se termine<br />

sur deux vers du choral de base.<br />

CD 25 : Cantates, BWV 26, 164 & 139<br />

Ach wie flüchtig, ach wie nichtig, BWV 6, pour le 4 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Ihr, die ihr euch von Christo nennet, BWV 64, pour le 3 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

Wohl dem, der sich auf seinem Gott, BWV 39, pour le 3 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

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