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De par son instrumentation et son origine (il s’agit également d’une<br />

« parodie »), la Cantate Gott soll allein mein Herze haben (Seul Dieu<br />

seul doit posséder mon cœur), BWV 169 destinée au dix-huitième<br />

dimanche après la Trinité – celui du 0 octobre 7 6 – présente bien<br />

des aspects inhabituels. Bach ne fait appel qu’à une voix d’alto solo, un<br />

chœur, deux hautbois d’amour, un oboe da caccia, cordes, continuo<br />

et un orgue obligé. Ce dernier instrument s’explique de par l’origine<br />

de la cantate, dont le mouvement d’ouverture reprend le premier<br />

mouvement du Concerto pour clavecin en mi majeur, BWV 1053 – luimême<br />

assurément basé sur un concerto pour hautbois désormais perdu<br />

–. Au passage, il remplace le clavecin par l’orgue, ajoute trois hautbois<br />

et passe de mi majeur à ré majeur. Le second mouvement du concerto<br />

réapparaît dans l’aria n° 5 « Stirb in mir, Welt und all deine Liebe »<br />

(« Meurs en moi, monde avec tout son amour »), où Bach réussit le<br />

tour de force de créer, entrelacée avec la partie d’orgue déjà existante,<br />

une nouvelle ligne mélodique d’une grande puissance expressive.<br />

CD 18 : Cantates, BWV 45, 150 & 122<br />

Es ist dir gesagt, Mensch, was gut ist, BWV 45, pour le 8 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Nach dir, Herr, verlanget mich, BWV 50 (circonstance<br />

inconnue)<br />

Das neugeborne Kindelein , BWV , pour le dimanche après<br />

Noël<br />

La Cantate Es ist dir gesagt, Mensch, was gut ist (Il t’a été dit, homme,<br />

ce qui est bon), BWV 45 fut composée pour le août 7 6, huitième<br />

dimanche après la Trinité ; elle traite de la soumission de l’homme à<br />

la volonté divine. On exhorte le croyant à plus d’humilité en paroles<br />

et en actes, à sa subordination au titre de serviteur de son maître.<br />

En récompense, le bon chrétien est placé sous la protection de Dieu.<br />

Dans ce contexte, quelques menaces ne sont pas inutiles : ainsi l’aria de<br />

ténor n° 3, sur un mouvement vocal constamment agité, annonce que<br />

« Qual und Hohn drohet deinem Übertreten » (« tourments et dédain<br />

puniront ta transgression. »), tandis que l’alto chante « Denn der muss<br />

ewig brennen, der einzig mit dem Mund ihn Herren nennt » (« car il<br />

sera la proie des flammes éternelles, celui qui ne le nomme Seigneur<br />

que par la bouche »).<br />

On ne sait pas si la Cantate Nach dir, Herr, verlanget mich (Je me<br />

languis de toi, Seigneur), BWV 150 est réellement de Bach, et le cas<br />

échéant, quand il l’a écrite. Selon Alfred Dürr, il s’agirait là d’un ouvrage<br />

de jeunesse datant des années 705- 709. En rupture avec ses habitudes,<br />

Bach enchaîne quatre mouvements choraux sans le moindre emprunt à<br />

un choral, dans une grande simpl<strong>ici</strong>té de structure et d’instrumentation.<br />

L’ouvrage a été rendu célèbre par Brahms qui a emprunté et adapté la<br />

Chaconne du chœur final dans le dernier mouvement de sa Quatrième<br />

symphonie.<br />

On ne devra pas s’étonner que la Cantate Das neugeborne Kindelein (Le<br />

petit enfant nouveau-né), BWV 122, conçue pour le dimanche suivant<br />

Noël, évoque les festivités du Nouvel an. En effet, elle se base sur le choral<br />

« Das neugeborne Kindelein » de Cyriacus Schneegass ( 597) écrit<br />

dans l’ancienne tradition d’après laquelle Noël et Jour de l’an étaient une<br />

seule et même fête. Le chœur d’ouverture expose sans tarder le thème<br />

choral exprimant l’année nouvelle dans un mouvement assez dansant ;<br />

le discours musical est orné de plusieurs intermèdes instrumentaux<br />

faisant appel au principe de l’écho. Suit un air de basse « O Menschen,<br />

die ihr täglich sündet » (« O hommes qui péchez jour après jour »),<br />

dont les sombres chromatismes assez fantasques soulignent clairement<br />

le texte. Mais bientôt l’air de soprano suivant semble tourner l’obscurité<br />

en éclatante clarté : la voix aiguë et rien moins que trois flûtes illustrent<br />

à merveille les mots « Die Engel erfüllen nun die Luft im höhern<br />

Chor » (« Les anges emplissent déjà les Cieux d’un chœur suprême »).<br />

On remarquera également le magnifique trio n° 4 pour soprano, alto<br />

et ténor, dans lequel le thème choral est confié à la voix centrale, celle<br />

de l’alto.<br />

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