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de fureur »), à moins que l’instrumentiste ne soit aux prises avec son<br />

instrument qui, à l’époque, n’était guère agile…<br />

On peut aisément avancer que la Cantate Warum betrübst du dich,<br />

mein Herz (Pourquoi cette tristesse, mon cœur), BWV 138 est l’une des<br />

plus extraordinaires de Bach. Elle est destinée au quinzième dimanche<br />

après la Trinité, et fut entendue pour la première fois le 5 septembre<br />

7 3. De par sa structure, déjà, voilà un ouvrage inhabituel. Les trois<br />

premiers mouvements enchaînent librement et sans discontinuer lignes<br />

chorales et récitatifs. Dès le premier numéro, le premier vers du choral<br />

est subitement interrompu après trois lignes par un solo d’alto « Ach,<br />

ich bin arm, mich drücken schwere Sorgen » (« Ah, je suis pauvre, de<br />

lourds soucis m’oppressent »). Le troisième morceau commence par<br />

un vers de choral qui est entrecoupé de deux récitatifs, soprano puis<br />

alto, après quoi le discours choral peut s’achever. Enfin, la cantate ne se<br />

termine pas sur le choral habituel mais sur un mouvement où les bribes<br />

du thème choral alternent avec des phrases instrumentales confiées aux<br />

deux hautbois et aux deus violons traités de manière particulièrement<br />

virtuose.<br />

Le chœur n’a pas un rôle aussi important dans la Cantate Jesus schläft,<br />

was soll ich hoffen ? (Jésus dort, que puis-je espérer ?), BWV 81, destinée<br />

au quatrième dimanche après la Trinité – en l’occurrence, celui du<br />

30 janvier 7 4 – : il n’apparaît que dans le choral « Unter deinen<br />

Schirmen » qui tient lieu de final. L’œuvre illustre l’épisode de l’Evangile<br />

selon saint Matthieu 8 : 3- 7 : Jésus, endormi dans une barque, est<br />

réveillé par ses disciples apeurés mais il fait immédiatement se calmer<br />

la tempête sur le lac. La cantate débute par une aria d’alto en mi mineur,<br />

une sorte de berceuse confiée à la douce flûte et que sous-tendent les<br />

cordes ; le récitatif et l’aria de ténor suivant dépeint la tempête d’une<br />

manière fort réaliste par un thème déchaîné qui met à rude épreuve<br />

la voix et le violon solo qui l’accompagne : « die schäumenden Wellen<br />

verdoppeln due Wut » (« Les flots écumants redoublent de fureur »).<br />

CD 17 : Cantates, BWV 149, 69 & 169<br />

Man singet mit Freuden vom Sieg , BWV 49, pour la Saint<br />

Michel<br />

Lobe den Herrn, meine Seele, BWV 69, pour l’inauguration du<br />

conseil mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig<br />

Gott soll allein mein Herze haben, BWV 69 pour le 8 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Au même titre que la Cantate « Herr Gott, dich loben alle wir », BWV<br />

130 présentée sur le CD précédent, la présente Cantate Man singet mit<br />

Freuden vom Sieg (Des chants de joie célèbrent la victoire), BWV 149 est<br />

destinée à la Saint-Michel, le 9, en célébration de la victoire de saint<br />

Michel sur le dragon. Elle provient soit du cycle pour l’année 7 8, soit<br />

de celui de l’année suivante. Métaphoriquement, il est bien plus question<br />

<strong>ici</strong> de la victoire du bien sur le mal, des anges sur Satan, que d’un simple<br />

épisode de la tradition religieuse, ce qui explique peut-être l’aspect très<br />

festif de l’ouvrage. Le chœur d’ouverture, d’une immense joie, reprend<br />

le chœur final de la Cantate BWV 208 destinée à célébrer une chasse (!),<br />

amusant parallèle. Les deux cors de l’original sont <strong>ici</strong> remplacés par trois<br />

trompettes et timbales. Dans l’air de basse qui suit, la force de Dieu est<br />

représentée par une partie vocale d’une grande agilité tout en puissance.<br />

Après deux récitatifs et arias, l’ouvrage s’achève sur un simple choral.<br />

La Cantate Lobe den Herrn, meine Seele (Loue le Seigneur, mon âme),<br />

BWV 69, connus également sous le nom de Ratswechselkantate (« Cantate<br />

pour le changement du Conseil »), devait célébrer en musique le<br />

nouveau Conseil mun<strong>ici</strong>pal de la ville de Leipzig. Il s’agit là d’une<br />

« parodie » (dans le sens ancien du terme, c’est-à-dire un nouveau<br />

texte sur une musique plus ancienne…) de la Cantate 69a, à laquelle<br />

Bach a ajouté deux nouveaux récitatifs et un choral final. L’ouvrage<br />

débute par un récitatif pour la soprano, suivi d’une aria d’une immense<br />

force d’expression « Meine Seele, auf, erzähle » (« Mon âme, allons,<br />

raconte »). Le choral final « Es danke, Gott, und lobe dich das Volk »<br />

(« Dieu, le peuple te remercie et te loue »), agrémenté des accents des<br />

trois trompettes et timbales, développe le cadre habituellement assez<br />

réduit du choral luthérien autant en termes d’amplitude sonore que<br />

d’architecture.

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