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la Trinité<br />

L’on ignore pour quel dimanche de la liturgie, et même à quelle date,<br />

fut composée la Cantate Sei Lob und Ehr dem höchsten Gut (Louange<br />

et gloire au bien suprême), BWV 117. La structure de cet ouvrage en<br />

neuf mouvements épouse exactement celle du texte du choral écrit par<br />

Johann Jacob Schütz, lui-même en neuf vers, dont chacun se termine<br />

par les mots « Gebt unserem Gott die Ehre » (« Donnez la gloire à<br />

notre seigneur »). L’œuvre commence par un chœur (voix et orchestre<br />

alternant par « blocs » sonores) qui reprend le texte et les tournures<br />

mélodiques de l’ancien choral. Après un récitatif et une aria pour ténor<br />

et deux hautbois d’amour, on découvre un chœur d’écriture chorale<br />

stricte, peut-être destiné à clore une éventuelle première partie avant<br />

le début du sermon. Le sixième et dernier mouvement ressemble à une<br />

assez sombre sonate en trio pour voix de basse, violon solo et basse<br />

continue.<br />

La Cantate Schau, lieber Gott, wie meine Feind (Regarde, Dieu bienaimé,<br />

comme mes ennemis), BWV 153, fut écrite pour le dimanche<br />

suivant la Fête de la Circoncision du Christ c’est-à-dire le dimanche<br />

suivant le Nouvel an – en l’occurrence, le dimanche janvier 7 4, ou<br />

plutôt, voilà l’unique date qui fait mention de l’exécution de cette cantate<br />

en particulier –. Bien qu’en neuf parties, cet ouvrage ne comporte<br />

aucun passage de grande ampleur pour le chœur, mais seulement trois<br />

simples chorals (les numéros , 5 et 0), trois récitatifs et trois arias.<br />

On remarquera plus particulièrement l’air de ténor en la mineur, où<br />

une partie de violon solo d’une impressionnante virtuosité illustre<br />

brillamment le texte « Stürmt nur, ihr Trübsalswetter » (« Déchainezvous,<br />

tempêtes de malheur ») tandis que le ténor se voit confier une<br />

partie inquiète et excitée.<br />

Selon toute évidence, Bach composa la courte Cantate Tue Rechnung !<br />

Donnerwort (Rends tes comptes ! Parole de tonnerre), BWV 168 pour<br />

le dimanche 9 juillet 7 5, le neuvième dimanche après la Trinité.<br />

L’orchestration modeste ne fait appel qu’aux solistes vocaux, à un<br />

chœur, deux hautbois d’amour, cordes et continuo. Sont à ranger dans<br />

le style de la « peinture sonore » chère au langage baroque, l’air de<br />

basse ouvrant la cantate qui fait appel à des rythmes pointés et de longs<br />

triolets de cordes pour souligner le texte « tue Rechnung » (« rends<br />

tes comptes »), l’aria pour alto et soprano n° 5 « Herz, zerreiss’ des<br />

Mammons Kette » (« Seigneur, romps la chaîne de Mammon ») où la<br />

chaîne en question est représentée par de brusques éclats à la basse sur<br />

lesquels la voix tisse une guirlande de notes bien déchirée…<br />

CD 16 : Cantates, BWV 130, 138 & 81<br />

Herr Gott, dich loben alle wir, BWV 30, pour la Saint Michel<br />

Warum betrübst du dich, mein Herz, BWV 38, pour le 5 e<br />

dimanche après la Trinité<br />

Jesus schläft, was soll ich hoffen, BWV 8 , pour le 4 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

La Cantate Herr Gott, dich loben alle wir (Seigneur Dieu, nous te<br />

louons tous), BWV 130, écrite pour la Saint-Michel du 4 septembre<br />

7 4, reprend un thème de choral traditionnel, qui chante le combat de<br />

l’archange Michel contre le dragon, une histoire mouvementée relatée<br />

par le Livre des révélations : 7- . Plusieurs décennies auparavant, aux<br />

alentours de 680, l’oncle préféré de Bach, le « profond compositeur »<br />

Johann Christoph habitant Eisenach, avait déjà composé une œuvre<br />

poignante sur ce même sujet : « Es erhub sich ein Streit » (« Une<br />

discorde s’éleva »). Bach connaissait bien la pièce et devait d’ailleurs la<br />

jouer à Leipzig. Les deux œuvres présentent certaines similitudes, dont<br />

l’imposante orchestration qui fait appel à des trompettes, des hautbois<br />

et des timbales, les instruments dits « militaires » capables de sonner<br />

leur signal en quintes et en quartes ou sur les notes des accords parfaits.<br />

Dans le chœur d’ouverture, trompettes et timbales ne manquent pas de<br />

faire leur effet : ce sont les anges militants, qui ont triomphé du diable et<br />

qui offrent leur protection à Dieu. Mais Bach réserve le plus saisissant<br />

effet musical à la description du combat en lui-même, l’aria de basse.<br />

Les trois trompettes éclatent littéralement, en particulier la première<br />

dont la partie réellement virtuose semble engagée dans une bataille<br />

avec la non moins virtuose partie vocale (« le vieux dragon fulmine<br />

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