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Fête de la Purification de Marie, est sans doute l’une des cantates les plus<br />

imposantes de Bach. Pour autant que l’on sache, elle fut écrite à Weimar<br />

en 7 5, mais ne fut pas définitivement achevée avant le 7 septembre<br />

7 6. Les six mouvements de l’ouvrage font appel à deux solistes – alto<br />

et ténor –, chœur, deux flûtes à bec, orgue et continuo ; dès le premier<br />

mouvement, Bach évoque le thème du choral final « Herzlich tut mir<br />

verlangen » qu’il confie à la voix d’alto accompagnée de tout l’orchestre.<br />

On remarquera les motifs de « sanglots » qu’énonce continuellement la<br />

basse continue. Selon Alfred Dürr, l’un des principaux spécialistes de<br />

Bach, chaque mouvement puise ses sources dans le thème du choral<br />

final, à divers degrés. Dans le dernier récitatif pour alto, n° 4, les flûtes<br />

à bec et les cordes se prêtent à la « peinture sonore » qu’affectionne tant<br />

le compositeur, avec un tendre mouvement évoquant le doux sommeil<br />

«(« sanften Schlaf ») d’une manière particulièrement réaliste.<br />

CD 13 : Cantates, BWV 99, 35 & 17<br />

Was Gott tut, das ist wohlgetan, BWV 99, pour le 5 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Geist und Seele wird verwirret, BWV 35, pour le e dimanche<br />

après la Trinité<br />

4 e dimanche après la Trinité<br />

Wer Dank opfert, der preiset mich, BWV 7, pour le 4 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Le texte d’entrée de la Cantate Was Gott tut, das ist wohlgetan (Ce<br />

que Dieu fait est bien fait), BWV 99, ainsi que le thème choral est le<br />

même que pour les Cantates BWV 98 et BWV 100 ; Bach l’écrivit pour<br />

le quinzième dimanche après la Trinité, celui du 7 septembre 7 4,<br />

sa seconde année au titre de Kantor à Leipzig. D’emblée, orchestre et<br />

chœur se lancent dans un ample traitement du matériau offert par le<br />

choral traditionnel ; afin d’étoffer le discours, les sopranos sont doublés<br />

par le cor. En plus des cordes, une flûte traversière et un hautbois<br />

d’amour font leur apparition en tant que duo. Un récitatif « secco »<br />

à la basse mène à l’aria du ténor (n° 3) en mi mineur. Flûte et voix<br />

s’allient pour illustrer des mots tels que « erschüttre dich nur nicht »<br />

(« ne frémis pas » ou « ne tremble pas ») : en effet, les notes tremblent<br />

et frémissent de manière appropriée. Le cinquième numéro, bien qu’il<br />

s’appelle « aria », est en réalité composé de deux duos : l’un entre le<br />

soprano et l’alto, l’autre entre la flûte et le hautbois d’amour. L’œuvre<br />

s’achève sur un choral dans le mode traditionnel.<br />

À la différence de l’œuvre précédente, la Cantate Geist und Seele wird<br />

verwirret (L’esprit et l’âme sont déconcertés), BWV 35 se passe d’un<br />

chœur. Il s’agit d’une cantate solo pour soprano, deux hautbois, oboe<br />

da caccia, orgue obligé, cordes et continuo, conçue pour le dimanche 8<br />

septembre 7 6, le douzième dimanche après la Trinité. Pour compenser<br />

l’absence du chœur, Bach offre un rôle plus important à l’orchestre et,<br />

plus particulièrement, à l’orgue solo. Dans ce cas précis, il emprunte<br />

à une œuvre instrumentale antérieure qui semble avoir été perdue :<br />

le Concerto pour clavecin, BWV 1059 dont il ne subsiste que quelques<br />

fragments, ainsi qu’une version encore plus ancienne pour hautbois et<br />

violon. Bach a arrangé le premier mouvement du concerto de manière à<br />

en faire l’ouverture de la cantate, tandis que le second mouvement devient<br />

l’introduction de la seconde partie. Selon le spécialiste de Bach Alfred<br />

Dürr, l’aria « Geist und Seele wird verwirret » pourrait bien être une<br />

adaptation du mouvement lent du concerto en question. On remarquera<br />

l’absence de références bibliques et l’aspect assez profane du texte.<br />

Deux semaines plus tard, pour le dimanche septembre 7 6 – le<br />

quatorzième dimanche après la Trinité – Bach composait la Cantate Wer<br />

Dank opfert, der preiset mich (Qui sacrifie en actions de grâce me rend<br />

gloire), BWV 17 ; de même que la cantate précédente, celle-ci comporte<br />

deux parties, ce qui s’explique par le fait que la pratique liturgique de<br />

l’époque exigeait que la musique retentisse avant et après le sermon.<br />

Preuve que Bach tenait cette musique en quelque estime particulière, il<br />

réutilisa une partie du grandiose chœur d’ouverture pour le chœur final de<br />

la Messe en sol majeur, BWV 236. La majorité des cantates en deux parties<br />

font usage d’un passage du Nouveau testament au début de la seconde<br />

partie, souvent sous la forme d’un solo de basse évoquant la parole de<br />

Jésus. Dans ce cas, toutefois, le récitatif et l’aria de ténor rappellent plutôt<br />

le rôle de l’évangéliste.<br />

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