24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

54<br />

résonnait pour la première fois la Cantate Was Gott tut, das ist<br />

wohlgetan (Ce que Dieu fait est bien fait), BWV 98. À la différence<br />

des Cantates 99 et 00 écrites sur le même texte d’ouverture, cette<br />

cantate aux dimensions plus modestes n’est pas réellement basée sur un<br />

choral ; le thème traditionnel du choral « Was Gott tut » apparaît bien<br />

de manière fragmentaire dans le chœur d’ouverture, mais ne réapparaît<br />

pas dans le chœur final. Ces fragments de mélodie sont reliés par des<br />

refrains instrumentaux dans lesquels le violon solo joue une part non<br />

négligeable. Les deux arias n° 3 et n° 5, respectivement confiées à la<br />

soprano et à la basse, comportent elles aussi des parties obligées dans<br />

l’accompagnement : hautbois d’une part, deux violons d’autre part.<br />

Le texte de la Cantate Ich habe meine Zuversicht (J’ai mis ma<br />

confiance), BWV 188 – ainsi d’ailleurs que celui de la cantate précédente<br />

– également destinée au vingt et unième dimanche après la Trinité, est<br />

dû au célèbre Picander, le librettiste préféré de Bach. Picander l’avait<br />

publié en 7 8 ou 7 9, ce qui nous permet d’en attribuer la musique<br />

au cycle de cantates de la saison 7 8- 7 9 au cours de laquelle Bach<br />

écrivit rien moins que 63 cantates (dont, hélas, certaines ont été<br />

perdues). Le manuscrit de cette cantate en particulier aurait été déchiré<br />

en plusieurs morceaux, dont certains se sont retrouvés sous le marteau<br />

des commissaires priseurs des années plus tard, d’autres sont perdus<br />

ou cachés dans des collections privées. L’œuvre fut reconstituée d’après<br />

d’autres sources, sachant que la plupart des numéros appartenaient à<br />

des pièces antérieures. On notera en particulier le considérable solo<br />

d’orgue dans l’aria n° « Gott meint es gut mit Jedermann » (« Dieu<br />

veut du bien à tout un chacun »).<br />

Au même titre que la Cantate BWV 22, la Cantate Du wahrer Gott<br />

und Davids Sohn (Toi, Dieu véritable et fils de David), BWV 23 est<br />

destinée au dimanche Esto mihi (« sois avec moi »). Les deux œuvres<br />

font partie des travaux que le candidat Bach dut présenter pour le<br />

poste de Kantor à la Thomaskirche de Leipzig le 4 février 7 3 : elles<br />

devaient respectivement précéder et suivre le sermon d’usage. Ce n’est<br />

qu’une fois installé à Leipzig que Bach ajouta le choral final, renforcé<br />

de cornets et trombones. Cela dit, une autre version – transposée, et<br />

confiée à d’autres vents – fut jouée quelque part entre 7 8 et 73 . Le<br />

chœur final de cette émouvante cantate formait initialement le dernier<br />

morceau de la Passion selon saint Jean, version de 7 5, mais Bach<br />

remplaça celui-ci par le chœur désormais habituel « Ach Herr, lass dein<br />

lieb Engelein ».<br />

CD 0 : Cantates, BWV 135, 86, 85 & 167<br />

Ach Herr, mich armer Sünder, BWV 35, pour le 3 e dimanche<br />

après la Trinité<br />

Wahrlich, wahrlich, ich sage euch, BWV 86, pour le 5 e dimanche<br />

après Pâques<br />

Ich bin ein guter Hirte, BWV 85, pour le dimanche «Misericordias<br />

Domini»<br />

Ihr Menschen, rühmet Gottes Liebe, BWV 67, pour la Fête de<br />

Saint Jean Baptiste<br />

Pour le troisième dimanche après la Trinité, le 5 juin 7 4, Bach<br />

composa la Cantate chorale Ach Herr, mich armer Sünder (Hélas,<br />

Seigneur, le pauvre pécheur que je suis), BWV 135. Le premier de ses six<br />

mouvements commence par un grand chœur qui énonce fidèlement le<br />

thème du choral traditionnel. Dès le récitatif « secco » qui suit, on assiste<br />

à nouveau à l’une de ces peintures musicales que Bach affectionne tant :<br />

les mots « schnelle Flut von Tränen » (« flot rapide de larmes »), par<br />

exemple, se traduisent par des gammes ascendantes et descendantes<br />

rapides et inquiètes. L’œuvre se poursuit avec un magnifique air pour<br />

ténor et basse puis un récitatif d’une grande puissance d’émotion<br />

chargé de chromatismes expressifs « Ich bon von Seufzen müde » (« Je<br />

suis fatigué de tant de soupirs »), tandis qu’un simple choral d’écriture<br />

stricte la conclut en douceur et tendresse.<br />

La Cantate Wahrlich, wahrlich, ich sage euch (En vérité, en vérité,<br />

je vous le dis), BWV 86 fut écrite pour le cinquième dimanche après<br />

Pâques, les cérémonies des Rogations, et jouée le 4 mai 7 4. Le<br />

nom « Rogations » provient du texte latin des Ecritures en usage<br />

pour ce jour particulier, et qui débute par « Rogate » (« demandez »),

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!