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former un quatuor d’une immense émotion. Ce premier mouvement<br />

s’enchaîne avec le passage choral suivant, « Es kommt aber die Zeit ».<br />

En dehors d’un mouvement central d’essence chorale (« Ach Gott, wie<br />

manches Herzeleid »), un récitatif et le chœur final, l’ouvrage comporte<br />

également deux arias pour soprano, les numéros 3 et 6. Le premier<br />

présente une riche ornementation, des lignes mélodiques où soprano<br />

et hautbois mêlés évoquent une mélancolique sonate en trio.<br />

CD 7 : Cantates, BWV 111, 159, 165 & 22<br />

Was ein Gott will, das gscheh allzeit, BWV , pour le troisième<br />

dimanche après l’Epiphanie<br />

Sehet, wir gehn hinauf gen Jerusalem, BWV 59, pour le dimanche<br />

de la Quinquagésime ou Esto mihi<br />

O heil’ges Geist- und Wasserbad, BWV 65, pour la Trinité<br />

Jesus nahm zu sich die Zwölfe, BWV pour le dimanche Esto<br />

mihi<br />

On appelle les « cantates chorales » les cantates dont la thématique<br />

repose sur l’un des chorals traditionnels, souvent d’origine luthérienne.<br />

La Cantate Was ein Gott will, das gscheh allzeit (Que la volonté de Dieu<br />

se réalise en tout temps), BWV 111 est l’une de celles-là. Dès l’entrée, le<br />

thème du choral est confié aux sopranos pour un grand mouvement de<br />

chœur, et on le retrouve dans le choral qui clôt l’œuvre. Bach composa<br />

cet ouvrage pour le dimanche janvier 7 5, troisième dimanche<br />

après l’Epiphanie. Le texte enjoint les fidèles d’accepter la volonté de<br />

Dieu, tandis que le récitatif n° 3 rappelle l’histoire de Jonas qui essaya<br />

en vain de s’échapper de la puissance divine. Dans le duo n° 4, une pièce<br />

dansante pour alto et ténor, Bach dépeint l’allégresse et la confiance des<br />

fidèles, même en face de la mort.<br />

C’est probablement le 7 janvier 7 9 que retentit pour la première fois<br />

la Cantate Sehet, wir gehn hinauf gen Jerusalem (Voyez, nous montons<br />

vers Jérusalem), BWV 159 le dimanche avant Pâques connu également<br />

sous le nom de Quinquagesima ou « Esto mihi » (« soyez avec moi »,<br />

d’après le Psaume 3 ). Par conséquent, il s’agissait de la dernière cantate<br />

avant la création de la Passion selon saint Mathieu le Vendredi saint<br />

7 9. Le texte annonce déjà la période de la Passion : dans son récitatif<br />

d’introduction puis dans l’arioso suivant, les souffrances du Christ sont<br />

rappelées au croyant dans des accents d’une insoutenable émotion ;<br />

alors que le merveilleux quatrième mouvement, un poignant duo<br />

pour basse et hautbois, évoque le Vendredi Saint par les mots « Es ist<br />

vollbracht » (« tout est accompli »).<br />

La Cantate O heil’ges Geist- und Wasserbad (Ô saint baptême d’esprit<br />

et d’eau), BWV 165 date de l’époque de Weimar : elle fut probablement<br />

écrite pour le dimanche de la Trinité, le 6 juin 7 5. L’œuvre fut reprise,<br />

avec quelques modifications sans importance, en 7 3- 7 4 lors de la<br />

première saison de Bach à Leipzig. L’ouvrage, comportant trois arias,<br />

deux récitatifs et un choral final, traite de la rédemption des héritiers<br />

d’Adam (« Adamserben »), les pécheurs, par le sang du Christ.<br />

À l’instar de la Cantate BWV 159, la Cantate Jesus nahm zu sich die<br />

Zwölfe (Jésus réunit les Douze autour de lui), BWV 22 fut écrite pour le<br />

dimanche Esto mihi. Plus précisément, il s’agissait là de deux œuvres<br />

soumises au comité de sélection pour le poste de Kantor auprès de<br />

la Thomaskirche de Leipzig le 7 février 7 3. L’année suivante, Bach<br />

redonna la Cantate BWV 22 le dimanche 0 février 7 4, également à<br />

l’occasion du Esto mihi. L’arioso qui tient lieu d’introduction reprend<br />

un texte des Ecritures, le ténor tenant le rôle de l’évangéliste et la basse<br />

celui du Christ : « Sehet, wir gehen hinauf gen Jerusalem » (« Voyez,<br />

nous montons vers Jerusalem »). Dans l’air suivant, « Mein Jesu, ziehe<br />

mich nach dir » (« Mon Jésus, tire-moi vers toi »), l’alto et le hautbois<br />

se lancent dans un merveilleux dialogue. Bach recourt encore une<br />

fois à l’illustration musicale du propos textuel pour le récitatif n° 3,<br />

soulignant le mot « courir » de motifs empressés. L’ouvrage se termine<br />

sur un choral à quatre voix.

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