24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

enfin la paix après tant de peines. « So tret ich aus dem Schiff in meine<br />

Statt, die ist das Himmelreich, wohin ich mit den Frommen aus vieler<br />

Trübsal werde kommen » (« alors je quitterai le navire pour entrer<br />

dans ma ville qui est le royaume des cieux où tous les bienheureux<br />

y viendront allégés de leurs soucis »). Emplis de joie, la voix solo et<br />

le hautbois font résonner les mots « Endlich wird mein Joch wieder<br />

von mir weichen müssen » (« Enfin, mon joug me sera ôté ») dans<br />

l’aria suivante. La cantate, l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Bach,<br />

s’achève sur un simple choral « Komm, o Tod »).<br />

Le premier cycle annuel de cantates pour Leipzig comprend la Cantate<br />

Wer da gläubet und getauft wird (Qui croit et est baptisé), BWV 37<br />

destinée au jour de l’Ascension, le 8 mai 7 4. Bach emploie la ligne<br />

mélodique du célèbre choral « Wie schön leuchtet der Morgenstern »<br />

dans un magnifique duo pour alto et ténor, substituant le texte de<br />

« Herr Gott Vater, mein starker Held ».<br />

CD 6 : Cantates, BWV 92, 54 & 44<br />

Ich hab in Gottes Herz und Sinn, BWV 9 , pour le dimanche de<br />

la Septuagésime<br />

Widerstehe doch der Sünde, BWV 54 pour le 7 e dimanche après<br />

la Trinité<br />

Sie werden euch in den Bann tun, BWV 44 pour le dimanche<br />

avant la Pentecôte (Exaudi)<br />

La Cantate Ich hab in Gottes Herz und Sinn (J’ai remis mon cœur et<br />

mon âme en Dieu), BWV 92 qui appartient au second cycle annuel<br />

de cantates composées pour Leipzig, fut jouée le 7 janvier 7 5<br />

pour le troisième dimanche avant le Carême, connu sous le nom<br />

de Septuagesima. De par son texte et le traitement musical, voilà<br />

un ouvrage aux dimensions généreuses : une trentaine de minutes,<br />

neuf mouvements parmi lesquels un chœur d’ouverture et un choral<br />

final. Les passages purement instrumentaux du début et de la fin de<br />

l’introduction, pendant lesquels les deux hautbois dialoguent avec<br />

les cordes, sont l’exacte copie l’un de l’autre. Dans le chœur, le cantus<br />

firmus du thème choral « Was mein Gott will, das g’scheh’ allzeit » est<br />

confié au soprano que soutiennent les autres voix dans un ingénieux<br />

enchevêtrement contrapuntique. On peut découvrir plusieurs exemples<br />

de description ou d’illustration musicale telle que Bach l’affectionnait<br />

particulièrement : dès le second mouvement, il souligne les mots<br />

« mit Prasseln und mit grausem Knallen » (« dans un épouvantable<br />

fracas ») de motifs agités en conséquence, tandis que « auf grossen<br />

Wassern » (« sur de grandes eaux ») est illustré d’un mouvement<br />

ondulatoire de doubles-croches. La partie de violon, quant à elle, soustend<br />

l’inquiétude du ténor lorsqu’il prononce les mots « wie bricht, wie<br />

reisst, wie fällt » (« [comment] se rompt, se brise, s’écroule ») de son<br />

mouvement incessant et mouvementé.<br />

D’une durée moitié moindre, la Cantate Widerstehe doch der<br />

Sünde (Résiste donc au péché), BWV 54 ne fait appel qu’à un alto solo,<br />

aux cordes et au continuo. Bien qu’elle fut écrite une dizaine d’années<br />

avant la précédente, en 7 4, de nombreux observateurs la considèrent<br />

comme l’un des meilleurs « sermons musicaux » de Bach. Destinée<br />

à l’origine au troisième dimanche de carême «Dominica oculi» le<br />

dimanche 4 mars 7 4, on pense plutôt aujourd’hui que Bach ne la<br />

joua probablement que le 5 juillet de la même année, un dimanche, le<br />

septième après la Trinité. Grâce à un usage jud<strong>ici</strong>eux des consonances<br />

et des dissonances, la première aria met l’auditeur en garde contre la<br />

tentation et le poison fatal du péché. Dans le récitatif suivant, les mots<br />

« das scharfe Schwert » (« l’épée acérée ») sont soulignés d’une manière<br />

particulièrement tranchante et réaliste.<br />

C’est pour le premier cycle annuel de cantates à Leipzig, lors de la<br />

saison religieuse 7 3 – 4, que Bach écrivit la Cantate Sie werden<br />

euch in den Bann tun (Ils vous mettront au ban), BWV 44 destinée<br />

au dimanche avant la Pentecôte (connu sous le nom de « Exaudi »).<br />

L’effectif requis : quatre solistes, un chœur, deux hautbois, basson,<br />

cordes et basse continue. Les premiers mots sont les mêmes que ceux<br />

de la Cantate BWV 183 mais le parallèle s’arrête là. Après une courte<br />

introduction instrumentale d’une vingtaine de mesures, ténor et basse<br />

se lancent dans un merveilleux duo auquel se joignent les hautbois pour<br />

5

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!