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selon leurs tonalités, dans l’ordre ascendant.<br />

Un document de 790 révèle comment Bach utilisait les Inventions, les<br />

Sinfonias et d’autres ouvrages pour son enseignement à Leipzig. Il fut<br />

écrit par Ernst Ludwig Gerber qui relatait la vie de son père Heinrich<br />

Nicolaus Gerber, un des élèves de Bach à cette époque : « Bach le prit<br />

sous son aile [Gerber senior] avec une amabilité particulière parce<br />

qu’il venait de Schwarzburg, et par la suite il devait toujours l’appeler<br />

Landsmann [mon « pays]. Il lui promit de lui donner toute l’instruction<br />

qu’il voudrait et lui demanda s’il avait soigneusement joué des fugues.<br />

Dès le premier cours, il lui soumit les Inventions. Lorsqu’il les eut<br />

travaillées à la satisfaction de Bach, il poursuivit avec plusieurs suites,<br />

puis le Clavier bien tempéré. Bach joua pour lui cette dernière œuvre<br />

rien moins que trois fois avec son art inimitable, et mon père estima<br />

que c’étaient là ses heures les plus heureuses lorsque Bach, sous prétexte<br />

qu’il n’était pas d’humeur à enseigner, s’asseyait à l’un de ses beaux<br />

instruments et transformait les heures en minutes. »<br />

Clemens Romijn<br />

Volume 3 :<br />

Cantates I<br />

De nos jours, l’image type de Bach est celle du Kantor de l’église<br />

Saint-Thomas de Leipzig. En effet, pendant rien moins que 7 ans, il<br />

fut responsable de la musique sacrée des dimanches et de toutes les<br />

fêtes religieuses auprès des quatre principales églises de la ville : Saint-<br />

Thomas, Saint-Nicolas, Saint-Pierre et le Neue Kirche. C’est là qu’il<br />

composa la grande majorité de ses cantates, la Passion selon saint Jean<br />

et la Passion selon saint Matthieu, ainsi que les Motets. Il choisissait<br />

toujours les meilleurs chanteurs et mus<strong>ici</strong>ens disponibles parmi les<br />

élèves de la Thomasschule voisine et les étudiants de l’Université de<br />

Leipzig. Les répétitions de chœur avaient lieu le lundi, mardi, mercredi<br />

et vendredi ; le samedi, le chœur, les solistes et l’orchestre se réunissaient<br />

pour répéter la cantate dominicale. Souvent, malheureusement, le<br />

temps manquait pour répéter correctement et, au grand chagrin de<br />

Bach, les exécutions laissaient souvent à désirer. L’énorme corpus de<br />

cantates, écrites pour la plupart à Leipzig mais déjà à Weimar pour<br />

quelques-unes, représente une des plus extraordinaires créations de<br />

l’histoire de la musique.<br />

CD 1 : Cantates, BWV 80, 82 & 61<br />

Ein feste Burg ist unser Gott, BWV 80, pour la Fête de la<br />

Réformation<br />

Ich habe genug, BWV 8 , pour la Fête de la Purification de Marie<br />

Nun komm, der Heiden Heiland, BWV 6 , pour le premier<br />

dimanche de l’Avent<br />

La Cantate Ein feste Burg ist unser Gott (C’est un rempart que notre<br />

Dieu), BWV 80 est un ouvrage de grande dimension – huit mouvements<br />

pour une durée totale d’une demi-heure –écrit entre 7 8 et 73 pour<br />

le jour de la Réformation (3 octobre). D’après les sources, l’œuvre<br />

reprend, avec quelques ajouts, la Cantate 80a « Alles was von Gott<br />

geboren » écrite à Weimar en 7 5. L’on ne sait pas exactement quelle<br />

était la destination de cette première cantate. Bach semble avoir ajouté<br />

le chœur d’entrée et le choral central, le n° 5, à une date ultérieure. Son<br />

fils aîné, Wilhelm Friedemann, a renforcé l’instrumentation d’origine,<br />

déjà assez conséquente, avec des trompettes et des timbales dans les<br />

numéros et 5. La cantate débute sur l’un des plus beaux et des plus<br />

somptueux mouvements choraux de Bach, et s’achève sur un choral<br />

tout modeste sur la mélodie « Ein feste Burg ist unser Gott », l’hymne<br />

luthérien par excellence.<br />

La Cantate Ich habe genug (J’ai ce qu’il me faut), BWV 82 de 7 7 est<br />

sans doute l’une des plus émouvantes et les plus célèbres des cantates<br />

pour un chanteur solo. Elle appartient au répertoire de tout baryton/<br />

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