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admirait tant. L’Adagio suivant, une sorte d’errance mélancolique dans<br />

l’obscurité, présente un contraste saisissant avec la fougue du début<br />

du mouvement. Suit une double fugue fondée sur deux sujets assez<br />

similaires, et dont les nombreuses cadences donnent une impression de<br />

rupture du discours. Le troisième mouvement, encore un passage lent,<br />

énonce plusieurs fois une étonnante question qui, à chaque répétition,<br />

se voit éclairer d’une nouvelle lumière harmonique. Enfin, la fugue<br />

finale n’est ni plus ni moins qu’une variation de la première fugue.<br />

Le début de la Toccata en ré majeur, BWV 912 n’est pas moins<br />

flamboyant ; le furieux trémolo dans les premiers moments, très rapides<br />

et précipités, est repris ultérieurement ; l’Allegro qui suit ressemble<br />

fort à un mouvement de concerto, avec ses passages en solo alternant<br />

avec les tuttis. Le motif, fortement martelé, est l’une des choses les<br />

plus remarquables de l’ouvrage. Il s’enchaîne avec un récitatif réfléchi<br />

et expressif qu’interrompt un moment de chromatisme fugué dont le<br />

début et la fin se fondent dans le discours. L’œuvre s’achève sur une<br />

fugue à la fois exubérante et presque anarchique, construite sur un sujet<br />

emprunté à la danse anglaise la plus sautillante qui soit, la gigue.<br />

La Toccata en mi mineur, BWV 914 est sans conteste la plus courte de<br />

toutes, ainsi que le soulignent les treize courtes mesures d’introduction<br />

avant que ne soit énoncée la section fuguée à quatre voix. Ce n’est qu’au<br />

cours de l’Adagio, d’apparence improvisé, que l’on saisit enfin qu’il s’agit<br />

là vraiment d’une toccata. L’œuvre s’achève sur une fugue chromatique<br />

à trois voix. De par sa construction, l’œuvre s’apparente à la Toccata en<br />

sol mineur, même si cette dernière est considérablement plus longue<br />

et qu’elle comporte rien moins que cinq mouvements. Ici aussi, un<br />

prologue improvisé assez court donne naissance à une partie fuguée à<br />

quatre voix, suivi <strong>ici</strong> encore d’un récitatif et une fugue finale en rythmes<br />

pointés.<br />

Dans la Toccata en fa dièse mineur, BWV 910 les flamboyantes premières<br />

mesures introduisent bientôt une lente sarabande chromatique qui,<br />

à son tour, cède rapidement la place à une fugue. Celle-ci, indiquée<br />

« Presto e staccato », utilise un sujet qui se trouve progressivement<br />

submergé par un nombre d’interludes dont les très libres modulations<br />

ne manqueront pas d’étonner l’auditeur. L’œuvre s‘achève sur une fugue<br />

chromatique à quatre voix dont le sujet rappelle l’Adagio.<br />

La Toccata en ut mineur, BWV 911, elle, démarre en trombe et semble<br />

explorer toute l’étendue du clavier dès la première page. Un magnifique<br />

Adagio à quatre voix mène au cœur même de l’ouvrage, une très lente<br />

fugue sur un sujet énonçant un accord parfait brisé. L’œuvre se termine<br />

comme elle a commencé : dans un grand élan rhapsodique.<br />

CD 19 / 20 : L’art de la fugue, BWV 080<br />

Contrapunctus n° a 4 «rectus», BWV 080/ ,<br />

Contrapunctus n° a 4 «inversus», BWV 080/ ,<br />

Contrapunctus n° 3 a 3 «inversus», BWV 080/ 3,<br />

Contrapunctus n° 3 a 3 «rectus», BWV 080/ 3,<br />

Contrapunctus n° 4 (Fuga a 3 sujets), BWV 080/ 9<br />

Canon alla Ottava, BWV 080/ 5<br />

Canon alla Decima, Contrapunto alla Terza, BWV 080/ 6<br />

Canon alla Duodecima in Contrapunto alla Quinta BWV 080/ 7<br />

Canon per Augmentationem in Contrario Motu, BWV 080/ 4<br />

Fugue ( claviers), arrangement du Contrapunctus n° 3 «inversus»,<br />

BWV 080/ 8,<br />

Alio modo, Fugue ( claviers), arrangement du Contrapunctus n°<br />

3 «rectus»<br />

Canon in Hypodiatesseron, al roverscio e per augmentationem,<br />

perpetuus (ancienne version du BWV 080/ 4)<br />

L’Art de la fugue est l’ultime œuvre majeure de Bach. Apparemment, il<br />

s’attela à cette tâche titanesque après avoir achevé l’Offrande musicale. Il<br />

entendait attirer l’attention du public sur l’ouvrage en le faisant éditer ; il<br />

eut le temps de vérifier certaines plaques de gravure, mais avant d’avoir<br />

pu achever ce travail – et avant même d’avoir eu l’occasion de terminer<br />

le manuscrit, ainsi qu’on l’a longtemps pensé –, Bach disparut. Pendant<br />

de longues années on a cru que L’Art de la fugue n’était qu’un torse,

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