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4<br />

Volume I :<br />

Œuvres orchestrales<br />

CD 1 : Concertos Brandebourgeois n° -3, BWV 046- 048<br />

N° 1 en fa majeur, BWV 046, pour 2 cors, 3 hautbois, basson,<br />

violon, cordes & continuo<br />

N° 2 en fa majeur, BWV 047, pour trompette, flûte à bec, hautbois,<br />

violon, cordes & continuo<br />

N° 3 en sol majeur, BWV 048, pour 3 violons, 3 altos, 3 violoncelles<br />

& continuo<br />

Parmi les œuvres orchestrales de Jean Sébastien Bach qui nous sont<br />

parvenues, on compte des concertos et des suites, les deux plus importants<br />

genres orchestraux de l’époque baroque tardive. Le 4 mars 7 , Bach<br />

dédia sa version définitive des Six Concertos Brandebourgeois, BWV<br />

1046-1051 à Christian Ludwig, le margrave de Brandebourg. Il est<br />

probable que chacun de ces concertos fut joué auparavant (les n° et n°<br />

5 dans plusieurs versions différentes, qui plus est) à Weimar et Cöthen.<br />

Les Concertos Brandebourgeois ne sont pas des concertos dans le sens<br />

où nous l’entendons de nos jours, mais de parfaits exemples d’une<br />

forme plus ancienne de musique concertante. Chacun d’eux offre une<br />

différente combinaison de groupes solo et tutti, des combinaisons fort<br />

inhabituelles à cette époque. Dans trois des Brandebourgeois (n° , n°<br />

3 et n° 6) l’orchestre est divisé en groupes instrumentaux très équilibrés<br />

qui se renvoient les thèmes l’un l’autre dans un dialogue musical<br />

extraordinairement vivant, comparable à une série de questions et de<br />

réponses. Les trois autres concertos (n° , n° 4 et n° 5) représentent la<br />

forme typique de Concerto grosso, avec trois ou quatre instruments<br />

solo (le « concertino ») s’opposant à un groupe accompagnateur, des<br />

cordes (le « ripieno »). Toutefois, dans chacun de ces concertos, un des<br />

solistes du concertino prend le dessus sur les autres (la trompette dans<br />

le n° , le violon dans le n° 4 et le clavier dans le n° 5), donnant ainsi<br />

une impression de trois concertos pour un solo. Bien que ces six œuvres<br />

n’aient pas été conçues comme un groupe cohérent, elles semblent<br />

s’allier pour illustrer différentes manières d’écrire des « concertos pour<br />

plusieurs instruments », ainsi qu’ils sont appelés sur l’autographe.<br />

Le Concerto n° 1, en fa majeur, BWV 1046 fait appel à deux cors, trois<br />

hautbois, basson, violon (un petit violon, appelé « violino piccolo »),<br />

cordes et continuo. L’ensemble paraît assez inhabituel, mais Vivaldi l’a<br />

utilisé lui-même (deux hautbois au lieu de trois) dans quatre de ses propres<br />

concertos. C’est surtout de par la structure que l’ouvrage se singularise.<br />

À première vue, il pourrait sembler que Bach a simplement ajouté un<br />

menuet à la française aux trois habituels mouvements que compte alors<br />

le concerto. Mais la genèse de l’œuvre est bien plus complexe. Il existe<br />

une version plus ancienne (BWV 046a) sans le violino piccolo, appelé<br />

« sinfonia », comportant les deux premiers mouvements ainsi que le<br />

menuet (il manque le second trio, la Polonaise). Il se peut que Bach ait<br />

utilisé cette œuvre comme introduction pour un ouvrage de grande<br />

ampleur : la Cantate 08, ainsi que l’ont suggéré certains analystes. Mais<br />

avec le nouvel Allegro, le troisième mouvement de l’œuvre telle que nous<br />

la connaissons, elle ressemble bien plus à un vrai concerto. Pourtant,<br />

le style autant que la structure de ce mouvement évoquent la musique<br />

vocale profane de Bach plutôt que ses œuvres orchestrales. Et en effet,<br />

Bach l’a réutilisé comme chœur d’ouverture pour la Cantate profane,<br />

BWV 207. La musique semble s’y sentir plus à l’aise, avec ses trompettes,<br />

ses timbales et son chœur à quatre voix. Le célèbre spécialiste de Bach,<br />

Alfred Dürr, estime que le compositeur a réussi là un de ses plus grands<br />

coups de génie en transformant un simple mouvement de concerto en<br />

un immense chœur « da capo ».<br />

Si le premier concerto est écrit plus ou moins selon le goût français, les<br />

cinq autres recourent plutôt à la structure à l’italienne.<br />

Le Concerto n° 2, également en fa majeur, BWV 1047 utilise un groupe<br />

solo composé d’une trompette, d’une flûte à bec, d’un hautbois et<br />

d’un violon : diff<strong>ici</strong>le d’imaginer un groupe plus hétéroclite. De par

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