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ascendantes et surtout descendantes.
Christ, unser Herr, zum Jordan kam (Christ, notre Seigneur, est venu
au Jourdain), BWV 684 & 685
Le baptême est ici représenté par le choral de baptême de Luther, écrit
en 54 . Cette œuvre de grande ampleur adopte la forme du trio,
avec le cantus firmus au ténor (une quatrième partie, donc) que joue
le pédalier : autrement dit, un hymne au Christ avec le cantus firmus
délibérément « au milieu », en médiateur entre Dieu et les hommes. La
main gauche s’acharne sur un perpetuum mobile en doubles-croches,
que certains ont interprété comme les eaux du Jourdain. La main droite,
elle, énonce un motif en quatre notes fait de larges sauts, et ce dès la
première mesure : le motif de la Croix, sans doute. Le même motif
apparaît deux fois sous cette même forme avant que l’ordre des notes ne
soit changé. Etant donné qu’il était de coutume pour les ecclésiastiques
de l’époque de débuter le baptême en touchant l’enfant deux fois avec la
croix, une fois sur le front et une fois sur la poitrine, il se peut fort bien
que le motif de la Croix ainsi exposé cherche à symboliser la pratique.
CD 16 : Clavierübung III (Fin : Chorals BWV 686-689/4
– Duos, BWV 80 -805 – Fugues, BWV 689 & 5 / ) –
Concerto BWV 596 – Sonate en trio, BWV 5 9 – Toccata
en mi majeur, BWV 566
Aus tiefer Not schrei’ ich zu dir, a 6, in organo pleno con pedale
doppio, BWV 686
Aus tiefer Not schrei’ ich zu dir, a 4, alio modo, manualiter, BWV
687
Jesus Christus, unser Heiland, a clav. e canto fermo in pedale,
BWV 688
Fuga super Jesus Christ, unser Heiland, a 4, manualiter, BWV 689
Duetto I, BWV 80
Duetto II, BWV 803
Duetto III, BWV 804
Duetto IV, BWV 805
Fuga a 5 con pedale pro organo pleno, BWV 55 /
Concerto en ré mineur, BWV 596
Sonate en Trio en do majeur, BWV 5 9
Toccata en mi majeur, BWV 566
La cinquième doctrine de base de laquelle parle Luther est le repentir ;
Dans le choral Aus tiefer Not schrei’ ich zu dir (Des profondeurs de
l’abîme je crie vers toi), BWV 686, Bach a choisi la libre traduction qu’a
établie Luther du Psaume 30 (de profundis clamant). Cette très ample
adaptation est sans doute la plus puissante de tous les chorals d’orgue
de Bach : six voix, avec double pédalier, le thème à la voix supérieure,
écrit entièrement dans le « stile antico ». La pièce semble représenter
toute l’humanité appelant la miséricorde et la pitié de Dieu : les motifs
comportent bien des caractères « objectifs », typiques su « stile antico »,
mais vers la fin c’est pourtant une assez joyeuse « figura corta » (une
valeur longue, deux brèves) qui reprend le dessus. Peut-être est-ce là la
représentation de la joie qu’éprouvent les pécheurs après la confession
et le pardon ainsi gagné. Le BWV 687, nettement plus bref, ne fait appel
qu’à quatre voix, le cantus firmus étant confié au soprano dans des
valeurs longues ; chaque phrase est précédée d’une pré-imitation. La
structure de la pièce évoque certes celle de la plus grande qui précède,
mais elle donne une impression d’un « stile antico »plus « moderne »,
plus doux d’expression, plus tendre aussi.
Jesus Christus, unser Heiland (Jésus-Christ, notre Sauveur), BWV 688
& 689
La libre traduction qu’établit Luther de l’hymne Jesus Christus nostra
salus datant du 4 ème siècle, évoque l’Eucharistie. La première des deux
pièces est construite comme une Invention à deux voix, finement
ciselée, auquel s’ajoute le cantus firmus au ténor – encore une fois,
la partie médiane représente le Christ. L’écriture est dominée par
d’impressionnants et inquiétants sauts rapides qui s’amenuisent à
mesure qu’avance le propos ; on notera également l’incessant babil de
rapides doubles-croches, ces deux éléments conférant à la musique
une sorte de dureté implacable et sans pitié. Le texte du choral initial
raconte comment Jésus a pris sur lui, par ses souffrances, la colère de
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