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variation ; il s’agirait plutôt d’un ensemble de mouvements démontrant<br />

divers aspects de la technique de l’écriture en canon. Dans ce contexte,<br />

la ligne chorale reste une sorte de point de référence immuable.<br />

L’ouvrage fut écrit au titre d’épreuve d’admission à la « Societät der<br />

musikalischen Wissenchaften » de Leipzig, fondée par Lorenz Mitsler<br />

en 738. L’ouvrage ne fut publié qu’en 747. Bach soumit également<br />

le Canon BWV 1076 et le Canon triplex a 6 Voc., celui-là même qu’il<br />

tient entre ses mains dans le célèbre tableau de E. G. Hausmann.<br />

Les cinq mouvements se présentent dans un ordre différent sur le<br />

manuscrit (qui comporte également les Six sonates en trio ainsi que<br />

les Chorals de Leipzig) et dans la version imprimée. Pourtant, le seul<br />

manuscrit existant est postérieur à la version imprimée, sans doute un<br />

remaniement. Quoi qu’il en soit, c’est la première édition qui sert au<br />

présent enregistrement, au titre de version « off<strong>ici</strong>elle ».<br />

Le premier mouvement, un canon à l’octave avec le cantus firmus<br />

au pédalier, est dominé par des figures descendantes typiques des<br />

arrangements de chorals de Noël. La seconde variation propose un<br />

canon à la quinte, toujours soutenu par le cantus firmus au pédalier ;<br />

la troisième présente un canon à la septième entre la main gauche et<br />

le pédalier, tandis que le cantus firmus à la main droite surplombe<br />

une partie d’alto finement ornementée. Plus complexe, la quatrième<br />

variation, autrement plus complexe, est un canon en augmentation<br />

entre la partie de soprano (jouée en solo à la main droite) et la basse<br />

confiée à la main gauche, le cantus firmus se retrouvant au pédalier.<br />

L’auditeur ne peut qu’être surpris du naturel et de la spontanéité absolue<br />

de la musique malgré la complexité architecturale, d’autant que les<br />

arabesques de la ligne de soprano contiennent des allusions au choral<br />

dans presque chaque mesure. Enfin, la dernière variation offre un<br />

canon inversé sur différents intervalles, et se termine avec une sorte de<br />

concentration simultanée de toutes les phrases du choral, soulignées<br />

de la signature B A C H dans la mesure finale ! Encore une fois, l’on<br />

ne peut que rester coi devant le flot entièrement libre de cette musique<br />

dont chaque note est pourtant dictée par une obligation auto-imposée<br />

d’une complexité diabolique. Voilà le plus grand Bach : un compositeur<br />

amoureux des constructions les plus complexes, qui ne perd jamais de<br />

vue qu’il s’adresse pourtant à des oreilles humaines qui n’y perçoivent<br />

que la plus dél<strong>ici</strong>euse spontanéité.<br />

Certains chorals, de sources diverses, sont numérotés de BWV 7 4 à 740.<br />

Parmi eux figurent des pages à souligner, comme le prélude de choral<br />

Gelobet seist du, Jesu Christ (Loué sois-tu, Jésus Christ), BWV 722 qui<br />

présente des similitudes avec le Allein Gott, BWV 715 ou encore Lobt<br />

Gott, ihr Christen, allzugleich (Louez Dieu, chrétiens, tous ensemble),<br />

BWV 732 : une écriture simple harmoniquement et ritournelles pour<br />

accompagner l’assemblée des fidèles. Un autre choral mérite qu’on s’y<br />

attarde : In dulci jubilo (Dans une douce joie), BWV 729. À partir de<br />

ce cantique, Bach écrit sur une simple harmonisation, mais de façon<br />

très originale, en poursuivant avec un développement polyphonique<br />

débordant de joie. Enfin, Nun freut euch, lieben Christen, g’mein<br />

(Maintenant, réjouissez-vous ensemble, chrétiens bien-aimés), BWV<br />

734 a été rendu célèbre par la transcription qu’en a réalisée Busoni.<br />

Soutenues par le cantus firmus au pédalier, la partie de basse (main<br />

gauche) égrène des croches et celle de soprano des doubles croches.<br />

CD 14 : Prélude & Fugue, BWV 547 – Concerto, BWV 595<br />

– Fugues, BWV 574, 577, 578 – Trio, BWV 583 – Toccata &<br />

Fugue, BWV 538 – Chorals BWV 708, 7 0, 7 5, 740, 74 ,<br />

743-745<br />

Prélude & Fugue en ut majeur, BWV 547<br />

Ein feste Burg ist unser Gott, BWV 7 0<br />

Herr Gott, dich loben wir, BWV 7 5<br />

Ich hab mein Sach Gott heimgestellt, BWV 708<br />

Concerto n° 4 en do majeur, BWV 595<br />

Wir glauben all’an einen Gott, Vater, BWV 740<br />

Ach Gott vom Himmel sieh darein (in organo pleno), BWV 74<br />

Fugue en do mineur (d’après Legrenzi), BWV 574<br />

Fugue en sol mineur, BWV 578<br />

Fugue en sol majeur (Gigue), BWV 577<br />

Ach was ist doch unser Leben (à claviers & pédalier), BWV 743<br />

Auf meinem lieben Gott (per canonem), BWV 744

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