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la troisième phrase, il est justement question de résurrection. Tempo et
caractère changent subitement pour un Allegro sur « denn wir sollen
fröhlich sein » (« car nous devons nous réjouir »). L’Alléluia conclusif
est renforcé par un effet d’écho, tandis qu’une longue phrase montante
symbolise probablement l’ultime résurrection, tandis que le pédalier
– qui fait son entrée tardive au dernier moment – énonce le cantus
firmus sur de longues valeurs nobles et sereines.
Avec Erbarm dich mein, o Herr Gott (Aie pitié de moi, ô Seigneur
Dieu), BWV 721, on a affaire à un mouvement absolument unique dans
tout le répertoire de Bach : les progressions harmoniques se répètent
sans cesse, au-dessous du thème donné en valeurs longues au soprano.
L’harmonie, profondément expressive, ainsi que les accords répétés
soulignent l’anxiété que dégage ce cantique de pénitence. Bien que
l’authenticité de l’œuvre ait été mise en doute, elle apparaît dans la Neue
Bachausgabe et la tentation de l’attribuer à Bach est bien forte…
Jesu, mein Suversicht (Jésus, mon fort espoir), BWV 728 appartient
au Klavierbüchlein d’Anna Magdalena Bach de 7 : un mouvement
d’une grande simplicité à trois voix, dont le thème choral au soprano
bénéficie d’une riche ornementation, chargée de paix et de sérénité.
La dernière variation de choral présentée sur ce CD, Wir glauben alle
an Gott (Nous croyons tous en un seul Dieu), BWV 765, est d’origine
incertaine, mais elle ressemble fort aux chorals de la collection
Neumeister. Bach exploite quatre des onze phrases musicales du choral
d’origine, la dernière en imitation sans rapport réel avec le cantus firmus.
L’inspiration et le soin apporté à l’écriture permettent sans aucun doute
d’attribuer l’œuvre à Bach.
CD 13 : Prélude, BWV 568 – Prélude & Fugue, BWV 545
– Variations canoniques, BWV 769 – Pièce d’orgue, BWV
57 – Concerto, BWV 597 – Toccata & Fugue, BWV 540
– Pièces diverses BWV 7 -7 4, 7 9, 943, 73 , 734, 738, 739,
755, 763
Prélude en sol majeur, BWV 568
Gelobet seist du, Jesu Christ, BWV 7 3
Gelobet seist du, Jesu Christ, BWV 7
Gott durch deine Güte, oder, Gottes Sohn ist kommen, BWV 7 4
In dulci Jubilo, BWV 7 9
Prélude & Fugue en do majeur, BWV 545
Einige canonische Veränderungen über das Weihnachtslied «Vom
Himmel hoch da komm’ ich her», BWV 769
Pièce d’Orgue (Fantaisie) en sol majeur, BWV 57
Prélude en do majeur, BWV 943
Lobt Gott, ihr Christen, allzugleich, BWV 73
Nun freut euch, lieben Christen, g’mein, BWV 755
Nun freut euch, lieben Christen, g’mein, BWV 734 - Choralis in
tenore manualiter
Vom Himmel hoch, da komm ich her, BWV 738
Wie schön leuchtet der Morgenstern, BWV 739
Wie schön leuchtet der Morgenstern, BWV 763
Concerto en mi bémol majeur, BWV 597
Toccata & Fugue en fa majeur, BWV 540
Le Prélude et Fugue en ut majeur, BWV 545 est une œuvre ramassée,
dense, comportant un impressionnant prélude et une fugue en allabreve
d’une grande intensité, le tout lancé comme une sorte d’arche sonore
traversée d’incessants mouvements. Sur le manuscrit le plus important,
que l’on a longtemps cru être autographe, se trouve également le Largo
de la Sonate en trio en ut BWV 5 9, placé à la suite de la fugue ; mais
il est probable que ce mouvement lent devait être joué entre prélude
et fugue. Rien ne prouve que l’idée soit de Bach, mais il est tentant
d’imaginer qu’il aurait pu souhaiter intercaler un Largo comme passage
central dans un Prélude et fugue.
En simple termes de nombre de mesures, la Toccata et fugue en fa
majeur, BWV 540 est la plus longue œuvre d’orgue de Bach ; elle date
clairement de la période de Weimar, quand bien même les deux parties