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360<br />

De nombreux manuscrits nous sont parvenus des années 7 0 ; parmi<br />

ceux-là, le « Andreas-Bach-Buch » qui contient plusieurs œuvres<br />

provenant d’Allemagne du Nord et d’Allemagne du Sud, mais surtout les<br />

uniques copies existantes des trois œuvres de Buxtehude dans ce genre,<br />

la Passacaille. Les quatre premières mesures du thème de la Passacaille<br />

de Bach ressemble fort à celui de la petite Passacaille en sol mineur<br />

du Second livre de messe de André Raison ; cela dit, on peut trouver<br />

également de troublants parallèles avec la Passacaille en ré mineur de<br />

Buxtehude et avec sa Chaconne en mi mineur. Peut-être Bach a-t-il ainsi<br />

souhaité lui rendre hommage après sa mort survenue en 707. En effet,<br />

peu de compositeurs ont montré autant d’intérêt pour la forme que le<br />

géant de Lübeck, mais l’œuvre de Bach dépasse très largement celle de<br />

tous ses prédécesseurs.<br />

Pour commencer, il étend le thème de base qui passe ainsi de quatre à<br />

huit mesures. Une fois qu’il a été présenté fois – y compris la première<br />

exposition au pédalier –, Bach ajoute une gigantesque fugue dont le<br />

sujet n’est autre que le motif de base, augmenté d’innombrables contresujets<br />

d’une richesse contrapuntique inimaginable. L’art et la manière<br />

dont il a agencé l’ouvrage a fait l’objet de spéculations sans fin ; l’une des<br />

plus hardies est sans doute celle de l’organiste Piet Kee, né en 9 7, et<br />

qui « démontre » que la Passacaille est construite selon les différentes<br />

parties de la Prière du Seigneur telle que présentée dans l’ouvrage<br />

d’Andreas Werckmeister « Paradoxal-Discourse » [sic] de 706,<br />

publié de manière posthume en 707. Il y est question des nombres<br />

dits paradoxaux : les harmoniques , , 3, 4, 5, 6 et 8, les proportions<br />

harmoniques correctes (on se souvient que Werckmeister fut l’un des<br />

premiers théor<strong>ici</strong>ens à se pencher sérieusement sur le tempérament<br />

égal), mais aussi les trajectoires de planètes et les correspondances dans<br />

le corps humain…<br />

Parmi les similitudes numérologiques possibles, le nombre (3 x 7)<br />

qui nous rappelle que Buxtehude accordait une grande importance au<br />

chiffre 7. Le chiffre 3 représente naturellement la Trinité, le chiffre 7<br />

l’union du sacré et du profane (3 + 4) et les sept jours de la semaine,<br />

correspondant aussi aux sept jours de la Création.<br />

Une question plus terre-à-terre concerne l’agencement des différentes<br />

variations et l’incidence sur la registration. Aujourd’hui, il semble<br />

acquis que l’ouvrage était joué, à l’époque de Bach, dans une seule et<br />

même registration de bout en bout, probablement en « plenum » ou<br />

« plein jeu ». D’ailleurs, l’un des nombreux manuscrits qui nous sont<br />

parvenus comporte le titre « Passacaglia pro Organo Pleno ». La<br />

tradition qui exige de varier les sonorités date du 9 ème siècle, dans<br />

les sillons d’œuvres telles que la Passacaille de Reger dont l’amplitude<br />

dynamique s’étend du pianissimo initial jusqu’au fortissimo final.<br />

Certes, ces passacailles romantiques reprennent toutes le modèle de<br />

Bach, mais ne doivent pas envahir le mode d’exécution plus ancien.<br />

Pour le présent enregistrement, il a été fait usage du plein jeu pour toute<br />

l’œuvre, hormis les trois variations réservées au seul clavier, qui sont<br />

jouées sur le « positif de dos ».<br />

CD 11 : Partite diverse sopra «Sei gegrüsset, Jesu gütig»,<br />

BWV 768 – Sonate en trio, BWV 5 8 – Prélude & Fugue,<br />

BWV 544 – Fantaisie & Fugue, BWV 537 – Pièces diverses,<br />

BWV 56 , 575, 7 3 – Chorals, BWV 7 , 7 7<br />

Fantaisie en do mineur, BWV 56<br />

Fugue en do mineur, BWV 575<br />

Partite diverse sopra «Sei gegrüsset, Jesu gütig», BWV 768<br />

Fantaisie & Fugue en do mineur, BWV 537<br />

Sonate en trio n° 4 en mi mineur, BWV 5 8<br />

In dich hab ich gehoffet, Herr, BWV 7<br />

Fantasia super «Jesu, meine Freude», BWV 7 3<br />

Herzlich tut mich verlangen, BWV 7 7<br />

O Lamm Gottes, unschuldig (sans BWV)<br />

Prélude & Fugue en si mineur, BWV 544<br />

L’orgue de la Frederikskyrka à Karlskrona en Suède fut originalement<br />

construit par Lars Wahlberg en 76 – 764. Cet instrument représente<br />

pour de nombreux observateurs sa véritable première grande réussite,<br />

qui lui assura d’ailleurs la position enviée de meilleur facteur suédois<br />

de tous les temps. En 905, l’orgue Wahlberg fut remplacé par un<br />

instrument neuf derrière la grande façade dont les trois jeux principaux

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