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Liebster Jesu, wir sind hier (Bien-aimé Jésus, nous sommes <strong>ici</strong>), BWV<br />

706 comprend deux mouvements très simples, l’un soigneusement<br />

ornementé, le second une pure harmonisation de choral qui servait<br />

peut-être de pendant à un prélude tel que le BWV 695.<br />

Ich hab mein Sach Gott heimgestellt (J’ai confié ma cause à Dieu), BWV<br />

707 reprend la construction du BWV 705 mais dans une réalisation<br />

nettement plus avancée. La figuration s’intensifie au fur et à mesure du<br />

discours et parfois le cantus firmus paraît en canon entre le soprano et<br />

la basse. Ici encore, on trouve une harmonisation de choral en guise de<br />

conclusion.<br />

La réalisation de Herr Jesu Christ, dich zu uns wend (Seigneur Jésus-<br />

Christ, tourne-toi vers nous), BWV 709 ressemble fort à celle de chorals<br />

tels que Wenn wir in höchsten Nöten sein (Quand nous sommes en grande<br />

détresse), BWV 641 du Orgelbüchlein, de sorte qu’on l’associe souvent à<br />

cette catégorie d’œuvres. Pourtant, le BWV 709 semble moins cohérent<br />

et moins bien construit, ce qui donne à imaginer qu’il est plus ancien.<br />

On notera la considérable influence de Buxtehude sur l’ouvrage.<br />

Parmi les œuvres les plus anciennes, on peut compter l’imposant<br />

prélude de choral Vom Himmel hoch, da komm ich her (Du haut du<br />

ciel je suis venu), BWV 700 : le cantus firmus est confié au pédalier,<br />

et chaque phrase du choral est précédée par une sorte de fugato dont<br />

l’introduction compose près de la moitié de la pièce. Contrairement à<br />

l’usage, la présente interprétation fait appel à une registration de Grand<br />

jeu à la française, afin de créer une assez grande variété et aussi de<br />

démontrer cette forme de sonorité que Bach connaissait de l’époque<br />

de Weimar.<br />

Das Jesulein soll doch mein Trost (Que le petit Jésus soit mon réconfort),<br />

BWV 702, un habile fugato, répète à l’envi la première ligne mélodique<br />

du choral ; de son côté Wir Christenleut (Nous les chrétiens), BWV 710,<br />

un merveilleux petit trio, expose le cantus firmus au pédalier et des<br />

figurations dérivées du thème choral aux claviers.<br />

La Partita « O Gott, du frommer Gott » (Ô Dieu, Dieu patient), BWV<br />

767, de dimensions assez imposantes, appartient au groupe de quatre<br />

partitas chorales que Bach a probablement composées à Lüneburg,<br />

dans le style de Georg Böhm qui était le principal représentant du<br />

genre. L’œuvre ne fait appel qu’aux claviers, mais exige un instrument<br />

qui en comporte au moins deux. Le choral, harmoniquement très écrit,<br />

est suivi de huit variations : leur numérotation, de I à IX, compte donc<br />

le thème comme n° . On reconnaît les caractéristiques typiques de la<br />

partita de l’époque, mais Bach développe les figures traditionnelles avec<br />

infiniment plus d’ampleur. La première variation se présente sous forme<br />

d’aria légèrement ornementée, le cantus firmus – quelque peu fragmenté<br />

– se déplaçant sur une basse obstinée. La troisième variation possède<br />

plutôt une écriture de cordes, tandis que la cinquième évoque la sonorité<br />

de « basse de trompette » à la française, avec ses syncopes inhabituelles<br />

et ses sauts impressionnants. On saisit à partir de la sixième variation<br />

combien le format de la partita tire ses origines de la suite de danse : il<br />

s’agit en effet d’une courante en trois parties (introduction et conclusion<br />

en gammes descendantes, partie centrale très rythmée). Les variations<br />

les plus intéressantes sont sans conteste les deux dernières, d’autant que<br />

la recherche musicologique a décelé plusieurs correspondances avec le<br />

texte du choral. Celui-ci comporte huit vers, la Partita en compte neuf<br />

parties : il suffit d’omettre la première et tout tombe en place. Le ton de<br />

lamento du septième mouvement correspond au septième vers : « Lass<br />

mich auf meinem End auf Christi Tod Abscheiden » (« Laisse moi, à<br />

ma mort, m’éteindre sur la mort du Christ »). La dernière variation<br />

se développe en une petite fantaisie chargée d’effets en écho que l’on<br />

peut assurément rapporter au texte « Wann du die Toten an jenem Tag<br />

aufwecken » (« lorsque tu réveilleras les morts ce jour-là »). Un court<br />

passage plus lent « Und führ ihn schön verklärt » (« et transfiguré pour<br />

lui ») mène au presto final « Zum auferwählten hauf » (« montons vers<br />

l’Elu »), dans lequel une longue gamme montante se réfère dans doute<br />

au voyage de l’âme vers les Cieux. Il n’est pas très clair en quoi les autres<br />

mouvements peuvent se relier aux textes, mais dans les deux dernières<br />

variations, les correspondances sont suffisamment évidentes pour<br />

attester de la réalité de la chose.<br />

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