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que Bach transcrivit aux alentours de 7 3- 7 4, sans doute sur la<br />

demande du prince Johann Ernst qui revenait alors de Hollande où<br />

il avait poursuivi ses études ; à cette occasion, le jeune prince avait pu<br />

entendre de nombreux concertos pour orgue dans les églises, et acquérir<br />

de nombreuses partitions de musique concertante contemporaine<br />

italienne. Par conséquent, une fois de retour, il commanda de telles<br />

œuvres à Bach ainsi qu’à J. G. Walther, le cousin de Bach, un excellent<br />

ami et collègue, organiste à l’église de la ville, auteur de nombreuses<br />

transcriptions lui-même. Dans sa propre adaptation de Vivaldi, Bach<br />

modifie parfois le dessin par trop violonistique du discours, mais il lui<br />

arrive également de suivre l’original à la lettre : de la sorte, il arrive à créer<br />

un genre nouveau. De la première à la dernière note, voilà une œuvre<br />

fascinante, l’un des sommets de l’art baroque de la transcription.<br />

Les arrangements de chorals reprennent la collection dite<br />

« Kirnberger », un corpus de 4 chorals pour orgue dont on pense<br />

qu’ils ont été écrits pour (ou même notés par) Kirnberger, l’un des<br />

derniers élèves de Bach – on est en 748 – et qui allait devenir un célèbre<br />

théor<strong>ici</strong>en de la musique. La collection ne forme pas un tout cohérent,<br />

ni en termes formels, ni de par le contenu ; les dates de composition<br />

elles-mêmes s’étalent de la jeunesse de Bach à la maturité. Quelquesuns<br />

ont été attribués à J. G. Walther (les BWV 692 et BWV 693) ; un<br />

autre, le BWV 708 (CD 4), est une simple harmonisation de choral<br />

qui ne peut guère être de Bach ; d’autres encore restent d’authent<strong>ici</strong>té<br />

fort douteuse.<br />

Parmi ces œuvres, on trouve une quantité remarquable de chorals de<br />

Noël. Wo soll ich fliehen hin (Où est mon refuge), BWV 694 est une<br />

pièce rapide qui n’est pas sans rappeler la version plus connue du<br />

recueil des Chorals Schübler, BWV 646. Ici aussi, le cantus firmus est<br />

confié au pédalier, mais dans des valeurs nettement plus rapides, ce<br />

qui empêche de le percevoir dans son intégralité, tout en rallongeant la<br />

pièce. L’écriture de clavier est clairement destinée à deux claviers, même<br />

si l’on peut parfaitement la jouer sur un seul (c’est le cas dans le présent<br />

enregistrement) étant donné que les parties ne se croisent jamais.<br />

Le choral de Pâques Christ lag in Todesbanden (Christ gisait dans les<br />

bras de la mort), BWV 695 est transformé en une fugue à deux voix, en<br />

deux parties, avec le cantus firmus en troisième voix non fuguée à l’alto.<br />

Suit une harmonisation figurée du choral, ce qui tend à prouver que de<br />

telles réalisations étaient conçues comme des préludes.<br />

Les sept fuguettes sur des chorals de Noël BWV 696 à BWV 704 forment<br />

un groupe d’un tel naturel que l’on a peine à admettre qu’elles ne furent<br />

pas conçues comme un tout. Extrêmement courtes, elles utilisent le<br />

premier thème choral comme sujet et dénotent une remarquable science<br />

contrapuntique. Selon toute évidence, elles datent de Leipzig lorsque<br />

Bach était au sommet de son art : chaque mouvement est un petit bijou,<br />

mais il n’est pas interdit de singulariser Gelobet seist du, Jesu Christ<br />

(Loué sois-tu, Jésus Christ), BWV 697 où le sujet apparaît dans une voix<br />

ou une autre pratiquement dans chaque mesure, ou le très furtif Vom<br />

Himmel hoch, da komm ich her (Du haut du ciel je suis venu), BWV<br />

701 dans lequel la phrase chorale est entrelacée d’innombrables petites<br />

gammes descendantes si typiques des adaptations de chorals de Noël :<br />

le symbole du Christ descendant sur terre y apparaît dans toute son<br />

évidence.<br />

Enfin, on percevra clairement le caractère vocal délibérément archaïque<br />

de la fugue Durch Adams Fall ist ganz verderbt (La chute d’Adam a<br />

corrompu), BWV 705 : le cantus firmus est confié à la voix supérieure,<br />

chaque phrase étant précédée d’une courte pré-imitation à la basse, au<br />

ténor ou à l’alto. Certains observateurs ont mis en doute l’authent<strong>ici</strong>té<br />

de la partition ; peut-être s’agit-il tout simplement d’un travail d’étude<br />

du jeune Bach.<br />

CD 8 : Partita, BWV 767 – Sonate en trio, BWV 5 6 –<br />

Prélude & Fugue, BWV 54 – Toccata, Adagio & Fugue,<br />

BWV 564 – Chorals, BWV 700, 70 , 706, 707, 709, 7 0 –<br />

Trio, BWV 586<br />

Partita diverse sopra : O Gott, du frommer Gott, BWV 767<br />

Liebster Jesu, wir sind hier, BWV 706<br />

Ich hab’mein Sach’ Gott heimgestellt, BWV 707<br />

Prélude de choral « Herr Jesu Christ, dich zu und wend », à<br />

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