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claviers & pédalier, BWV 634<br />

Liebster Jesu, wir sind hier (distinctius), BWV 633<br />

L’orgue de l’église Mariefred fut construit en 784 par Olof Schwan,<br />

l’un des meilleurs facteurs suédois de son temps. Il appartenait à ce<br />

que l’on appelle « l’école de Stockholm » et fit son apprentissage auprès<br />

de Gren & Strale dont l’atelier à Kungholmen perpétuait la tradition<br />

datant de l’époque de J. N. Cahman. L’orgue de Schwan fut deux fois<br />

rénové, en 887 puis en 935, de l’instrument original, il ne reste que la<br />

façade et deux registres modifiés, ainsi que la grand octave du Principal<br />

de la façade. Le but de Mats Arvisdson, en construisant un nouvel<br />

instrument en 98 , était de perpétuer le style de Schwan sans pour<br />

autant tenter de reconstruire l’ancien à l’identique : un seul manuel<br />

et pédalier. Plusieurs orgues de Schwan en l’état d’origine servirent<br />

également de modèles.<br />

« Un petit livre d’orgue dans lequel les jeunes organistes sont guidés dans<br />

les différentes manières de jouer un choral, tout en travaillant l’usage<br />

du pédalier puisqu’il est obligé dans tous les chorals <strong>ici</strong> proposés. À la<br />

gloire de Dieu et pour l’instruction de mon prochain. » Ainsi s’exprime<br />

Bach dans le long titre de son manuscrit de l’époque de Weimar. Bach<br />

prévoyait un total de 64 chorals mais il n’en écrivit, en fin de compte,<br />

que 46 ainsi qu’un petit fragment. À de rares exceptions, chaque choral<br />

occupe une page : on comprend donc le nombre élevé de pages vierges<br />

dans le manuscrit. Dix-huit des chorals furent composés directement<br />

sur le cahier, les autres sont des copies de divers niveaux de qualité.<br />

Seuls quatre sont connus de par des manuscrits plus anciens conservés<br />

à l’Université de Yale aux Etats-Unis, même s’il s’agit là probablement<br />

d’un double à partir d’une tablature d’avant 7 0.<br />

Grâce à l’étude graphologique, des tonalités et d’autres éléments, et en<br />

comparant le manuscrit avec d’autres manuscrits de cantates – qui, elles,<br />

sont souvent datées avec précision – il est possible de déterminer avec<br />

une certaine exactitude la date d’écriture de certains chorals. Le plus<br />

ancien daterait de décembre 7 3, le plus récent du début de 7 6. Aux<br />

alentours de 740, Bach reprit le manuscrit pour y apporter quelques<br />

révisions et pour composer certains nouveaux arrangements de chorals.<br />

La page de titre ne peut dater que de Köthen où Bach dirigeait l’orchestre<br />

de la cour en 7 7 ; elle témoigne que le compositeur entendait utiliser<br />

le recueil à des fins pédagogiques.<br />

Le Orgenbüchlein (Petit livre d’orgue) est conçu comme un psautier :<br />

en premier lieu les chorals ayant trait à l’année liturgique ; puis ceux<br />

abordant divers aspects de la vie du Christ. On se perd en conjectures<br />

quant à savoir lequel Livre de psaumes a pu servir de modèle pour<br />

le Orgenbüchlein. Selon certains, il pouvait s’agir du « Geistreiches<br />

Gesangbuch » (« Livre de chants spirituels ») publié en 7 3 et en<br />

usage à la chapelle du château de Köthen, mais il semble avoir été établi<br />

depuis que Bach utilisa un psautier de Thuringe datant des alentours<br />

de 675. Enfin, quelques commentateurs avancent qu’il n’existe aucune<br />

base précise, et que Bach rassembla les chorals dont il estimait qu’ils<br />

étaient les plus importants.<br />

On ne sait même pas avec certitude pourquoi Bach écrivit ce recueil<br />

de chorals pour orgue, ni pourquoi il laissa l’ouvrage inachevé. Seule<br />

la page de titre donne quelques indications, mais elle fut ajoutée à une<br />

date ultérieure aux premières notations. Le registre généralement très<br />

aigu de ces pièces indique qu’elles n’étaient probablement pas utilisées<br />

comme préludes ou interludes destinés à accompagner la congrégation,<br />

ce qui exigerait plutôt une écriture assez grave. Il est intéressant de noter<br />

que la composition des premiers chorals datent de l’époque où Bach<br />

signait son contrat d’organiste à l’église Maria de Halle le 4 décembre<br />

7 3, en vertu duquel il devait accompagner la congrégation selon des<br />

modes détaillés avec minutie. Les premiers chorals du Orgelbüchlein,<br />

d’ailleurs, suivent cette description avec une certaine fidélité : peut-être<br />

Bach avait-il commencé ce recueil en vue de disposer d’un ensemble de<br />

chorals jud<strong>ici</strong>eusement adaptés aux besoins de son service. Mais Bach<br />

ne s’installa jamais à Halle, et ses attributions à Weimar furent en partie<br />

transférées à l’orchestre de la cour, de sorte qu’il eut moins de temps à<br />

consacrer à l’orgue. Au fur et à mesure de leur composition, les chorals<br />

du Orgelbüchlein gagnent en sophistication et en ingéniosité, au point<br />

que certaines semblent de véritables laboratoires d’essai de composition.<br />

Quelques autres chorals ont peut-être vu le jour grâce à l’amicale<br />

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