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BWV 137 (« Lobe den Herren ») écrite pour le 3 e dimanche après la<br />

Trinité de l’an 7 5. La voix de contralto expose le cantus firmus tandis<br />

que le violon déroule une mélodie obligée. Deux problèmes surgissent<br />

lorsqu’il s’agit de jouer cette pièce pour orgue. Dans l’édition originale,<br />

sur deux portées seulement, le cantus firmus apparaît sur un sol à la<br />

voix médiane, sans que l’on sache ce qui échoit au pédalier ou à la main<br />

gauche. Dans un exemplaire qui a pu appartenir à Bach lui-même, on<br />

trouve quelques indications qui permettent de redistribuer les voix de la<br />

manière qui nous est aujourd’hui familière, à savoir le cantus firmus au<br />

pédalier dans un registre de 4 pieds (c’est-à-dire qu’il sonne une octave<br />

plus haut que ce qui est écrit). S’il s’agit réellement là des indications<br />

de Bach, ce serait là l’unique choral pour orgue comportant un cantus<br />

firmus ornementé au pédalier.<br />

L’autre problème est soulevé par le caractère de la musique par rapport<br />

au texte, une situation que l’on retrouve d’ailleurs dans d’autres Chorals<br />

Schübler. Les figurations à caractère violonistiques particulièrement<br />

joyeuses de la ligne mélodique obligato semblent bien plus seyantes au<br />

chant de louange du texte original qu’au texte de l’Avent, presque trop<br />

sérieux, et que Bach a placé en titre de la partition d’orgue. Peut-être<br />

est-ce là un signe que parfois, malgré sa préoccupation constante de<br />

relier texte et musique, il pouvait choisir une musique apparemment<br />

peu compatible avec le verbe et laisser l’humeur du thème choral<br />

prendre le dessus.<br />

CD 3 : Préludes et Fugues, BWV 53 & 53 – Chorals, BWV<br />

653b, 730, 73 , 733, 736, 737 – Concerto, BWV 59 – Pièces<br />

BWV 588, 589, 735<br />

Prélude & Fugue en do majeur, BWV 53<br />

Liebster Jesu, wir sind hier, BWV 730<br />

Liebster Jesu, wir sind hier, BWV 73<br />

Fugue : Meine Seele erhebt den Herren, BWV 733<br />

An Wasserflüssen Babylon, BWV 653b<br />

Prélude & Fugue en ré majeur, BWV 53<br />

Alla breve en ré majeur, BWV 589<br />

Canzona en ré mineur, BWV 588<br />

Fantasia super: Valet will ich dir geben, BWV 735<br />

Valet will ich dir geben: choralis in pedale, BWV 736<br />

Vater unser im Himmelreich, BWV 737<br />

Concerto en sol majeur (d’après Johann Ernst), BWV 59<br />

L’orgue de Leufsta Bruk dans la province suédoise du Uppland fut<br />

construit entre 7 5 et 7 8 par Johann Niclas Cahman, le principal<br />

représentant de ce que l’on appelait alors l’Ecole de Stockholm de la<br />

facture d’orgue au 8 ème siècle, appartenant à la même famille stylistique<br />

que la tradition nord-allemande. L’orgue de Leufsta, qui est le plus grand<br />

instrument d’époque baroque dans toute la Scandinavie, a échappé à<br />

des modifications trop radicales au cours des années, hormis quelques<br />

ajustements au début du 0 ème siècle. En 963-64, il fut restauré à son<br />

état d’origine par le facteur Marcussen. Toutefois, celui-ci apporta deux<br />

importantes altérations : le système ancien de soufflets fut remplacé<br />

par des soufflets auto-régulés, et l’instrument fut accordé selon le<br />

tempérament égal. Cela dit, les tuyaux ont tous été sauvegardés et<br />

l’orgue de Leufsta reste l’un des monuments témoignant de la splendide<br />

facture d’orgue du début du 8 ème siècle.<br />

Le genre du « prélude et fugue » représente un développement radical<br />

à partir de l’imitation presque pure jusqu’à la maîtrise suprême du style<br />

du prélude nord-allemand, grâce à des compositeurs tels que Böhm,<br />

Bruhns, Lübeck et Buxtehude. Bien que tous basés aux alentours<br />

de Hambourg, ils surent développer une forme d’écriture d’origine<br />

partiellement italienne (on pense aux toccatas de Frescobaldi, en<br />

particulier) dans laquelle des passages très libres rythmiquement et<br />

harmoniquement (le « stylus phantasticus ») alternent avec d’autres<br />

strictement contrapuntiques (le « stylus canonicus »). La construction<br />

la plus commune du prélude nord-allemand présente cinq parties :<br />

prélude, fugue, interlude, fugue, postlude, sachant que les deux<br />

fugues comportent souvent des éléments thématiques communs. On<br />

rencontre aussi fréquemment une construction tripartite : prélude,<br />

fugue et postlude.<br />

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