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Jesus Christus, unser Heiland, BWV 666<br />

Komm Gott, Schöpfer, BWV 667<br />

Von deinen Thron, BWV 668<br />

Chorals Schübler<br />

Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 645<br />

Wo soll ich fliehen, BWV 646<br />

Wer nun den lieben Gott, BWV 647<br />

Meine Seele erhebt den Herren, BWV 648<br />

Ach bleib bei uns, BWV 649<br />

Kommst du nun, Jesu, BWV 650<br />

Chorals de Leipzig<br />

Allein Gott in der Höh’ sei Ehr (À Dieu seul dans les cieux l’honneur),<br />

BWV 66 , 663, 664. Encore une fois, vo<strong>ici</strong> un triptyque quand bien<br />

même le lien entre les trois ouvrages semble moins étroit. Le choral,<br />

d’origine grégorienne et dont le texte paraphrase le Gloria de la messe,<br />

était chanté à Leipzig tous les dimanches hormis certaines occasions<br />

particulières. Par conséquent, il existait une considérable demande en<br />

termes de différents arrangements : on en connaît une dizaine de la<br />

main de Bach.<br />

Le premier arrangement BWV 662 installe une atmosphère rêveuse sur<br />

un cantus firmus richement ornementé, confié à un seul petit jeu au<br />

soprano. Selon toute évidence, Bach était très touché de la paix éternelle<br />

qu’évoque le texte. Le motif principal consiste en trois intervalles de<br />

tierce descendants, de sorte que le mouvement thématique énonce, en<br />

quatre notes, une septième descendante. Un commentateur y a vu la<br />

« descente du Ciel sur la terre », tandis qu’un autre a préféré appliquer<br />

les principes de la numérologie : les tierces représentent la Trinité et la<br />

septième le Saint esprit. Peut-être même symbolise-t-il la grandeur et la<br />

souveraineté de Dieu puisque le chiffre sept est suprême et indivisible.<br />

La seconde version BWV 663 est un mouvement dans une écriture<br />

de musique de chambre ; Bach confie, pour la première et dernière<br />

fois dans ce genre d’écriture, le cantus firmus ornementé à la partie<br />

de ténor. Peut-être devait-on y voir une sorte d’intercession, de voix<br />

intermédiaire, entre Dieu et l’homme, ainsi que l’on a pu l’observer<br />

dans les trois arrangements du Kyrie dans la Clavierübung III. La pièce,<br />

indiquée cantabile, déborde de générosité et de tendresse ; le cantus<br />

firmus est tellement enveloppé de figures ornementales qu’il est à<br />

peine reconnaissable. On perçoit une évidente paraphrase musicale du<br />

texte sur les mots « Ohn Unterlass » (« sans cesse »), lorsque le flux est<br />

interrompu par une cadence rêveuse et lente, avant que ne reprenne le<br />

discours initial.<br />

Le dernier arrangement BWV 664 se présente sous forme de trio<br />

concertant dans le même style que « Herr Jesu Christe, dich zu uns<br />

wend », BWV 655. Comme souvent, le cantus firmus est confié<br />

au pédalier, mais seulement à la toute fin, et uniquement les deux<br />

premières phrases musicales. À la place, Bach laisse le discours se<br />

dérouler en toute liberté, les cantus firmus ne faisant que de furtives<br />

apparences lors de la formation des motifs, de simples suggestions ou<br />

allusions sous forme de quelques bribes.<br />

Jesus Christus, unser Heiland (Jésus Christ, notre Sauveur), BWV<br />

665 et BWV 666. Bach a composé, dans le cadre des 8 chorals, deux<br />

arrangements pour orgue d’après cet hymne de l’Eucharistie, dont la<br />

ligne mélodique est d’origine grégorienne et le texte la libre traduction<br />

établie par Luther de Jesus Christus Nostra Solus, datant du 4 e siècle.<br />

On trouve également deux autres adaptations dans le Clavierübung III.<br />

Le premier choral a toujours été l’objet d’une attention particulière de la<br />

part des commentateurs. Non pas pour la structure : toutes les phrases<br />

sont traitées de la même manière, dans un style quelque peu archaïque, et<br />

énoncées clairement et avec une parfaite régularité. La curiosité tient au<br />

genre de variation que Bach développe dans les contre-sujets. Personne<br />

ne niera que le chromatisme plaintif de la troisième phrase exprime<br />

« das bitter Leiden » (« l’amère souffrance »), tandis que les figurations<br />

radieuses de la phrase suivante soulignent les mots « half er uns aus der<br />

Höllen Pein » (« Il nous a sauvés des tourments de l’Enfer »). Cela dit,<br />

les motifs des deux premières phrases restent plus diff<strong>ici</strong>les à interpréter.<br />

Schweizer a tenté de voir dans les larges intervalles de la seconde phrase<br />

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