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Volume 6 :
Œuvres pour orgues
NB : dans les œuvres pour orgue, les termes « ténor », « soprano »,
« alto » et « basse » se réfèrent non pas à des parties vocales, mais à des
voix contrapuntiques allant de la plus aiguë à la plus grave.
Un choral est un chant liturgique créé par Martin Luther pour être
chanté en chœur par les fidèles des cultes protestants. Il est simple, et
voulu comme tel, pour que la foule puisse participer à l’office, ce qui
s’inscrit dans la démarche réformatrice de Luther. Par extension, le mot
désigne une pièce jouée à l’orgue sur le thème du chant correspondant
(on parle aussi de « prélude de choral »).
Le cantus firmus est une partie obligée, une sorte d’argument de
base immuable, sur lequel le compositeur tisse la musique selon son
imagination. De manière générale, le cantus firmus utilise des longues
valeurs de notes.
CD 1 : 8 Chorals de Leipzig pour orgue, BWV 65 -66
Fantasia super Komm heiliger Geist, BWV 65
Komm heiliger Geist, BWV 65
An Wasserflüssen Babylon, BWV 653
Schmücke dich, o liebe Seele, BWV 654
Trio super Herr Jesu Christ, dich zu uns wend, BWV 655
O Lamm Gottes, unschuldig, BWV 656
Nun danket alle Gott, BWV 657
Von Gott will ich nicht lassen, BWV 658
Nun komm der Heiden Heiland, BWV 659
Nun komm der Heiden Heiland, BWV 660
Nun komm der Heiden Heiland, BWV 66
Avec l’orgue de chœur de l’église Kristine, on a souhaité reconstruire
l’orgue fabriqué en 74 par Johann Niclas Cahmann. De Cahmann,
on a dit qu’il était « le père de la facture d’orgue suédoise » : parmi ses
célèbres instruments, les orgues des cathédrales de Uppsala, Linköping
et Härnösand. L’orgue de Leufsta bruk, Uppland, est le seul grand
instrument qui nous soit parvenu dans l’état d’origine.
Chaque détail du nouvel orgue de l’église Kristine a été restitué par Carl-
Gustav Lewenhaupt, maître d’œuvre du projet, dans le style de Cahmann.
Parmi les 900 tuyaux, 300 appartenaient déjà à l’instrument ancien de
7 4. Les sculptures sur bois ont été réalisées par Bertil Gustafsson, et
l’instrument lui-même fabriqué par Magnusson à Mölnycke. L’accord
est dû à Herwin Troje. Le nouvel instrument fut consacré lors du
Thanksgiving Day (Jour d’Actions de Grâces) de 98 .
Parmi les divers recueils de chorals pour orgue de Bach, les 8 chorals
de Leipzig bénéficient d’une situation un peu particulière de par leur
origine. On les trouve dans un manuscrit contenant ce qui suit : les six
sonates en trio de 730, les chorals à 5 transcrits autour de 744, les
chorals 6 et 7 copiés par Altnikol – un élève de Bach –, une version
des Canonische Veränderungen über Vom Himmel Hoch légèrement
différente de celle publiée en 747, et un fragment du choral Vor deinen
Thron tret’ ich hiermit », transcrit par une main inconnue ; la tradition
affirme que ce dernier ouvrage aurait été dicté par Bach sur son lit de
mort. Il reste donc à savoir si Bach avait envisagé un recueil de 5, 7 ou
8 chorals, mais quoi qu’il en soit, il devait prévoir de les faire publier ;
la mort l’en empêcha.
La plupart de ces chorals existent également dans d’autres versions,
mais jamais de la main du compositeur. Il s’agit de copies réalisées par
J. G. Walther et J. T. Krebs, ce qui permet de les dater de l’époque de
Weimar : Krebs ne pouvait avoir agi qu’au cours des années 7 0. Dans
le présent volume, les chorals sont présentés dans l’ordre dans lequel
Bach les a édités à Leipzig.
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