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tardif. Les Partitas commencent par une pièce purement introductive ;
dans le cas présent, chaque ouverture présente un caractère bien
spécifique et différent de toutes les autres. Pour la première Partita,
Bach fait appel à l’Invention, tandis qu’il recourt à l’Ouverture à la
française pour la n° et n° 4 et à la Fantaisie pour la troisième. Toutes les
pièces présentent des caractéristiques italiennes (on y trouve les mots
« sinfonia » ou « burlesca » et la « Corrente » remplace la Courante à la
française au titre de second morceau de danse) et françaises, mais elles
semblent aussi préfigurer le style mélodique expressif développé par
Emanuel Bach. Ainsi que dans les Partitas de Kuhnau, les six Partitas de
Bach reprennent les danses de la suite classique – Allemande, Courante,
Sarabande, Gigue (hormis la Partita n° qui se passe de gigue) –, mais
Bach porte le genre infiniment plus loin que Kuhnau, ne serait-ce que
par l’addition d’ « autres galanteries », ainsi que le promet la page de
garde. Ainsi, chaque Partita comporte sa propre galanterie, qui lui
confère donc un caractère propre et immédiatement reconnaissable.
Clemens Romijn
CD 7 / 8 / 9 : Œuvres pour clavier 700- 7 0
CD 7
Sonate en la mineur d’après la Sonate I dans le «Hortus Musicus»
de Jan Adam Reinken, BWV 965 - Fugue en ré mineur, BWV 948
- Suite en fa mineur, BWV 8 3 - Prélude en la mineur, BWV 9
- Prélude & Partita du 3 e ton en fa majeur, BWV 833 - Fugue en
si bémol majeur d’après l’Allegro de la Sonate 6 dans le «Hortus
Musicus» de Jan Adam Reinkens, BWV 954 - Fantaisie « Duobus
subiectis « en sol mineur, BWV 9 7 - Sonate en ré majeur, BWV
963 - Fugue en la mineur, BWV 947 - Fugue en la mineur, BWV
958
CD 8
Prélude en si mineur, BWV 9 3 - Fugue en si mineur sur un thème
de Tomaso Albinoni, BWV 95 - Fugue en si mineur, BWV 95 a
(variante de la précédente) - Ouverture en sol mineur, BWV 8 -
Sonate en do majeur d’après la Sonate XI dans le «Hortus Musicus»
de Jan Adam Reinken, BWV 966 - Capriccio en mi majeur en
l’honneur de Johann Christoph Bach, BWV 993 - Prélude & Suite
en la mineur, BWV 996 - Fugue en do majeur, BWV 946 - Sonate
en la mineur, BWV 967 - Fugue en la majeur, BWV 949 - Fugue en
la mineur, BWV 959
CD 9
Concerto & Fugue en do mineur, BWV 909 - Suite en la majeur,
BWV 83 - Aria varié à la manière italienne en la mineur, BWV
989 - Suite en si bémol majeur, BWV 8 - Fugue en si bémol
majeur sur une fugue en sol majeur de Johann Christoph Erselius,
BWV 955 - Ouverture (suite) en fa majeur, BWV 8 0 - Fugue en
la majeur, BWV 950 - Capriccio sur le départ de son frère bienaimé,
en si bémol majeur, BWV 99
Les manuscrits autographes originaux de Jean-Sébastien Bach furent
longtemps la possession des membres de sa famille, en particulier Carl
Philipp Emanuel, mais aussi Wilhelm Friedemann et Anna Magdalena.
De nos jours, la majorité de ces vénérables reliques reposent dans les
bibliothèques de Berlin, anciennement « Est » et « Ouest », ce qui ne
manqua pas de créer de difficultés assez insurmontables : ainsi que
dans les Archives Bach de Leipzig. Quelques autres manuscrits sont
disséminés au quatre coins du monde, ce qui ne facilite pas toujours
la recherche musicologique, d’autant que certaines grandes œuvres
manquent obstinément à l’appel alors que l’on sait qu’elles ne sont ni
perdues ni détruites… En dehors de ces inestimables partitions, les
élèves de Bach et les membres de sa famille – à commencer par la
fidèle et irremplaçable Anna Magdalena – établirent d’innombrables
copies en vue de la dissémination et de l’exécution des ouvrages. Pour
Bach lui-même, le principe de la copie était un vecteur pédagogique
en soi : rendons-lui donc grâce de cette technique qui nous a permis
d’hériter d’innombrables œuvres qui seraient sinon perdues à jamais.
Depuis longtemps, toutes les œuvres connues de Bach sont éditées
et l’on peut avancer que sa musique occupe, dans la conscience de