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306<br />

BWV 56 – des œuvres vocales les plus célèbres et les plus émouvantes<br />

de Bach ; toutes deux appartiennent a priori au répertoire de basse,<br />

mais la présente cantate nous est également parvenue dans deux autres<br />

versions ultérieures, l’une pour soprano, l’autre pour mezzo. Les forces<br />

instrumentales très modestes – voix solo, flûte à bec (à la place du<br />

hautbois de la version pour basse), cordes et basse continue – étaient<br />

sans doute conditionnées par l’occasion, la Purification de la Sainte<br />

Vierge Marie, le février.<br />

À l’occasion du service luthérien du temps de Bach, l’on célébrait<br />

certaines messes partiellement en latin dans telle ou telle église et pour<br />

des fêtes bien précises. Ainsi, le Kyrie était-il chanté lors du premier<br />

dimanche de l’Avent, le Kyrie et le Gloria pour Noël, le Sanctus à d’autres<br />

occasions encore. Bach s’intéressait de près à la messe latine : n’avait-il<br />

pas copié d’innombrables messes de Pälestrina, Pergolesi, Lotti, Caldara<br />

et d’autres maîtres, ne lui doit-on pas la Messe en si mineur ainsi que<br />

quatre messes brèves ? Le présent Sanctus BWV 238 (dont l’attribution<br />

à Bach reste douteuse) est une œuvre originale – c’est-à-dire qu’elle<br />

n’est pas le résultat d’une « parodie », comme les quatre messes brèves<br />

mentionnées ci-dessus – probablement commandée par le comte Franz<br />

Anton von Sporck von Lissa, écrite aux alentours de 7 3 peu après son<br />

accession à la position de Kantor de l’église Saint-Thomas. En vo<strong>ici</strong> le<br />

texte latin :<br />

Sanctus, sanctus, sanctu, Dominus Deus Saboath<br />

Pleni sunt coeli et terra gloria ejus.<br />

(Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées.<br />

Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire.)<br />

Cf. textes des cantates à la fin du volume IV (Cantate II)<br />

CD 25 : Tilge, Höchster, meine Sünden, BWV 1083 – Motet<br />

O Jesu Christ, mein’s Lebens Licht, BWV 118 – Aria<br />

Bekennen will ich seinen Namen, BWV 200 – Sei Lob und<br />

Preis mit Ehren, BWV 231<br />

Tilge, Höchster, meine Sünden, BWV 083 (Arrangement du<br />

Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi<br />

Motet O Jesu Christ, mein’s Lebens Licht, BWV 8<br />

Aria Bekennen will ich seinen Namen, BWV 00 (Cantate<br />

incomplète)<br />

Sei Lob und Preis mit Ehren, BWV 3 ( e mouvement de la<br />

Cantate BWV 8 sur un autre texte)<br />

Il était très fréquent, à l’époque baroque, que des compositeurs<br />

empruntent soit à leurs propres œuvres, soit à celles de collègues ou<br />

d’illustres prédécesseurs : Bach ne déroge pas à cette règle, comme<br />

on l’a rappelé largement dans les pages précédentes, même s’il puise<br />

considérablement plus chez lui-même que chez les autres, pour preuve<br />

les quelques 400 cas que l’on connaît. Même les célébrissimes Concertos<br />

Brandebourgeois reprennent d’anciens mouvements, et servent de<br />

corbeille à plusieurs autres. L’un des plus fameux exemples de Bach<br />

empruntant à autrui est Tilge, Höchster, meine Sünden (Efface mes<br />

péchés, Ô Très-Haut), BWV 1083, d’après le Stabat Mater de Pergolèse.<br />

Bien qu’il ne change rien à la structure – qui repose d’ailleurs sur un<br />

autre texte, celui du Psaume 51 – il trouve le moyen de signer une œuvre<br />

radicalement différente de son modèle, et de lui conférer une nouvelle<br />

jeunesse. Certes, Bach ne pouvait pas voir d’un œil très favorable<br />

l’habitude italienne, assez paresseuse, de faire jouer les altos à l’unisson<br />

avec les violoncelles, sans grand souci de polyphonie. Par conséquent,<br />

il crée une partie d’alto indépendante afin d’obtenir la texture à quatre<br />

voix qui lui st coutumière.<br />

L’on peut citer encore un exemple d’emprunt de sa propre musique : Sei<br />

Lob und Preis mit Ehren, BWV 231, qui n’est en réalité que le second<br />

mouvement de la Cantate BWV 28 avec un nouveau texte.<br />

En plus de ses centaines de cantates, Bach composa à Leipzig de<br />

nombreuses œuvres de circonstance destinées à des mariages, des<br />

services funèbres, des anniversaires etc. On peut également citer les<br />

motets, ou encore des pièces pour un ou deux chœurs (sans solistes)

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