24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

initiale. Par ailleurs, les premier, second et quatrième mouvements se<br />

retrouvent dans une version pour orgue, ou pour clavecin/clavicorde<br />

à pédalier, sous le n° de BWV 0 7a. On ne sait pas précisément ce<br />

que Bach avait à l’esprit avec la seconde version, puisqu’il n’apparaît pas<br />

clairement qu’il entendait en faire une œuvre pour trois instruments –<br />

deux flûtes et basse continue – ou pour une seule flûte avec un clavecin<br />

obligé concertant. Dans ce dernier cas, le clavecin jouerait deux parties,<br />

la basse et l’une des voix supérieures. Quoi qu’il en soit, ces différentes<br />

versions ont permis à l’œuvre d’attirer l’attention des mus<strong>ici</strong>ens, sans<br />

même parler de son contenu musical à la fois poétique, énergique et<br />

joyeux. Par ailleurs, voilà l’un des nombreux exemples où Bach a<br />

réutilisé sa propre musique, s’efforçant d’apporter à chaque version un<br />

éclairage et un coloris différent, une expression idiomatique propre au<br />

nouvel instrument, d’autant que le contenu musical en lui-même reste la<br />

plupart du temps inchangé.<br />

8<br />

Clemens Romijn<br />

Volume :<br />

Œuvres pour clavier<br />

Lorsque Bach rassembla ses premiers élèves autour de lui, probablement<br />

dès l’époque de Weimar ( 708- 7 7), il entreprit, fidèle à son esprit<br />

méticuleux, de leur enseigner la musique par l’exemple pratique. La<br />

série de chorals pour orgue de cette période était clairement conçue<br />

pour l’église, certes, mais en même temps, elle devait servir de modèle,<br />

ainsi qu’en témoigne d’ailleurs l’en-tête : « Dem Höchsten Gott allein<br />

zu Ehren, Dem Nächsten, drauss sich zu belehren » (« À la gloire du<br />

Seigneur tout-puissant, et pour l’édification du prochain »). Pendant<br />

ses années à Cöthen, Bach exprima encore plus clairement ses<br />

intentions pédagogiques : pour l’instruction de son garçon premier<br />

né Wilhelm Friedemann, il écrivit quinze Preambula à deux voix (des<br />

« préludes ») et quinze fantaisies à trois voix. Lorsqu’il rassembla ces<br />

pièces en un recueil, il renomma les pièces à deux voix Inventiones et<br />

celles à trois voix Sinfoniae. La page de titre du nouveau manuscrit<br />

comporte l’inscription suivante : « aux amateurs du clavier, et plus<br />

particulièrement ceux désireux d’apprendre, l’instruction pour savoir<br />

non seulement trouver de bonnes ‘inventions’ mais également savoir les<br />

développer ».<br />

Les six premières Inventions sont toutes construites sur des motifs très<br />

courts, destinés à illustrer la technique d’élaboration de tels motifs. Il<br />

en est de même pour les recueils de ce que l’on appela plus tard les<br />

Suites françaises et les Suites anglaises, ainsi que les pour les deux<br />

cahiers du Clavier bien tempéré qui furent tous destinés à un usage<br />

pédagogique. Plus d’un tiers des préludes du premier cahier s’adressent<br />

à Wilhelm Friedemann. On connaît quelques détails de l’enseignement<br />

de Bach pendant ses années à Leipzig grâce à un récit datant de 790<br />

écrit par Ernst Ludwig Gerber, le fils de Heinrich Nicolaus Gerber :<br />

« Bach l’accepta [Gerber senior] avec une amabilité particulière parce<br />

qu’il venait de Schwarzburg, et par la suite il devait toujours l’appeler<br />

Landsmann [mon « pays]. Il lui promit de lui donner toute l’instruction<br />

qu’il voudrait et lui demanda s’il avait soigneusement joué des fugues.<br />

Dès le premier cours, il lui soumit les Inventions. Lorsqu’il les eut<br />

travaillées à la satisfaction de Bach, il poursuivit avec plusieurs suites,<br />

puis le Clavier bien tempéré. Bach joua pour lui cette dernière œuvre<br />

rien moins que trois fois avec son art inimitable, et mon père estima<br />

que c’étaient là ses heures les plus heureuses lorsque Bach, sous prétexte<br />

qu’il n’était pas d’humeur à enseigner, s’asseyait à l’un de ses beaux<br />

instruments et transformait les heures en minutes. »<br />

CD 1 / 2 : Le clavier bien tempéré, livre (BWV 846-870)<br />

CD 3 / 4 : Le clavier bien tempéré, livre (BWV 87 -893)<br />

Voilà bien la plus célèbre œuvre pour clavier de Bach. Le premier livre<br />

fut achevé à Cöthen en 7 , le second à Leipzig autour de 740. Chaque<br />

partie comporte 4 préludes et fugues, un de chaque dans chacune

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!