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Du bist mein,
Ich bin dein,
Niemand kann uns scheiden.
Ich bin dein, weil du dein Leben
Und dein Blut
Mir zu gut
In den Tod gegeben.
Du bist mein, weil ich dich fasse
Und dich nicht,
O mein Licht,
Aus dem Herzen lasse !
Laß mich hingelangen,
Da du mich
Und ich dich
Lieblich werd umfangen.
Fürchte dich nicht, du bis mein !
Paul Gerhard, 653
CD 8 : Oratorio de Pâques, BWV 249
Tu es à moi,
Je suis à toi,
Nul ne peut nous séparer.
Je suis à toi, car tu as donné ta vie
Et ton sang
Pour moi
Jusqu’à la mort.
Tu es à moi car je te tiens
et ne te laisse pas,
Ô toi ma lumière,
T’éloigner de mon cœur !
Laisse-moi, laisse-moi parvenir
Là où
mutuellement
nous nous embrasserons éternellement.
Ne crains rien, tu es à moi !
L’Oratorio de Pâques, BWV 249 représente la première de ses œuvres
que Bach appela « oratorio », les autres étant l’Oratorio de Noël, BWV
248 et l’Oratorio de l’Ascension, BWV 11. De dimensions modestes pour
un oratorio, on pense plutôt à une cantate d’une longueur inhabituelle.
Comme on l’imagine, Bach a réalisé une compilation de matériaux plus
anciens d’ailleurs destinés, à l’origine, à un usage profane. La source la
plus importante est la Cantate BWV 249a, écrite pour l’anniversaire du
duc Christian de Saxe-Weissenfels et jouée le 3 février 7 5 ; Bach la
réutilisa presque immédiatement, à l’occasion de la Pâque de la même
année, le er avril.
Parmi les onze parties de l’ouvrage, des deux premières – sinfonia
et adagio – sont purement instrumentales ; il est presque certain
qu’elles proviennent d’un concerto, datant probablement de l’époque
de Cöthen, alors que le duo n° 3 (transformé en un chœur lors d’une
reprise de l’œuvre vers 740) en était peut-être même le troisième
mouvement. L’oratorio débute triomphalement par les trompettes et les
timbales de la sinfonia, qui illustrent la victoire du Christ sur la mort.
La sinfonia se poursuit sur un ton plus intime qui raconte l’allégresse
de la Résurrection. Enfin, l’orchestre unit toutes ses forces pour célébrer
avec éclat le dimanche de Pâques.
Après ces trois pièces résolument orientées vers la forme du concerto, la
musique adopte le ton de la Suite : le n° 5 est un tempo di minuetto, le
n° 7 une bourrée, le n° 9 une gavotte et le n° une gigue. L’emprunt au
ton de la danse pour une œuvre liturgique n’a rien de particulièrement
étonnant, Bach ayant fréquemment introduit de tels mouvements à
l’église – on connaît une centaine d’exemples – dans le but de cultiver
le style galant qui lui tenait à cœur, mais avec une manière et un goût
toujours absolument exquis.
Oster-Oratorium, BWV 249
1. Sinfonia
2. Adagio
3. Chorus
Kommt, eilet und laufet, ihr flüchtigen Füße,
Erreichert die Höhle, die Jesum bedeckt !
Lachen und Scherzen
Begleitet die Herzen,
Denn unser Heil ist auferweckt.
4. Recitativo
Maria Magdalena (alto) :
O kalter Männer Sinn !
Wo ist die Liebe hin,
Die ihr dem Heiland schuldig seid ?
Maria Jacobi (soprano) :
Ein schwaches Weib muß euch beschämen !
Petrus (ténor) :
Ach, ein betrübtes Grämen
Johannes (basse) :
Und banges Herzeleid
Petrus, Johannes :
Hat mit gesalznen Tränen
Und wehmutsvollem Sehnen
Ihm eine Salbung zugedacht.
Maria Jacobi, Maria Magdalena :
Die ihr, wie wir, umsonst gemacht.
5. Aria
Maria Jacobi :
Seele, deine Spezereien
Sollen nicht mehr Myrrhen sein
Denn allein
Mit dem Lorbeerkranze prangen,
Stillt dein ängstliches Verlangen.
Oratorio de Pâques, BWV 249
1. Sinfonia
2. Adagio
3. Chœur
Venez, hâtez-vous, courez, mes pas empressés
Atteignez la caverne qui recouvre Jésus !
Des rires et des plaisanteries
Accompagnent les cœurs
Car notre Sauveur est ressuscité.
4. Recitatif
Marie Madeleine (alto) :
O froide pensée des hommes !
Où est parti l’amour
Dont vous êtes redevables au Sauveur ?
Marie (soprano) :
C’est à une faible femme qu’il échoit de vous
confondre !
Pierre (ténor) :
Ah, afflictions désolées…
Jean (basse) :
Et tristesse d’un cœur blessé…
Pierre, Jean :
Il a avec ses larmes salées
Et une nostalgie douloureuse
Destiné un baume pour lui,
Marie, Marie Madeleine :
Que vous, que nous, avons fait en vain.
5. Aria
Marie :
Mon âme, que tes précieux aromates
Ne soient plus de la myrrhe
Car seule
La resplendissante couronne de laurier
Saura apaiser tes anxieux regrets.