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Da muß die Nacht des Trauerns erscheiden,
wenn mit so angenehmen Freuden
die Liebe strahlt aus deiner Brust.
Hier ist mein Himmel schon auf Erden,
wer wollte nicht vergnüget werden,
der in dir findet Ruh und Lust.
Gedenke doch mein Geist, BWV 509
Gedenke doch, mein Geist,
zurükke ans Grab und an den Glokkenschlag,
da man mich wird zur Ruh begleiten,
auf daß ich klüglich sterben mag.
Schreib dieses Wort in Herz und Brust,
gedenke, daß du sterben mußt.
O Ewigkeit, du Donnerwort, BWV 513
O Ewigkeit, du Donnerwort,
o Schwert, das durch die Seele bohrt,
o Anfang sonder Ende.
O Ewigkeit,
Zeit ohne Zeit, ich weiß vor großer
Traurigkeit
nicht,
wo ich mich hinwende,
Mein ganz erschrocknes Herze bebt,
daß mir die die Zung am Gaumen klebt.
CD 23 : Sonates pour violon & basse continue, BWV 0 &
0 3 – Sonates en trio, BWV 038 & 039
Sonate en mi mineur pour violon, viole de gambe & clavecin, BWV
0 3
Sonate en sol majeur pour violon, viole de gambe & clavecin, BWV
0
Sonate en trio en sol majeur, BWV 039 (autre version de la Sonate
pour viole de gambe & clavecin, BWV 0 7 ; ici avec hautbois,
violon, violoncelle & clavecin)
Sonate en trio en sol majeur pour flûte, violon & basse continue
[violoncelle, clavecin], BWV 038
Quelques temps avant 7 0, en plus de ses révolutionnaires sonates
pour violon solo et ses six sonates pour violon et clavecin obligé,
Bach écrivit également deux autres sonates pour violon et continuo :
toutes deux comportent des éléments très intrigants. La structure de la
Sonate en mi mineur, BWV 1023 probablement la plus ancienne, mêle
curieusement sonate et suite, à moins qu’on la considère comme une
suite dont manqueraient les habituels éléments fondateurs. Elle débute,
à la manière de certaines œuvres d’orgue de la première période de Bach,
par une sorte de guirlande de trente mesures, déroulant son discours
passionné, presque tragique, sur une pédale de tonique parfaitement
impassible. Cette introduction se résout dans un Adagio largement
ornementé dont les nombreux chromatismes accentuent encore
l’intensité. L’Allemande qui suit semble encore plus élaborée, mais la
conclusion survient bientôt, en forme de Gigue, un mouvement chargé
de syncopes chaloupées comme le finale du Sixième Brandebourgeois.
La Sonate en sol majeur, BWV 1021 qui n’a refait surface qu’en 9 8
à Eisenach sous forme d’un manuscrit de la main d’Anna Magdalena,
adopte la forme en quatre parties de la sonata da chiesa (sonate d’église).
On se perd en conjectures quant à savoir pourquoi la ligne de basse de
cette sonate reprend note pour note celle de la Sonate en trio, BWV 1038,
qui n’est autre qu’une version remaniée, et peut-être pas par Bach, de la
Sonate pour violon en fa majeur, ex BWV 1022, aujourd’hui attribuée
à Carl Philipp Emanuel Bach (on a pensé pendant longtemps que les
voix supérieures avaient été composées par l’un des fils Bach ou de ses
élèves). Parmi les points saillants de l’ouvrage, l’usage de nombreuses
doubles-cordes dans le Vivace et une esquisse d’écriture polyphonique
au violon dans le finale fugué.
Il est assez remarquable que seul quatre sonates en trio pour ensemble de
musique de chambre de Bach nous soient parvenues. Il convient en effet
de considérer que le genre était extrêmement répandu auprès du public :
par conséquent, on doit craindre que la majeure partie de la musique de
chambre de Bach soit en réalité perdue. Les sonates rescapées existent
dans diverses versions, avec diverses instrumentations. Les Sonates en
trio BWV 1038 et 1039, par exemple, sont conçues comme des sonates
d’église avec leurs quatre mouvements bien contrastés, mais il n’est pas
même certain que la Sonate BWV 1038 soit bel et bien de Bach : peutêtre
l’un de ses fils ou de ses élèves a-t-il écrit la pièce en se basant sur
une basse de Bach lui-même, puisque cette même basse sert aux Sonates
pour violon et clavecin BWV 1021 et 1022. L’Adagio rappelle vivement le
passage « Gute Nacht, o Wesen » qui sert de neuvième section au motet
de Bach « Jesu, meine Freude », BWV 7.
La Sonate en trio en sol majeur, BWV 1039 existe en deux versions,
elle aussi : l’une pour viole de gambe et clavecin concertato (BWV 0 7,
sans nul doute authentique), et l’autre pour deux flûtes traversières – ou
une flûte et violon – et basse continue, BWV 039 qui serait la version
7