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Die jüngst des Himmels harter Schluß
Auf meiner Völker Nacken wetzte.
Wer bringt mir aber dieses Glücke ?
August,
Der Untertanen Lust,
Der Schutzgott seiner Lande,
Vor dessen Zepter ich mich bücke,
Und dessen Huld für mich alleine wacht,
Bringt dieses Werk zum Stande.
Drum singt ein jeder, der mein Wasser trinkt :
3. Aria
Weichsel
Schleuß des Janustempels Türen,
Unsre Herzen öffnen wir.
Nächst den dir getanen Schwüren
Treibt allein, Herr, deine Güte
Unser kindliches Gemüte
Zum Gehorsam gegen dir.
4. Recitativo
Elbe
So recht ! beglückter Weichselstrom !
Dein Schluß ist lobenswert,
Wenn deine Treue nur mit meinen Wünschen
stimmt,
An meine Liebe denkt
Und nicht etwann mir gar den König nimmt.
Geborgt ist nicht geschenkt;
Du hast den gütigsten August von mir begehrt,
Des holde Mienen
Das Bild des großen Vaters weisen,
Den hab ich dir geliehn,
Verehren und bewundern sollt du ihn,
Nicht gar aus meinem Schoß und Armen reißen.
Dies schwöre ich,
O Herr ! bei deines Vaters Asche,
Bei deinen Siegs- und Ehrenbühnen:
Eh sollen meine Wasser sich
Noch mit dem reichen Ganges mischen
Und ihren Ursprung nicht mehr wissen,
Eh soll der Malabar
An meinen Ufern fischen,
Eh ich will ganz und gar
Dich, teuerster Augustus, missen.
5. Aria
Elbe
Jede Woge meiner Wellen
Ruft das göldne Wort August !
Seht, Tritonen, muntre Söhne,
Wie von nie gespürter Lust
Meines Reiches Fluten schwellen,
Wenn in dem Zurückeprallen
Dieses Namens süße Töne
Hundertfältig widerschallen.
6. Recitativo
Donau
Ich nehm zugleich an deiner Freude teil,
Betagter Vater vieler Flüsse!
Denn wisse,
Daß ich ein großes Recht auch mit an deinem
Helden habe.
Zwar blick ich nicht dein Heil,
So dir dein Salomo gebiert,
Mit scheelen Augen an,
Weil Karlens Hand,
Des Himmels seltne Gabe,
Bei uns den Reichsstab führt.
Wem aber ist wohl unbekannt,
Wie noch die Wurzel jener Lust
Die deinem gütigsten Trajan
Von dem Genuß der holden Josephine
Allein bewußt,
An meinen Ufern grüne ?
7. Aria
Donau
Reis von Habsburgs hohem Stamme,
Deiner Tugend helle Flamme
Kennt, bewundert, rühmt mein Strand.
Du stammst von den Lorbeerzweigen,
Drum muß deiner Ehe Band
Auch den fruchtbaren Lorbeern gleichen.
8. Recitativo
Pleiße
Verzeiht,
Bemooste Häupter starker Ströme,
Wenn eine Nymphe euren Streit
Und euer Reden störet.
Der Streit ist ganz gerecht;
Die Sache groß und kostbar, die ihn nähret.
Mir ist ja wohl Lust
Annoch bewußt,
Und meiner Nymphen frohes Scherzen,
So wir bei unsers Siegeshelden Ankunft spüren,
Der da verdient,
Daß alle Untertanen ihre Herzen,
Denn Hekatomben sind zu schlecht,
Ihm her zu einem Opfer führten.
Doch hört, was sich mein Mund erkühnt euch
vorzusagen:
Qui jusqu’ici, par un décret du Ciel,
Aiguisaient leur fil sur les têtes de mes peuples.
Qui m’annonce cette heureuse nouvelle ?
Auguste,
Délice de ses sujets
Le dieu tutélaire de ce pays ;
Devant son sceptre je me prosterne,
Sa bienveillance veille sur moi seul
Et accomplit cette tâche.
Que chante donc chacun qui boit de mon eau.
3. Aria
Vistule (basse)
Fermez les portes du temple de Janus,
Et ouvrons nos cœurs.
En plus des serments que nous t’avons prêtés,
C’est ta bonté seule, Seigneur,
Qui porte nos âmes
A t’obéir comme tes enfants.
4. Recitativo
Elbe (ténor)
Excellent, heureux fleuve Vistule !
Ta conclusion mérite tous les éloges,
Tant que ta fidélité s’accorde avec mes désirs,
S’accommode de mon amour,
Et ne me dérobe jamais mon roi.
Prêter n’est pas donner :
Tu désirais de moi le bienfaiteur Auguste,
Dont les gracieux traits
Evoquent ceux de son admirable père
Je te l’ai prêté,
Tu dois l’honorer et l’admirer,
Mais non pas l’arracher de mon sein et de mes
bras.
Je jure ceci,
O prince ! Au nom des cendres de ton père,
Au nom de tes victoires et de tes honneurs,
Je préférerais que mes eaux
Se mêlent à celles du Gange,
Oubliant ainsi leur source.
Que le Malabar3
Pêche sur mes rives
Avant que je n’accepte
De te perdre, cher Auguste.
5. Aria
Elbe (ténor)
Chaque onde de mes vagues
Crie le nom d’or d’Auguste !
Voyez, Tritons, gais enfants,
Comment, avec une joie jusqu’alors inconnue,
Les flots de mon royaume gonflent
Lorsque l’écho
De son nom résonne délicieusement,
Cent fois réverbéré.
6. Récitatif
Danube (alto)
Je partage ta joie
Vénérable ancêtre de tant de rivières !
Mais sache
Que j’ai moi-même un grand droit à ton héros.
Certes ce sauveur
Que t’a apporté ton Salomon
Je ne le regarde pas avec convoitise,
Car la main de Charles,
Ce rare présent des Cieux,
Tient ici le sceptre impérial.
Mais qui pourrait ignorer
Que la racine de cette joie,
Une joie connue de ton généreux Trajan
Et de lui seul
Grâce à la présence de la gracieuse Joséphine,
Pousse sur mes rivages ?
7. Aria
Danube (alto)
Branche de la haute lignée des Habsbourg,
La brillante flamme de ta vertu
Est connue, admirée et vénérée de mes rivages.
Tu es issu des branches du laurier,
Les liens de ton mariage donc
Doivent ressembler au fertile laurier.
8. Récitatif
Rivière Pleisse (soprano)
Pardonnez-moi,
Têtes moussues de puissants fleuves
Si une nymphe interrompt vos disputes
Et vos discours.
La querelle est fort juste
L’affaire qui l’alimente est grande et précieuse.
De toute la joie
Je suis consciente
Et mes nymphes en sont encore toutes gaies,
Que nous avons ressentie à l’arrivée de notre héros
vainqueur,
Qui mérite
Que tous ses sujets lui sacrifient leurs cœurs
Car des hécatombes seraient horribles
En offrande.
Ecoutez toutefois ce que ma voix a l’audace