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Plegt auch Amor auszuschleichen,
Um nach seinem Scmuck zu sehn,
Welcher, glaubt man, dieser ist,
Daß ein Herz das andre küßt.
6. recitativo
Und dieses ist das Glücke,
Daß durch ein hohes Gunstgeschicke
Zwei Seelen einen Schmuck erlanget,
An dem viel Heil und Segen pranget.
7. Aria
Sich üben im Lieben,
In Scherzen sich herzen
Ist besser asl Florens vergängliche Lust.
Hier quellen die Wellen,
Hier lachen und wachen
Die siegenden Palmen auf Lippen und Brust.
8. Recitativo
So sei das Band der keuschen Liebe,
Verlobte zwei,
Vom Unbestand des Wechsels frei.
Kein jäher Fall
Noch Donnerknall
Erschrecke die verliebten Triebe.
9. Gavotte
Sehet in Zufriedenheit
Tausend helle Wohlfahrtstage,
Daß bald bei der Folgezeit
Eure Liebe Blumen trage !
BWV 203
Amore traditore
. Arie (Baß)
Amor, du Verräter,
Du täuscht mich nicth mehr!
Nicht länger will ich Ketten,
Nicht länger Kummer und Leid,
Schmerzen und Knechtschaft.
. Rezitativ (Baß)
Ich möchte doch sehen,
Ob ich die todbringende Wunde
In meiner Seele nicht heilen kann,
Und ob ich ohne deinen Pfeil leben kann;
Nicht länger sei die Hoffnung
Ein Trugbild des Schmerzes,
Und mein Herz freue sich an meiner
Standhaftigkeit
Eher als an deinen Streichen.
3. Arie (Baß)
Wer in der Liebe das Schicksal zum Feind hat,
Ist verrückt, wenn er das Lieben nicht läßt.
Es verachte die Seele die grausamen Stricke,
Wenn ihr Leiden kein Erbarmen findet.
BWV 205
Zerreißet, zerprenget, zertrümmert dieGruft
(Der zufriedengestellte Äolus)
. Chor
Zerreißet, zerprenget, zertrümmert die Gruft,
Die unserm Wüten Grenze gibt !
Durchbrechet die Luft,
Daß selber die Sonne zur Finsternis werde,
Durchschneidet die Fluten, durchwühlet die Erde,
Daß sich der Himmel selbst betrübt !
. Recitativo
Äolus
Ja! Ja !
Die Stunden sind nunmehro nah,
Daß ich euch treuen Untertanenen
Den Weg aus eurer Einsamkeit
Nach bald geschloßner Sommerszeit
Zur Freiheit werde bahnen.
Ich geb euch Macht,
Vom Abend bis zum Morgen,
Vom Mittag bis zur Mitternacht
Mit eurer Wut zu rasen,
Die Blumen, Blätter, Klee
Mit Kälte, Frost und Schnee
Entsetzlich anzublasen.
Ich geb euch Macht,
Die Zedern umzuschmeißen
Und Bergegipfel aufzureißen.
Ich geb euch Macht,
Die ungestümen Meeresfluten
Durch euren Nachdruck zu erhöhn,
Daß das Gestirne wird vermuten
Ihre Feuer soll durch euch erlöschend untergehn.
couleurs,
L’Amour lui-même a pour habitude de sortir
subrepticement
Pour prendre la mesure de sa gloire :
En ces temps, croit-on, on la voit
Lorsqu’un cœur en étreint un autre.
6. Récitatif (soprano)
Et voici la bonne fortune
Qui, par un immense artifice de la chance,
Donne à deux âmes une seule parure
Resplendissante de santé et de félicité.
7. Aria (soprano)
S’exercer en amour,
En joie et en caresses,
Vaut mieux que les plaisirs éphémères de Flora.
Ici ondulent les vagues,
Ici les palmes de la victoire
Rient et veillent sur les lèvres et les cœurs.
8. Récitatif (soprano)
Que l’union des amours chastes,
Beaux fiancés,
Soit libéré des inconstances du changement !
Qu’aucune chute douloureuse,
Qu’aucun coup de tonnerre,
N’effraye les amoureux désirs !
9. Aria (gavotte) (soprano)
Vivez dans le bonheur
Mille jours de lumineuse prospérité,
Et que bientôt à mesure que passe le temps
Votre amour porte ses fleurs !
Amour traître
. Aria (basse)
Amour traître,
Tu ne me tromperas plus.
Je ne veux plus de chaînes,
Je ne veux plus d’anxiété, de douleur,
Ni cœur déchiré ni esclavage.
. Récitatif (basse)
Je veux découvrir
Et si possible guérir
Mon âme de cette blessure fatale,
Et vivre sans ta flèche.
Que l’espoir ne flatte plus
Ma douleur,
Et que la joie de mon cœur
Ne soit plus pour toi
L’objet de railleries sur ma constance.
3. Aria (basse)
Celui qui, en amour, a comme ennemie la destinée,
Est fou de ne pas abandonner l’amour ;
Son âme devrait rompre les cruelles chaînes
S’il ne trouve jamais de récompense pour ses
peines.
Brisez, fracassez, pulvérisons la caverne
(Éole apaisé)
. Chœur
Brisez, fracassez, faites éclater la caverne
Qui nous empêche de nous déchaîner !
Fendez les airs,
Jusqu’à ce que le soleil lui-même s’obscurcisse,
Ouvrez les flots des océans, creusez la terre,
Et que le ciel lui-même s’assombrisse !
. Récitatif
Éole
Oui ! Oui !
Voici venir l’heure
Où pour vous tous, ô mes loyaux sujets,
Je vais frayer le chemin
Qui, au prochain dénouement de l’été,
Vous mènera hors de votre solitude à la liberté.
Je vous délègue tout pouvoir
Du soir au matin,
Depuis midi jusqu’à minuit,
De souffler furieusement
Sur les fleurs et les feuilles et le trèfle,
Leur soufflant le froid, le gel et la neige,
De donner libre cours votre violence
Je vous donne tout pouvoir
De mettre à bas les cèdres
Et de fendre les cimes des montagnes.
Je vous donne tout pouvoir
De faire monter les flots des mers
Par le déploiement de votre énergie,
De sorte que les astres penseront
Que vous voulez éteindre et engloutir leur lumière.
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