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Vor Nymphen bist zu recht;
Allein, die Götter zu vergnügen,
Ist deine Flöte viel zu schlecht.
Pan
Sobald mein Ton die Luft erfüllt
So hüpfen die Berge, so tanzet das Wild,
So müssen sich die Zweige biegen,
Und unter denen Sternen
Geht ein entzücktes Springen für:
Die Vögel setzen sich zu mir
Und wollen von mir singen lernen.
Momus
Ei! Hört mir doch den Pan,
Den großen Meistersänger, an !
3. Aria
Momus
Patron, das macht der Wind!
Daß man prahlt und hat kein Geld
Daß man das für Wahrheit hält,
Was nur in die Augen fällt
Daß die Toren weise sind,
Daß das Glücke selber blind
Patron, das macht der Wind.
4. Recitativo
Mercurius
Was braucht ihr euch zu zanken ?
Ihr weichet doch einander nicht.
Nach meinen wenigen Gedanken,
So wähle sich ein jedes einen Mann,
Der zwischen euch das Urteil spricht;
Laßt sehn, wer fällt euch ein ?
Phoebus
Der Tmolus soll mein Richter sein,
Pan
Und Midas sei auf meiner Seite.
Mercurius
So tretet her, ihr lieben Leute,
Hört alles fleißig an;
Und merket, wer das Beste kann !
5. Aria
Phoebus
Mit Verlangen
Drück ich deine zarten Wangen,
Holder, schöner Hyazinth.
Und dein‘ Augen küss‘ ich gerne,
Weil sie meine Morgensterne
Und der Seele Sonne sind.
6. Recitativo
Momus
Pan, rücke deine Kehle nun
In wohlgestimmte Falten!
Pan
Ich will mein Bestes tun
Und mich noch herrlicher als Phoebus halten.
7. Aria
Pan
Zu tanze, zu Sprunge,
So wackelt das Herz.
Wenn der Ton zu mühsam klingt
Und der Mund gebunden singt,
So erweckt es keinen Scherz.
8. Recitativo
Mercurius
Nunmehro Richter her!
Tmolus
Das Urteil fällt mir gar nicht schwer;
Die Wahrheit wird es selber sagen,
Daß Phoebus hier den Preis davongetragen.
Pan singet vor dem Wald,
Die Nymphen kann er wohl ergötzen.
Jedoch so schön als Phoebus‘ Klang erschallt
Ist seine Flöte nicht zu schätzen.
9. Aria
Tmolus
Phoebus, deine Melodei
Hat die Anmut selbst geboren.
Aber wer die Kunst versteht
Wie dein Ton verwundernd geht,
Wird dabei asi sich verloren.
0. Recitativo
Pan
Komm, Midas, sage du nun an,
Was ich getan!
Midas
Ach Pan! Wie hast du mich gestärkt,
Dein Lied hat mir so wohl geklungen
Daß ich es mir auf einmal gleich gemerkt.
Nun geh ich hier im Grünen auf und nieder
Und lern es denen Bäumen wieder.
Der Phoebus macht es gar zu bunt,
Allein, dein allerliebster Mund
Sang leicht und ungezwungen.
Mais pour plaire aux dieux
Ta flûte est bien trop médiocre.
Pan
Dès que mes notes emplissent les airs,
Les montagnes se mettent à sautiller,
Les forêts dansent,
Les branches font la révérence,
Et sous les étoiles,
Tout n’est qu’enchantement et allégresse :
Les oiseaux s’assoient auprès de moi
Et veulent que je leur apprenne à chanter.
Momus
Hoù ! Ecoutez-moi ce Pan,
Ce véritable maître-chanteur !
3. Aria
Momus
Monseigneur, c’est l’œuvre du vent.
Lorsque l’on se vante et l’on n’a pas d’argent,
Lorsque l’on pense détenir la vérité
En ne voyant que ce que montrent les yeux,
Lorsque les sots deviennent sages,
Lorsque le hasard lui-même est aveugle,
Monseigneur, c’est l’œuvre du vent.
4. Récitatif
Mercure
Quel besoin de vous chamailler ?
Aucun d’entre vous ne cédera à l’autre.
A mon humble avis
Chacun devrait choisir quelqu’un
Qui saura vous départager ;
Voyons-voir, qui vous vient à l’esprit ?
Phoebus
Que Tmolus soit mon juge.
Pan :
Et Midas sera à mes côtés.
Mercure
Approchez-vous, mes chers amis
Ecoutez bien ce qui va se dire
Et notez qui sera le meilleur !
5. Aria
Phoebus
Avec nostalgie
Je presse tes tendres joues ;
Adorable, beau Hyacinte.
Et j’embrasse tes yeux avec plaisir
Car ils sont mon étoile de mon matin
Et le soleil de mon âme.
6. Récitatif
Momus
Pan, dispose maintenant ton gosier
Selon des plis bien accordés.
Pan
Je ferai de mon mieux
Et me montrer plus superbe encore que Phoebus.
7. Aria
Pan
Mon cœur se dandine
En dansant et en sautillant.
Lorsque la musique semble trop laborieuse
Et que la bouche chante de manière trop empesée,
Cela n’éveille aucun plaisir.
8. Récitatif
Mercure
Allors, les juges, avancez !
Tmolus
Mon verdict ne pose aucune dofficulté ;
La vérité elle-même exprimera
Que Phoebus a remporté le prix.
Pan chante pour la forêt,
Il peut sans doute égayer les nymphes ;
Mais dès que résonne le merveilleux chant de
Phoebus,
Sa flûte n’a plus de valeur.
9. Aria
Tmolus
Phoebus, c’est le charme lui-même
Qui a donné naissance à ta mélodie.
Mais quiconque comprend l’art
Selon lequel ta musique va son chemin enchanteur
Ne peut qu’être éperdu d’admiration.
0. Récitatif
Pan
Allons, Midas, dis-nous
Comment j’ai fait mon œuvre.
Midas
Ah, Pan ! Quelles forces tu m’as données !
Ton chant a sonné si merveilleusement à mes
oreilles
Que je l’ai retenu sur le champ.
Maintenant je vais et je viens dans les bois
Afin de l’apprendre aux arbres à mon tour.
Ce que fait Phoebus est trop coloré,
Seul ta bouche, que j’aime entre toutes,
A chanté avec légèreté et liberté.
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