24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

s’agir d’une sonate initialement écrite pour un instrument à cordes, si<br />

l’on en juge par le flot ininterrompu de doubles-croches dans l’Allemande<br />

qu’un flûtiste est bien obligé d’interrompre de temps à autres pour<br />

respirer… Quels que soient ces points de vue, l’auditeur peut découvrir<br />

<strong>ici</strong> de merveilleuses danses caractéristiques telles que l’Allemande à la<br />

française, la Courante à italienne, la Sarabande française, ainsi que la<br />

pétillante Bourrée anglaise.<br />

CD 16-17 : Œuvres pour luth, BWV 995- 000 – BWV<br />

006a<br />

Suite en sol mineur, BWV 995<br />

Suite en mi mineur, BWV 996<br />

Suite en ut mineur, BWV 997<br />

Prélude, Fugue & Allegro en mi bémol majeur, BWV 998<br />

Prélude en ut mineur, BWV 999<br />

Fugue en sol mineur, BWV 000<br />

Suite en mi majeur, BWV 006a<br />

Pendant une bonne partie de sa vie, Bach manifesta un intérêt certain<br />

pour le luth et la musique qui lui est consacrée. Selon l’inventaire de sa<br />

maison de Leipzig, il possédait une considérable collection d’instruments<br />

dont cinq clavecins, un clavecin à pédalier, deux clavecins-luth, une<br />

épinette, deux violons, un violon piccolo, trois altos, un Bassetchen<br />

(viola pomposa : voir la Sonate pour violoncelle n° 6), deux violoncelles,<br />

une viole de gambe et un luth. Ces instruments étaient réservés à l’usage<br />

privé, pour les cours ou pour les concerts du Collegium Musicum.<br />

Mais dès que se présentait l’occasion, la famille donnait des concerts<br />

domestiques pour les invités. On connaît quelques détails sur l’un de ces<br />

concerts : Wilhelm Friedemann, le fils aîné de Bach, « était là pendant<br />

quatre semaines et joua plusieurs fois à la maison, avec les deux célèbres<br />

luthistes MM [Silvius Leopold] Weiss et [Johann] Kropffgans » de<br />

Dresde. Weiss faisait partie du cercle intime des amis mus<strong>ici</strong>ens invités<br />

par Bach à jouer pour le Collegium Musicum de Leipzig au cours des<br />

années 730. Quelques-unes des œuvres pour luth de Bach ont vu le jour<br />

grâce à son amitié avec ce luthiste et aussi avec Ernst Gottlieb Baron.<br />

Qui plus est, deux des élèves de Bach, Johann Ludwig Krebs et Rudolf<br />

Straube jouaient du luth et composaient pour l’instrument. Grâce à ses<br />

liens privilégiés avec quelques facteurs d’instruments, Bach eut l’occasion<br />

d’expérimenter sur tous les nouveaux instruments et prototypes qu’il<br />

voulait. Son intérêt était naturellement d’ordre artistique, mais également<br />

d’ordre technique et matériel. Non seulement il fut un incomparable<br />

expert de l’orgue, mais il joua un rôle primordial dans le développement<br />

et la facture de nouveaux types d’instruments à clavier tels que le<br />

clavecin-luth, une variante de l’instrument normal, tendue de cordes en<br />

boyau. Peut-être était-il tenté de s’essayer à cet instrument hybride de<br />

par le fait que l’un de ses neveux habitant à Iéna, Johann Nicolaus Bach,<br />

en avait lui-même construit un. Plus tard, Johann Friederich Agricola<br />

se rappelait qu’il avait « vu et entendu un clavecin-luth à Leipzig autour<br />

de 740, développé par Herr Johann Sebastian Bach et construit par<br />

Herr Zacharias Hildebrandt, de plus petite dimension que le clavecin<br />

normal ». Bach a écrit plusieurs ouvrages pour cet instrument, parmi<br />

lesquelles le Prélude, Fugue et Allegro en mi bémol majeur BWV 998<br />

datant de 740 ou 74 et, selon l’autographe, destiné « pour la Luth ò<br />

Cembal » [sic, en français], ainsi que la Suite en mi mineur, BWV 996.<br />

De nos jours, on joue ces œuvres sur un luth normal.<br />

Bach fit usage du luth non seulement comme instrument solo mais<br />

également dans les ensembles, comme par exemple dans la Trauermusik,<br />

BWV 198 écrite en 7 7 et qui comporte deux parties de luth, ainsi que<br />

dans l’Arioso n° 3 de la Passion selon saint Jean. Ses œuvres pour luth<br />

solo comprennent trois suites, le Prélude, Fugue & Allegro mentionné<br />

plus haut, une Fugue isolée et un Prélude isolé. La Fugue en sol mineur,<br />

BWV 1000 est une adaptation réalisée à partir de la fugue de la Sonate en<br />

ré mineur pour violon, BWV 1001, qu’il a d’ailleurs également transcrite<br />

pour orgue (BWV 539), tandis que la Suite en mi majeur, BWV 1006a<br />

reprend la Partita en mi majeur pour violon solo, BWV 1006.<br />

L’une des œuvres les plus impressionnantes de Bach pour le luth est sans<br />

doute la Suite en sol mineur, BWV 995, qui nous est parvenue sous forme<br />

de manuscrit autographe. Il s’agit de l’arrangement de la Cinquième Suite<br />

9

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!