24.06.2013 Views

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

cliquez ici - Abeille Musique

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

La Seconde Suite en ré mineur, elle, semble plus sombre et dramatique.<br />

Prélude et Allemande offrent une plus grande variété rythmique que<br />

les mouvements correspondants de la Première suite, tandis que la<br />

Sarabande atteint une insondable profondeur grâce à ses merveilleux<br />

accords sombres. Par contraste, le Menuet enlevé semble presque léger<br />

quand bien même il ne peut pas être qualifié de « galant », à la différence<br />

du seconde Menuet en ré majeur, un véritable rayon de soleil. Enfin, une<br />

Gigue au caractère solide et terrien achève cette œuvre.<br />

C’est une gamme descendante et des accords brisés qui, de grands traits,<br />

brossent le paysage tonal – ut majeur – de la Troisième Suite. Un flot de<br />

croches met ensuite en mouvement le discours musical qui atteindra<br />

son point culminant lors d’une pédale sur un sol qui ne dure pas moins<br />

de sept mesures. C’est une Allemande noble et richement ornementée<br />

qui suit le Prélude, avant de laisser place à une sorte de pendant<br />

sous forme de Courante, cette danse française agile qui sait si bien<br />

surprendre l’auditeur par ses sautes d’humeur mélodiques toujours plus<br />

hardies. Naturellement, la Sarabande ne peut être qu’une lente et digne<br />

progression, dont les doubles-cordes offrent à Bach l’occasion d’écrire<br />

de bien étonnantes harmonies. Ce sont assurément les deux Bourrées<br />

qui sont les mouvements les plus connus ; à l’origine, la Bourrée est une<br />

danse paysanne française chargée de mélodies amples et entraînantes.<br />

La Suite s’achève sur une danse anglaise pleine d’entrain, la Gigue,<br />

entrecoupée d’effets virtuoses et d’un impressionnant surcroît de notes.<br />

La Quatrième Suite en mi bémol majeur s’élance avec un impressionnant<br />

Prélude : 48 mesures d’arpèges continuellement en mouvement,<br />

interrompus seulement par une pause que suit une longue guirlande de<br />

croches.<br />

De son côté, le Prélude de la Cinquième Suite en ut mineur semble plus<br />

réfléchi ; c’est le seul prélude parmi les six qui comprenne deux parties<br />

clairement délimitées et contrastées : une première section sombre,<br />

d’aspect improvisé, puis un passage fugué – un véritable tour de force en<br />

matière de « polyphonie à une voix ». Afin de satisfaire à ses exigences<br />

harmoniques et ses besoins en matière de doubles cordes, mais également<br />

pour assombrir quelque peu la couleur d’ensemble, Bach demande que<br />

la corde de la, la plus aiguë, soit accordée un ton plus bas, un sol.<br />

Enfin, la Sixième Suite en ré majeur fut créée pour un instrument<br />

possédant non pas quatre cordes mais cinq, la viola pomposa (en<br />

allemand : Bassettchen), petit violoncelle à cinq cordes accordées en<br />

quintes, inventé par Bach lui-même. En termes de taille, l’instrument se<br />

situe à mi-chemin entre le violoncelle et l’alto. Au-dessus de la dernière<br />

corde du violoncelle, le la, il en possède une cinquième, un mi. Dans<br />

le Prélude, une longue guirlande dans un mouvement ininterrompu de<br />

/8 alimente une tension continuelle, du début à la fin. Il est suivi de<br />

l’Allemande la plus richement ornée et la plus ample de toutes les six<br />

Suites. Par contre, la Courante semble plus retenue avec sa voix unique,<br />

sans recherche polyphonique, mais la Sarabande qui suit renoue avec<br />

un langage plus harmonique extraordinairement habile. Dans le cas<br />

présent, les traditionnels deux Menuets entre la Sarabande et la Gigue<br />

sont remplacés par des Gavottes.<br />

CD 14-15 : Sonates pour flûte, BWV 030- 03 , BWV 033-<br />

035 – Partita, BWV 0 3<br />

Sonates pour flûte & clavecin obligé : Si mineur, BWV 030 - Mi<br />

bémol majeur, BWV 03 - La majeur, BWV 03<br />

Sonates pour flûte & basse continue (clavecin, viole de gambe) :<br />

Ut majeur, BWV 033 - Mi mineur, BWV 034 - Mi majeur, BWV<br />

035<br />

Partita pour flûte solo en la mineur, BWV 0 3<br />

En dehors de la sonate en solo et le quatuor à cordes, l’un des genres<br />

de musique de chambre les plus appréciés de nos jours est le trio avec<br />

piano, une forme développée par Haydn, Mozart et Beethoven, qui<br />

s’est poursuivie jusqu’à Chostakovitch. Habituellement, elle fait appel à<br />

un clavier (clavecin, pianoforte ou, plus tard, piano), un violon et un<br />

violoncelle. Il s’agit là, en réalité, d’une création de l’époque baroque, née<br />

vers le milieu du 8 ème siècle à partir de la sonate baroque pour deux ou<br />

trois instruments d’une part, et la sonate pour clavier solo d’autre part.<br />

7

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!