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6<br />

une note de légèreté pour cet ouvrage majeur.<br />

CD 12/13 : Suites pour violoncelle n° -6, BWV 007- 0<br />

N° en sol majeur, BWV 007<br />

N° en ré mineur, BWV 008<br />

N° 3 en ut majeur, BWV 009<br />

N° 4 en mi bémol majeur, BWV 0 0<br />

N° 5 en ut mineur, BWV 0<br />

N° 6 en ré majeur, BWV 0<br />

L’une des périodes les plus heureuses de la vie de Bach furent les sept<br />

années qu’il passa à Cöthen, de 7 7 à 7 3. Par la suite, il s’installa avec<br />

femme et enfants à Leipzig où il assuma le poste de Kantor de l’église<br />

Saint-Thomas, pour laquelle il écrivit ses Passions et des centaines de<br />

cantates qui font maintenant partie du plus grand patrimoine humain<br />

qui puisse être. C’est cette image-là de Bach-là que retient le public ;<br />

pourtant, la majorité de sa musique de chambre fut écrite à Cöthen où<br />

Bach était Kapellmeister de l’orchestre de la cour du prince Leopold<br />

von Anhalt-Cöthen, un mélomane quasi-fanatique de 3 ans. Le<br />

prince dépensait rien moins qu’un quart des finances de la cour à la<br />

musique, et se joignait souvent ses mus<strong>ici</strong>ens qui au violon, qui à la viole<br />

de gambe, qui au clavecin, trois instruments qu’il maîtrisait fort bien.<br />

Ce prince serait certainement tombé dans l’oubli si ce n’était pour son<br />

association avec Bach qui composa, durant cette époque, les Concertos<br />

Brandebourgeois, la première partie du Clavier bien tempéré, les Sonates<br />

et Partitas pour violon solo, les Suites pour violoncelle et plusieurs autres<br />

pièces de musique de chambre.<br />

Parmi les virtuoses employés par le prince, le célèbre violiste Christian<br />

Ferdinand Abel : c’est probablement pour lui que Bach écrivit ses Six<br />

Suites pour violoncelle solo, étant donné que le compositeur impose des<br />

exigences à la limite des possibilités de l’instrument et de l’instrumentiste<br />

– ne serait-ce que les nombreuses doubles-cordes qui ne peuvent en<br />

aucun cas être jouées telles qu’écrites. À l’instar des Sonates et Partitas<br />

pour violon solo, les Suites pour violoncelle abordent des contrées<br />

musicales et techniques jusqu’alors vierges de toute exploration. Avec un<br />

minimum de moyens, il obtient des résultats stupéfiants, de sorte que cette<br />

espèce de course d’obstacles instrumentale se transforme en voie royale<br />

de la grandeur musicale. Lui-même instrumentiste chevronné, Bach<br />

repousse les limites de la pratique instrumentale en exploitant toutes les<br />

possibilités inhérentes au violoncelle. Ainsi, ces six Suites – débordantes<br />

d’aventures d’apparence improvisée, pourtant dans un langage d’une<br />

rigueur contrapuntique implacable, sans parler de la fantaisie rythmique<br />

et la virtuosité inouïe à cette époque – se hissent aisément au niveau<br />

des grandes œuvres pour clavier de cette même période. Par ailleurs,<br />

les Suites forment dans son œuvre une sorte de groupe indépendant,<br />

autonome, dans lequel il a su créer une véritable polyphonie nouvelle<br />

et parfaitement lisible, sans l’aide du moindre accompagnement sous<br />

forme de basse continue. Dans leur genre, elles représentent la pierre de<br />

touche de toutes les autres œuvres pour violoncelle solo composées par<br />

la suite : Reger, Hindemith, Kodaly, Bartók et Ligeti n’ont pas pu ne pas<br />

sentir le poids écrasant de cet héritage, tout en en tirant une immense<br />

inspiration.<br />

À la différence des œuvres pour violon solo (divisées en deux genres : la<br />

Sonate et la Partita), les six Suites pour violoncelle solo sont construites<br />

selon le même modèle. Elles commencent par un prélude, suivi<br />

d’une allemande, d’une courante, de deux danses à la françaises (des<br />

« galanteries », pour s’achever sur une gigue.<br />

La Première Suite en sol majeur débute par un véritable Prélude en<br />

« mouvement perpétuel » de doubles-croches obstinées, des motifs<br />

en arpèges et en gammes sur lesquels Bach fait monter la tension<br />

jusqu’à la dernière seconde, un accord final triomphant sur un sol<br />

aigu. Vient ensuite une Allemande au cours tranquille, puis une<br />

Courante puissamment virtuose bien qu’elle ne soit écrite qu’à une<br />

voix. La Sarabande, de dimensions réduites, est un parfait exemple de<br />

la structure classique, avec ses deux phrases de huit mesures chacune.<br />

Après deux simples Menuets qui exploitent des matériaux analogues à<br />

ceux du Prélude, la suite s’achève sur une Gigue tourbillonnante.

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