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CD 7 : Concertos pour clavecin, cordes & basse continue,
BWV 056, 057, 058, 060 & 065
Concerto pour clavecin en fa mineur, BWV 056
Concerto pour clavecin, flûtes, cordes & b. c. en fa majeur, BWV
057
Concerto pour clavecin en sol mineur, BWV 058
Concerto pour clavecins en ut mineur, BWV 060
Concerto pour 4 clavecins en la mineur, BWV 065
Le Concerto pour clavecin en fa mineur, BWV 1056 tire probablement
son origine d’un concerto pour violon en sol mineur maintenant
perdu, mais qui a fait l’objet de deux reconstitutions au cours de ces
dernières années. Le Largo se retrouve également en tant que Sinfonia
de la Cantate 156 « Ich stehe mit einem Fuss im Grabe ». Il s’agit là d’un
concerto quelque peu plus « léger » que le majestueux et dramatique
Concerto en ré mineur, BWV 1052, qui est d’ailleurs deux fois plus
long. Le premier mouvement est basé sur une ritournelle qui, en
quatre mesures, fournit suffisamment de matériau caractéristique pour
alimenter le développement qui suit. Le mouvement lent, en la bémol
majeur, déroule une longue arabesque accompagnée de cordes légères et
mesurées. Pour le finale, Bach offre un vigoureux Allegro, chargé d’effets
d’écho – comme d’ailleurs le premier mouvement, mais dans un trois
temps plus fluide. On ne peut que rester étonné de l’humour et de la
bonne humeur que Bach réussit à faire naître de la tonalité pourtant
sombre de fa majeur.
Le Concerto pour clavecin en fa majeur, BWV 1057 est un arrangement,
réalisé par Bach lui-même vers 7 9, de son Quatrième Brandebourgeois.
C’est le seul concerto pour clavecin qui fasse appel à deux flûtes à bec
dans la partie d’accompagnement.
Le Concerto en sol mineur, BWV 1058 reprend le Concerto pour violon
en la mineur, BWV 1041, écrit aux alentours de 7 0. Bach utilise la
ritournelle caractéristique de Vivaldi pour les premier et dernier
mouvements. Mais naturellement, il ne se borne pas à copier le principe
somme toute assez simple de Vivaldi : il l’enrichit donc, et lui donne
une forme plus cohérente. Dans le premier mouvement, Bach gomme
le contraste entre solo et tutti, de sorte que l’ouvrage paraît plus fluide.
Dès le début, le tempo vif met en scène une ritournelle régulièrement
semée d’épisodes plus solistes. Le second mouvement, une merveilleuse
cantilène sur une basse obstinée, se développe avec une douce majesté.
Enfin, Bach utilise le rythme de la gigue pour le dernier mouvement
Allegro assai.
Bach ne s’est pas borné à écrire des concertos pour un seul clavecin, mais
également d’autres pour deux, trois et même quatre clavecins, toujours
accompagnés par un orchestre à cordes. Encore une fois, ces œuvres
semblent provenir de versions antérieures.
Parmi les concertos pour deux clavecins et cordes, le Concerto en ut
mineur, BWV 1062 reprend un Concerto de Bach lui-même pour deux
violons en ré mineur, BWV 1043.
Le Concerto pour deux clavecins, en ut mineur également, BWV 1060
se base probablement sur un concerto pour violon et hautbois dont on
a perdu la trace.
Seul le Concerto pour quatre clavecins en la mineur, BWV 1065 peut
démontrer son pedigree sans l’ombre d’un doute : il reprend le Concerto
pour quatre violons de Vivaldi en si mineur, op. 3 n° 10. Quelques temps
auparavant, au début de sa carrière à Weimar, Bach avait arrangé
plusieurs œuvres de ce même recueil de Vivaldi pour clavecin seul ou
pour orgue. Peut-être a-t-il choisi ce concerto pour quatre violons afin
de se frotter à un problème technique considérable, et de présenter en
public son travail avec ses élèves de clavecin.
CD 8 : Concertos pour deux & trois clavecins, cordes &
basse continue, BWV 06 & BWV 064
Concerto pour clavecins en ut majeur, BWV 06
Concerto pour clavecins en ut mineur, BWV 06
Concerto pour 3 clavecins en ré mineur, BWV 063
Concerto pour 3 clavecins en ut majeur, BWV 064